CHAPITRE IV

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Cela faisait déjà plusieurs minutes que les deux hommes avançaient silencieusement dans l'obscurité. Avec les armes tirés au clair et à pas feutrés. Ils suivaient le couloir, se dirigeant vers les couinements des rats qui était de plus en plus bruyants. Devant eux, le voile des ténèbres se dissipa quelque peu. Ils se retrouvèrent devant un mur de pierre. Une petite ouverture en demi cercle trouant le mur a sa base apparu. L'ouverture était assez haute pour pouvoir y passer en position couché et donc y laisser passer les skavens. Cependant il était compréhensible que les gardes de la ville ai eu autant de mal a régler ce problème de rongeurs, leurs armures étant trop larges pour l'ouverture et trop bruyantes pour pouvoir être discrètes. Buck regarda au travers, on pouvait distinguer les contours d'une salle assez large où plusieurs tunnels, plus petits que celui qu'ils avaient empruntés, y convergeait. Aucune forme de vie au sol, pourtant il y avait toujours ces couinements incessants qui résonnait dans les murs. Une chose attira le regard de Buck, une ombre difforme sur le sol de la grande salle. Cela ressemblait à un amas de pierres et de boue, mais c'était vivant, Buck en était convaincu.
- il y a une bête qui dort dans la grande salle, tu sait ce que cela pourrai être ? Demanda t'il
Édouard se pencha et regarda par l'ouverture.
- je ne sais pas... vu la forme et la taille, c'a pourrait être une Corneliche mais elles n'aiment pas l'humidité. C'est sans doute un Arcivenkis a collerette, vu les skavens qui pullulent ici. Affirma Édouard
- tu connais leurs point faible ? Demanda Buck
- oui, comme tout les skavens, famille dont il est issue, il est sensible au feu et aux armes en argent. Répondit Édouard
- mais nous n'avons ni l'un ni l'autre
- en effet, un conseil: ne lui crève pas les yeux, cela ne sert a rien, il est aveugle, de plus ils peuvent me servir pour plus tard. Son odorat sera sa principale arme pour te repérer, ses griffes sont acérés et ses pattes avant comme arrière sont puissantes, alors fait attention. Il reste cependant assez peu intelligent tu pourra facilement le berner ou le piéger.
- je ferai attention. Conclu Buck
Il s'accroupit et ouvrit son sac de voyage et y sorti une petite boite en bois. Il l'ouvrit, à l'intérieur se trouvait trois fioles en verre semblables à des encriers. Chacune des trois fioles contenait une substance de couleur différente, l'une était de couleur verdâtre, l'autre sépia et la dernière jaunâtre ressemblait à de l'urine. Buck sorti la fiole sépia de la boite et l'ouvrit.
- qu'es-ce que c'est ? Demanda Édouard ?
- des choses plus efficaces que le feu et l'argent. Répondit Buck
- intéressant, je peut regarder ? Questionna Édouard en tendant la main vers la boite mais Buck la lui tapa pour l'en empêcher.
- pas touche !
- mais c'est juste pour l'examiner, rétorqua Édouard
- justement
Buck n'avait aucune envie que son ami devine la composition quasi-secrète de ses fioles, en effet il savait pertinemment que son esprit particulièrement aiguisé lui permettrait juste en un coup d'œil de la connaitre. Il ne connaissait pas beaucoup le passé d'Édouard, d'ailleurs celui-ci non plus n'en savait pas beaucoup plus sur lui. Cependant ils sont rapidement devenu proche alors qu'ils avait besoin l'un de l'autre au moment de leurs rencontre. Il savait qu'Édouard était un prêtre-soigneur raté, en effet il avait appris de sa bouche que très jeune il s'était lancé dans une carrière de soigneur dans l'ordre ecclésiastique du dieu Aeolos, divinité de la vie du bonheur et de la santé. Comme tout les prêtres-soigneurs de l'ordre, il avait commencer sa carrière a 10 ans, les prêtres la terminent a 40 ans et ne commencent la magie de soin seulement qu'a partir de 30 ans. En sachant qu'Édouard avait environ 34 ans, on peut aisément deviné les dons assez limité d'Édouard dans le domaine des soins magiques. Cependant Édouard était une formidable source de connaissance pour Buck, en effet elles lui permettait d'être beaucoup plus efficaces dans toutes ces entreprises. Celles-ci pourtant était le plus souvent empêchée par Édouard lui même qui était moins malhonnête que lui, séquelles de son enseignement religieux. Édouard était resté très flou sur les raisons qui l'avait poussé à quitter l'ordre. Buck avait réussi à comprendre qu'il avait voulu pousser l'administration des soins, propres à son culte, plus loin que ce qui était autorisé. Buck en avait conclu qu'Édouard avait été renié de son ordre pour avoir pratiquer la nécromancie. Il savait donc qu'Édouard avait de grandes connaissances, mais qu'il ne pouvait pratiquer les soins magiques que très légèrement et il s'épuisait pendant la procédure.
Buck sorti et ouvrît la fiole sépia qu'il avait dans la main, posa sa dague et sortit d'une poche un chiffon sale. Il recouvra son index et son majeur du morceau de tissu et les trempa dans la mixture. Celle-ci avait plus la consistance d'une pâte ou d'une cire que d'un liquide, il repris sa dague, et l'appliqua en frottant, celle-ci sur la pointe de la lame. Il sorti en suite deux petits couteaux de lancers qu'il trempa dans la mixture verdâtre.
Il rangea toutes ses lames dans leurs fourreaux respectifs, referma les fioles et la boite, la rangea et passa à travers la lucarne.

Le Baron GruenewaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant