Chapitre 16 : Rêve révélateur✔️

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Je sentais mon corps flotter pendant que mon esprit tentait de sortir de la brume qui l'entourait.
En ouvrant les yeux, une sensation étrange me saisit, comme si je n'avait aucun contrôle sur mes faits et gestes...
J'étais dans une forêt sombre et sinistre.
Je cherchais quelque chose de très important mais j'ignorais de quoi il s'agissait.
Tout ce que je savais c'est que je devais le trouver avant Lui.
Qui était-il et pourquoi devais-je m'emparer du fruit de ma recherche en première ?
Je continuais à courir jusqu'à apercevoir une faible lumière non loin. Je m'avançais vers elle, toujours en courant.

Des buissons bloquaient ma course mais, quand je m'apprêtai à les détruire, ils se rétractèrent et m'ouvrirent un passage jusqu'à la source de lumière.
Plus je m'approchais et plus la luminosité diminuait.
Quand la clarté se fit moindre, je découvris vieille arbre imposant. Ses branches formaient des ombres qui me firent penser à des doigts griffus, tendus pour attraper de pauvres victimes passant par hasard. Le vent dans le feuillage presque inexistant produisait un bruit d'os se percutants.

Plus je m'approchais et plus j'avais l'impression que cet arbre n'avait de maléfique que l'allure.
Arrivée près de ses racines, deux formes humaine se présentèrent devant moi.
L'une était une jolie femme avec des traits fin et des cheveux blonds parsemés d'étranges mèches rouges. Elle avait de magnifiques yeux bleus et un nez légèrement retroussé qui me rappelait vaguement quelque chose.
L'autre silhouette à ses côté était un bel homme, bien bâtit, et aux épaules larges sans être musclées dans l'excès. Il avait les cheveux aussi noirs que les miens et je fut surprise de voir qu'il possédait des oreilles pointues et ainsi que des sourcils remontant vers ses tempes.
C'était un elfe, comme Astaldo et sa famille.
Ils dégageaient une aura douce et familière qui m'enveloppa et me berça doucement.
C'est à ce moment là que je compris.
Ces personnes me semblaient familière car je les avait connues dans mon ancienne vie, mon enfance de princesse. La ressemblance avec la femme et la couleur des cheveux de l'homme ne pouvaient me tromper.

Les silhouettes blanchâtres, les fantômes, qui se tenaient devant moi étaient mes parents.

Je fus si heureuse de pouvoir enfin mettre un visage à ses personnes chers à mon cœur que j'en eus les larmes aux yeux.
Je m'approchais doucement, craignant un instant que mes mouvements ne les fassent disparaître sous mes yeux. Plus je m'approchais et plus il me semblait que leurs corps gagnaient en consistance, comme si ma présence leur redonnait vie.
Je tentai alors de les effleurer de ma main. Je ressentis la douceur du tissus de la tenue de ma mère ainsi que la rugosité de la barbe de mon père.
Ne pouvant m'en empêcher, je les pris dans mes bras en les serrant de toutes mes forces, souhaitant que le temps s'arrête.  
Quand je sentis leurs bras frottant mon dos, les larmes coulèrent de plus belles.
Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n'aurais penser pouvoir un jour connaître l'étreinte aimante de mes parents.
En relevant la tête, j'aperçus derrière eux un autre esprit se manifester. Sa forme flou se stabilisa petit à petit jusqu'à dévoiler une silhouette bien connue qui me manquait déjà beaucoup.
Avec ses cheveux noirs et ses yeux vert émeraudes qui la caractérisaient si bien, j'eus presque l'impression que ce qui était arrivé plus tôt n'était qu'une hallucination.
Tante Nora était devant moi... elle était vraiment là !
D'un côté je fus heureuse de pouvoir la voir une dernière fois mais d'un autre côté, cela confirmé qu'elle avait quitté le monde des vivants.
Je quittais le doux giron de mes parents et la pris également dans mes bras, rendus tremblants par mes sanglots. 
Après avoir fini de pleurer, je me replaçai devant eux et attendis que l'un d'eux fasse quelque chose. Heureusement pour moi, ma mère brisa le silence :
- Nous sommes tellement fière de toi Alicia. Tu es devenu une belle et ravissante jeune fille. Nous aurions aimé être avec toi mais ta survie valait le coup de notre sacrifice.
- Tu es devenue si forte ma princesse, me dit mon père, tu es ma plus grande fierté et la plus belle chose que je n'ai jamais faite. Ait confiance en ton pouvoir et accepte le complètement. Apprends à le contrôler et apprivoise le. Une fois que tu auras passé ce stade tu pourras accomplir des choses extraordinaires.

Tentant de retenir mes larmes, je me tournai vers Nora :
- Je suis désolée Alicia, continua ma tante d'une voix triste, j'aurais voulu t'accompagner jusqu'à la fin de ton voyage pour voire le début de ton règne mais j'ai été trop faible. Pardonne moi.
- Non tu n'as pas été faible, lui répondis-je avec tout le respect que j'avais pour elle, tu m'as élevée, tu m'as aidée, tu m'as suivie et tu es morte par ma faute. Tu es la femme la plus forte que je n'ai jamais rencontré et tu es la meilleur tante du monde. Tu as été tuée lâchement et j'ai bien l'intention de réparer cette erreur.

Elle me regarda avec inquiétude, mais j'aperçus également une petite pointe de fierté. Je me tournai vers mon père et observai, intriguée, ses oreilles pointues, signe distinctif des elfes. Alors je lui posai LA question:
- Papa...pourquoi personne ne m'a jamais dit que tu étais un elfe ?

Il me regarda avec tendresse et me répondit :
- Quand j'étais vivant et que j'ai rencontré ta mère, les mariages mixtes n'étaient pas très bien vu alors j'ai caché ma nature grâce à un sort très efficace qui a agit sur mon corps, même après ma mort, mais la nature de mon âme ne peut pas être dissimulée. Ta tante a utilisé le même subterfuge pour m'accompagner dans mon périple, il prit une brève inspiration avant de continuer. Je suis le fils du roi des elfes Aldaron et de la reine Aerin "l'Étoile reine". Mon vrai prénom est Gil-Estel "l'Étoile de l'espoir". Quand j'ai rencontré ta mère, j'ai du changer de nom et Alphonse me paraissait être un bon choix. C'était le prénom d'un ami cher à mon cœur si tu veux tout savoir, m'expliqua-t-il. Ta tante s'appelait Nienor, signifiant "deuil", car sa naissance a coûté la vie à notre mère.

Quand il eut fini de parler, je pris quelques minutes de réflexion. Tout ce qu'il venait de me révéler me tracassait. Je posai l'une des questions qui se bousculait dans ma tête :
- Alors, cela signifie que je possède moi-même du sang elfique ?
- Oui c'est exacte, me répond-t-il, tu es une demi-elfe.

Une fois que les mots de mon père eurent fait leur chemin jusqu'à mon cerveau, j'eus un instant d'égarement.
Comment était-ce possible ?
Je ne ressemblais pas du tout à une elfe... Mon physique et mes sens étaient 100% humains...
- Je sens que ce que tu viens d'apprendre te perturbe... il est vrai que ton apparence physique ne laisse rien deviner de tes origines, me dit-il en voyant ma mine septique. Figure toi que ton côté elfique n'est pas obligé de se manifester en même temps que ton côté humain. Comme tu es moitié humaine et moitié elfe tu n'as pas besoin de sort pour te cacher et, heureusement pour toi, tu le fais instinctivement. Cependant, tu aurais dû apercevoir quelques attributs propres aux elfes durant ta puberté...

Il s'arrêta de parler afin de réfléchir au mystère que je représentais :
- Cette absence de changement peut s'expliquer de deux manières différentes : soit tu n'es pas prête à te révéler et ton esprit empêche ta véritable nature de prendre le dessus, soit ton corps à besoin de quelque chose pour qu'il change, un stimuli extérieur.
-Wouah, lui dis-je avec des yeux ronds comme des soucoupes. Je ne m'attendais vraiment pas à ça... Mais au fait, je vous parle je vous parle mais je ne sais même pas où je suis ni comment je peux vous parler alors que, je déglutis difficilement, alors que vous êtes morts...

Ma mère s'approcha de moi, mit une main sur mon épaule et de l'autre me désigna l'arbre :
- Si tu peux nous voire, c'est parce que nous sommes dans ton rêve. Le seul moyen que nous avons de communiquer avec toi passe par ton inconscient. Malheureusement il faut faire vite car note temps est limité. Tu vois l'arbre là ? je lui fais signe que oui. Et bien, c'est ta première destination. Tu trouveras ici un objet qui t'aidera à retrouver tes souvenirs et à vaincre l'obscurité. Il me semble que tu avais déjà localisé l'endroit grâce à un grimoire dans la bibliothèque d'Aerum mais, là au moins, tu as une vu précise du lieux.

Je les regardai et remarquai qu'ils disparaissaient peu à peu.

- Notre temps est écoulé, dit ma Tante.
- Non!!! J'ai encore tellement de chose à vous dire et vous tellement de chose à m'apprendre, les suppliai-je, paniquée.
- Nous sommes désolés ma princesse, mais nous devons y aller. À bientôt et bonne chance, me dit mon père alors que leurs silhouettes s'estompaient et que le décore autour de moi s'assombrissait de plus en plus.

Un instant, je me souvins m'être poignardée, provoquant ainsi mon inconscience. Ma famille m'avait indiqué que nous étions dans un rêve...
Serais-je toujours en vie ?

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La montre d'or- tome 1 La quête des souvenirs (CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant