Chapitre 3

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Juliette

Plus tard dans la soirée, les infirmières sont passées dans les couloirs pour que tout le monde aille se coucher. Je me suis donc allongée sur mon lit mais je n'avais pas sommeil alors je repensé à tout ce qui s'était passé aujourd'hui.

J'ai eu de la chance de rencontrer deux personnes dès le premier jour, mais quand j'y repenses depuis toute petite je me suis toujours fais des amis rapidement. Mon père me disait que j'étais très charismatique et que j'"attirais les gens" par ma présence, je ne sais pas si c'est vrai mais aujourd'hui ça m'a bien servi.

En repensant à ce que disait mon père, je me sens soudain nostalgique, "pourquoi je suis ici ?". C'est vrai : Chiara m'a demandé qu'elle était ma maladie mais même moi je ne la connaît pas. Apparemment je suis venue ici pour que les psychiatres la trouve et que je puisse en guérir, mais guérir de quoi au juste ?

Toc toc, quelqu'un frappe à la porte et entre. C'est Emma.

Emma

Je me sens si honteuse de ne revenir la voir que ce soir, elle avait dû s'ennuyer toute seule dans sa chambre...

-Bonsoir Juliette ! Excuse-moi de t'avoir laissée toute seule toute la journée...

-Non, au contraire ! Cela m'a permis de me faire des amis, c'est plutôt une bonne chose non ?

-Ah oui ?

J'avoue être étonnée et à la fois contente, cela voulait dire qu'elle avait retrouvée le sourire et c'était une bonne chose.

-Oui !

-Tu ne t'es pas trop éloignée ? Comme je ne t'ai pas encore fais visiter il ne vaut mieux pas t'aventurer trop loin...

Un sentiment de culpabilité m'envahit, et si il lui était arrivée quelque chose !

-Vous dites ça comme si nous nous trouvions en pleine jungle !

-Oh ! Tu peux m'appeler Emma, Juliette je préfère qu'on se tutoie !

-D'accord Emma.

Je sors de ma poche un plan de l'hôpital.

-Bon c'est vrai qu'ici ce n'est pas la jungle mais il y a quand même deux trois petites choses qu'il faut que tu saches pour éviter le moindre...accident.

Je m'assoie sur son lit, à côté d'elle et déplie la feuille sur ses genoux :

-Alors tu vois tu as été placée au premier étage, ici se sont les maladies qui sont les moins dangereuses pour les autres. Au deuxième étage c'est toutes les personnes dont la maladie est dangereuses pour la vie des autres.

-Je ne comprends pas très bien...Dit Juliette en fronçant les sourcils.

-D'accord je m'explique, tu vois au premier étage, où nous nous trouvons actuellement. Il va y avoir des cas comme la schizophrénie, la paranoïa et autres cas comme ça qui ne sont pas dangereux pour les autres. Au deuxième étage il y a des espaces plus "fermés" où se trouvent les cas de sociopathie, psychopathie qui sont dangereux pour la vie des autres patients si les porteurs de la maladies font des crises. C'est pour ça qu'il y deux étages. Tu comprends mieux maintenant ?

-Hmm, oui mais j'ai une question.

-Je t'écoute !

-Je connais un garçon qui est atteint de bipolarité et d'un trouble de double personnalité, cette maladie est dangereuses pour les autres...Pourtant il se trouve au même étage que nous...Pourquoi ?

-Parce que certains cas sont moins graves que d'autres...Tu connais son nom ?

-Oui il s'appelle Antwan.

-Oui, Antwan Deritz il a été jugé comme le cas le moins grave parmi tout les patients qui ont la même maladie, c'est pour ça qu'ils l'ont mis là.

-Donc il n'est pas dangereux ?

-Si mais disons qu'il arrive mieux à se contrôler que les autres.

-Je vois.

-Hmm on dirait bien qu'il t'intéresse cet Antwan hein ? lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Elle rit.

-Non, je trouvais simplement ça triste qu'il n'ait pas le droit de voir du monde !

-Oui mais c'est par mesure de sécurité tu sais...

-Oui mais, je veux dire, ce n'est pas un animal ! C'est comme si on le gardait en cage. Il ne manquerait plus que l'affichette "Attention chien dangereux". Je trouve ça injuste, à la place il pourrait mettre des gardes du corps au cas où il ne fasse des crises cela lui permettrait d'avoir de la compagnie.

-Tu sais ça ne m'enchante pas non plus mais à vrai dire, je ne sais pas comment marche l'hôpital je viens juste d'y être embauchée. Mais ton idée n'est pas mauvaise, j'en parlerais à la direction.

-Merci.

-De rien, demain tu assisteras à ta première thérapie, je te laisse ton emploi du temps sur le bureau, on regardera ça demain. Pour l'instant, il faut dormir !

-Bonne nuit.

-A demain.

Juliette

Elle est sortie, a refermé la porte et je me suis endormie, en appréhendant la journée de demain.


Les 5 dégénérés. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant