Chapitre 13

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Juliette

Ça ne m'était jamais arrivé avant, d'aimer quelqu'un aussi fort au point d'être capable de tout pour que cette personne soit heureuse. Mais quand je suis avec Antwan, je ne suis plus la même et je le sais. Ce soir j'avais envie de faire quelque chose pour lui, pour lui montrer que je l'aime et je savais déjà ce que j'allais faire.

Antwan

Parfois on aime tellement une personne que l'on pourrait braver les interdits simplement pour la voir sourire...C'est ce que j'ai fais ce soir. Juliette à frappé à la fenêtre et m'a fait signe d'ouvrir, ce que j'ai fais. Elle m'a alors annoncé sa brillante idée :

-Viens on va dehors !

Cette idée était inenvisageable pour moi.

J'avais l'interdiction formel de quitter ma chambre, pourtant voir Juliette avec autant d'enthousiasme ne me laissait pas indifférent.

-J'aimerais mais je ne peux pas, si quelqu'un nous voit on aura des problèmes surtout moi !

-Ne t'inquiète pas je suis déjà sortie plusieurs fois et personne n'a rien vu. Je connais une cachette.

-C'est trop risqué Juliette !

-Écoute tu n'es pas un animal ! Tu n'as pas à rester enfermé ici tout seul !

-Ce n'est pas pour rien qu'on m'enferme tu as bien vu ce qui s'est passé la dernière fois !

-Mais je suis toujours en vie ! Allez viens on ne reste pas longtemps si tu veux.

Finalement je finis par céder. Je sors discrètement par la fenêtre de ma chambre et Juliette m'emmène en courant vers sa "cachette" qui se trouve être un champ un peu plus loin de l'hôpital.


Juliette

Nous sommes arrivés dans ma cachette, c'est Vladimir qui me l'avait montré. Elle est assez loin de l'hôpital donc personne ne peut nous voir.

-Alors qu'est ce que ça fait d'être dehors ?

Un sourire se dessine sur son visage .

-Je me sens libre !

Et à ces mots il se met à courir à toute vitesse.

-Eh pas si vite !

J'essaie de le rattraper mais il court vraiment, vraiment vite.


Antwan

Je cours à travers champ, oubliant l'hôpital, les infirmières, les psychiatres et les autres patients. Jamais je n'ai eu une occasion pareil depuis toutes ces années. Les seules fois où je vais dehors c'est lors des thérapies mais je suis entouré d'infirmières et on me fait avaler plein de médicaments qui me donne la nausée. Mais ce soir c'est différent je suis libre, enfin !

Je cours jusqu'à ce que mes poumons soient en feu et que je n'en puisse plus puis je tombe, à bout de souffle, dans l'herbe fraîche. A ce moment précis je me rends compte qu'après de nombreuses années à rester cloîtrer entre ces 4 murs j'en ai oublié qui je suis.

Juliette me rejoint à bout de souffle elle aussi.

-Tu cours vraiment vite !

-Je n'en aurais plus l'occasion après alors j'en profite !

-Qui t'a dit que ce serait la seule occasion ?

Je relève la tête, elle me lance un regard plein de sous -entendu.

-Juliette Maelis vous êtes la fille la plus folle que je connaisse !

Elle rit et vient s'asseoir à côté de moi.

-Merci de m'avoir emmené ici. Je lui chuchote.

-Je suis contente que ça t'ai fait plaisir !

Elle sourit mais d'un sourire distant cette fois. Même si j'ai l'impression de la connaître en réalité ça ne fait que quelques temps qu'on se côtoient. Il y a encore des choses que j'ignore à son sujet mais je sais qu'elle ne me dira rien alors je ne demande pas. Je me redresse juste pour lui prendre la main, je veux simplement qu'elle sache que je suis là si elle a besoin.


Juliette

Je pose ma tête sur l'épaule d'Antwan, il passe son bras autour de moi. Je n'ai pas besoin de plus. Je sais qu'avec lui je n'ai pas besoin de parler, il me comprends c'est ça qui me plaît.

Antwan

Je sais pourtant que l'Autre déteste cette fille pourtant je ne cesse de penser à elle. Elle m'a fait changer ma vision de l'amour et l'a rendue plus belle. Avant je n'aimais pas les romans d'amour, je les trouvais gnangnan et sans intérêt. Ces choses là n'arrive que dans les livres moi je suis destiné à rester seul. Me disais-je.

Pourtant même si j'avais la certitude d'être destiné à cette vie là j'avais tord. Il peut arriver que dans la vie on rencontre quelqu'un qui nous aime malgré nos faiblesses, nous rend libre malgré les interdictions et qui nous redonne l'espoir de croire en la vie et aux belles choses qu'elle peut apporter.

Je ressens toutes ces choses pour Juliette mais je ne parviens pas à le lui dire.

-Qu'est ce qu'il y a pourquoi tu me fixes comme ça ? me demande-t-elle en riant.

-Pour rien, pour rien...

Mais seulement voilà la vérité : je te suis reconnaissant pour tout ce que tu as apporté dans ma vie et même si les mots me manque j'espère pouvoir un jour te dire à haute voix que je t'aime plus que tout au monde.

Les 5 dégénérés. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant