Le Baron Gruenewald

CHAPITRE I

D'une main poilue et habituellement faite pour tenir une lame plutôt que, présentement, une plume. Un homme d'une quarantaine d'année, brun, la barbe fournie, rédigeait sur un parchemin, à la lueur d'une bougie posé sur le bureau, un édit.

"A l'attention du bourreau. Moi, Baron Éric Grüenewald, seigneur de la région de Bellon, pour les actes de violation de domicile sur le château de Bellon, délit de fuite et tentative de meurtre sur la personne de mademoiselle ma fille dame Aurore Grüenewald, ordonne la pendaison, du dénommé Lucien Goulart, jusqu'à ce que mort s'en suive."

Il marqua une pose à la fin de sa phrase et se relut. En des gestes lents et précautionneux, il déposa sa plume de cygne, ouvrit le tiroir de son bureau à sa droite, pris un bâton de cire et le fit chauffer au dessus de sa bougie a moitié consumée à présent. Au bout de quelques instants, quand la cire fut chaude et qu'elle commençait à couler, le baron plia son écrit et fit goutter la cire sur le papier. Enfin il apposa son seau avec sa chevalière, un faucon attrapant un serpent dans son bec au dessus d'un épi de blé, se leva de son fauteuil et sortit, laissant la bougie s'éteindre dans la pièce sombre, le soleil se levant lentement a travers la fenêtre.

Un homme en soutane bleu azur d'une trentaine d'années bailla
hé ! Réveille toi pochtron il doit être 9 heure du matin beugla-il sur une sorte de tas de tissu difforme de couleur noire. Il remit ses court cheveux brun en place et sorti une paire de lunette pince-nez d'une pochette dédiée de sa large ceinture.
L'amoncellement de textile sombre bougea étrangement et se révéla être en fait un homme encapuchonné s'éveillant d'une nuit au dessus d'une chope. Celui-ci avait le visage sale, fatigué, cerné. Il semblait avoir un jeune âge malgré son comportement d'ivrogne ses cheveux plus sale que châtain, une barbe naissante sur les joues.
- Laisse moi dormir encore un peu Édouard marmonna le jeunot
- Pas question espèce de soûlard on a de la route à faire aujourd'hui
Édouard se leva de la table où les deux hommes était assis, il fit un tour sur lui même qui lui donna des nausées et essaya d'observer la pièce ou ils se trouvait. C'était une petite auberge d'un comptoir commercial qui se trouvait au bord d'une route marchande. Dans la salle principale se trouvait l'aubergiste qui nettoyait des brocs et qui regardait les deux compère d'un œil amusé. À part cela ils était seuls, le soleil éclairait par endroit, de carré lumineux le parquet poussiéreux et un léger fumé de miel et de raisins secs émanait a travers la porte entrouverte derrière le tavernier.
- on a assez pour acheter de quoi manger ce matin à l'aubergiste ?
L'homme en noir sorti une bourse qu'il vida sur la table. De l'index il sépara négligemment les quelques pièces tombée.
- trois pièces d'argents a peine, soupira il
Il regarda d'un air interrogatif l'aubergiste qui les écoutait. Celui-ci fit non de la tête avec un petit sourire.
- et merde...
Édouard se leva une nouvelle fois de sa chaise, pris son sac a dos et se dirigea vers la sortie, l'autre le suivant un pas traînant.

La brise fraîche sur leurs visage les réveilla un peu plus. l'air était humide et chargé d'une odeur de fumée, la route pavé pleine de boue tassée par les aller-retour des passants parsemée de flaques d'eau faisait un bruit de succion sous leurs bottes.
- tient lave toi un peu la gueule l'a-bas Buck, dit Édouard en désignant un abreuvoir a chevaux, occuper d'ailleurs par l'un d'entre eux. Malgré l'eau croupie, le prénommé Buck abaissa son capuchon dans le but de ne pas le mouillé, s'agenouilla et avec ses mains en coupe, il aspergea son visage.
-allez ! Reprenons la route.
Les deux compère quittèrent le comptoir commercial en suivant la route inégale, entourés par les champs de blé et d'orges couverts par une légère bruine.
- quelle est notre prochaine destination ? Demanda Buck
- Wiedeldörf mais nous ferons une escale a Bellon, Répondit Édouard.
- et on y fera quoi ? Renchérit Buck.
- avant d'arriver a Wiedeldörf on doit gagner un peu d'or, ensuite on rejoindra Lucien et les autres là-bas.