Chapitre 12 : Après les recherches, les rencontres✔️

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Les recherches furent longues et laborieuses.
Plus d'une fois je manquai me briser le cou en tombant d'une échelle.
Je fus agréablement surprise de voir des livres de plus de milles ans être comme neufs. Il y avait tellement de sujets diverses et variés : certains livres parlaient de la faune et la flore de ce monde, d'autres des sorts et des potions ou encore des mythes et légendes de chaque peuple.
Nos recherches portèrent sur les livres parlants d'objets magiques ou légendaires. Vincent chercha de A à I, tante Nora de J à R et moi de S à Z. Malgré la répartition des titres nous ne trouvâmes notre bonheur que six heures, épuisantes, plus tard, durant lesquelles je m'étais transformée en homme, une expérience que je ne souhaite à aucune fille.
C'était un vieux livre à la reliure abîmée mais qui devait être magnifique il y a fort longtemps.
Nous le feuilletâmes jusqu'à trouver le pourquoi de notre venu. Sur la page de gauche nous vîmes l'image de la montre de mes rêves et sur celle de droite les explications et les particularités de cet objet. Le bas de la page droite était vide et nous n'avions trouvé aucune information sur sa localisation. Afin de mieux voir je me faufilai entre mes deux compagnons et c'est alors que le livre devint, pour ainsi dire, fou. Il repoussa Vincent et ma tante avant de faire apparaître une sorte de champs de force translucide autour de moi afin de m'isoler.
Tout d'un coup je ne fus plus un homme mais une jeune fille, le grimoire avait annulé les effets de la gélule.
N'importe qui pouvait me voir et me dénoncer !
Et si le livre avait été piégé par Salvatorius ?
Sur ce, je regardai de nouveaux le vieux bouquin. La page de droite était complète !
Je lis le plus vite possible et refermai le livre en espérant que cela arrêterait le champ de force.
Qu'est-ce que j'aime avoir raison...

Dès qu'il eut complètement disparu, mes compagnons se précipitèrent vers moi afin de voir si tout allait bien :
- Oui ça va, leur répondis-je, mais j'ai énormément de choses à vous dire et je préférerais que cela se fasse dans un endroit plus discret car, comme vous avez pu le voir, je suis redevenu moi-même.
- Tu as raison, me dit tante Nora, dans le temps il y avait un homme que j'affectionne beaucoup qui tenait une auberge nommée La Rose des Vents. Existe-t-elle encore Vincent ?
- Oui cette auberge est l'une des plus réputée du royaume. Elle est connue pour ses mets plus délicieux les uns que les autres et les nombreux bardes qui viennent chanter et divertir les clients.
- Parfait, s'exclama Nora, j'espère que Luc n'a pas oublié sa promesse.

Sur ces paroles, nous sortîmes de la bibliothèque et traversâmes des rues, plus belles les unes que les autres, afin de nous rendre à La Rose des Vents.
Cela faisait bizarre de se cacher sous un gros manteau noir alors que le soleil brillait de plus belle.
Malheureusement, suite à mon aventure avec le livre, j'ai découvert que les gélules semblaient être inactives avec moi.
Si vous aviez pu voir la tête horrifiée de Vincent face à l'échec de ses merveilleuses gélules ! À mourir de rire !

En me voyant, certaines femmes avaient le réflexe maternelle de cacher leurs enfants derrière leurs jupes afin de les éloigner du danger potentiel : moi en l'occurrence.
Les maisons, dont les murs était peints d'un doux blanc, ressemblaient à des nuages.
C'était sûrement l'effet escompté.
Les rues étaient si propres qu'on aurait pu manger par terre. Je sentais que même l'air semblait plus pur que sur la Terre. Cela doit s'expliquer par l'utilisation de la magie à la place du charbon et du pétrole.
Nous passâmes devant de nombreuses échoppes plus originales les unes que les autres. Une jolie jeune femme au cheveux bouclés proposait de ravissants services de table. Un homme aux oreilles pointues, aux sourcils remontant vers les tempes et aux yeux très claire, un elfe m'avait informé Vincent, vendait toutes sortes d'armes aux lames effilées et aux pommeaux ornés de dessins incrustés de pierres précieuses.
Une épée-dague attira particulièrement mon attention, je ne sais comment je connaissais ce terme mais je savais que l'on disait épée-dague car sa taille faisait la moyenne des deux armes. La garde et le pommeau étaient sales mais je pouvais voir une améthyste pareille à la couleur de mes yeux. La lame, elle, était rangée dans son fourreau, en aussi mauvaise état que le pommeau.
Curieuse, j'interpelai le marchand :
- Bonjour monsieur, où avez-vous trouvé cette épée-dague ?
- Je l'ai trouvée près du prima acies, me dit-il d'une voix chantante assez grave.
- C'est l'ancien champs de bataille, là où tout à changé, me chuchota Vincent.
- Et combien la vendez-vous ? continuais-je.
- Je vous la laisse pour 800 joyaux, me répondit-il après une minute de réflexion.
- MAIS C'EST DU VOL ! dirent Vincent et tante Nora en même temps.
- Et si je vous en donnais 120, lui proposai-je.
- Hors de question ! C'est moi qui me ferais voler... 600 joyaux et c'est parce que vous me semblez maligne, me dit-il après quelques secondes de réflexion.
- Comme vous le dîtes si bien je suis une personne maligne et je ne me ferais pas avoir par vos compliments, 180 joyaux.
- Mais vous rigolez ! Comment voulez-vous que je paye ma fin de mois ?! Non, 550 !
- Mais voyons, la garde et l'étui ne sont même pas visibles, tout ce que je paye c'est la lame que je ne vois même pas alors, ici, c'est moi qui prends un risque. Je vous en donne 220.
- Bon allez je vous la fais pour 440 et en plus je vous offre une carte.
- Non merci je reste sur 220, à prendre ou à laisser.

La montre d'or- tome 1 La quête des souvenirs (CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant