CHAPITRE VIII

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- Arrête de cracher tes conneries toi ! J'suis sur qu'les dieux, y s'en foutent pas mal d'not trogne ! Y sont comme des rois, l'cul vissé sur leurs putain d'trône d'or, pendant qu'nous on trimes jusqu'à crever dans s'trou !
Sariel écoutait pendant son repas, depuis plus d'une heure à présent, ce poivrot déblatérer des insultes, à un homme faisant partie de la foi de Rémora, dieu des étoiles, du voyage et des cultures, qui prêchait sa parole dans la taverne. Elle était assise dans un coin de la salle, au sol en pierre, bas de plafond, mal éclairée et plutôt longue que large. Sariel était une femme elfe âgée de la vingtaine, sous la capuche de sa cape de voyage, des cheveux blancs mi-long était attachés en une tresse unique, passée sur le côté. Comme tout les elfes elle était plutôt fine et gracieuse, malgré le plastron de cuir, la large ceinture à pochette, et la tunique épaisse qu'elle portait. Comme tout les elfes elle avait les yeux verts clair, qui brillait dans le noir. Elle portait avec elle un long sabre elfique avec une poignée pour les deux mains. Les elfes ne sont plus beaucoup en Tolen, en effet après la grande guerre du Kelhent'ir, qui opposa plusieurs baronnies humaines, à des clans nains et des peuplades elfes, ces derniers se sont fait massacrés. Cependant, contrairement aux nains ou Körgoïn de leurs vrai nom, les elfes restants se sont dispersés dans le monde afin d'être plus mobiles et difficiles à attraper si une autre guerre devait survenir. Les nains eux, se sont regroupés et se sont cachés dans un lieux inconnu.
Après une autre tirade blasphématoire du poivrot un homme richement vêtu, se tenant à une table, sortit une bourse sur sa table et cria en désignant l'homme:
- 10 pièces d'or à qui apportera, sur cette table, la tête de ce gueulard !
Alors, Sariel se leva de sa table et dans des mouvements légers et réfléchi, sortit son sabre et s'approcha du soulard. Celui-ci aperçu le danger, recula un peu et mis les mains devant lui
- Hé ça va, c'est bon, j'vais arrêter ! On peut s'arranger non ?!
Sariel ironisa
- C'est la volonté divine mon gars.
Et d'un coup souple et vif, elle le décapita net. Le cadavre s'écroula au sol, dans une marre de sang, la salle entière s'était tû. Sariel se pencha pour ramasser la tête, qu'elle jeta sur la table de son employeur. Celui-ci lui jeta la bourse en échange, elle vérifia son dû et tira une pièce de la bourse qu'elle jeta sur le comptoir du bar vers le tavernier.
- Pour le dérangement.
- Pas de soucis damoiselle.
Enfin elle se dirigea vers la porte, et sorti de la taverne.

Le Baron GruenewaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant