CHAPITRE II

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Lessivés après plusieurs jours de marche, Buck et Édouard, arrivés le matin même, étaient à présent au milieu d'une foule à l'entrée du château de la baronnie de Bellon. Ils passèrent sur un pont levis abaissé et sous une grande herse, découvrant la cité qui recouvrait la colline, et s'élevait vers le ciel, le donjon juché au plus haut de la motte.
-bon par où on commence ? Demanda Buck
-on devrait allez voir si la garde de la ville n'a pas de mission pour mercenaires, répondit Édouard
Buck soupira,
-pas de repos pour les vrais héros je suppose, ironisa Buck qui ressemblait actuellement plus a un tas de tissus et de cuir mouillé, boueux et puant qu'a un héros. Les deux hommes continuèrent leurs chemin suivant la rue principale, déambulant entre les gens qui se pressait devant les échoppes et les étales des commerçants, aux murs sales et aux toits couvert de mousse.
-là-bas un garde, on va pouvoir lui demander, dit Édouard en le pointant du doigt.
Ils s'approchèrent du garde en armure, adossé à un pan de mur, s'appuyant sur sa hallebarde, à moitié somnolent. Celui-ci avait l'impression de s'ennuyer a mourir et d'étouffer de chaud dans son harnois qui faisait présentement office de cuit vapeur. Édouard s'éclaircit la gorge et le garde sembla s'éveiller de sa torpeur matinale.
-où peut on trouver l'office du prévôt ? Questionna Édouard
-vous continuez dans la rue principale et vous allez tomber dessus, Répondit le soldat.
Ils arrivèrent devant le bâtiment de pierre, la façade du rez-de-chausée comportant une sorte de comptoir. Un homme en armure, comportant un insigne que Édouard reconnut, était assis derrière le comptoir. Il devait avoir la quarantaine, mais avait déjà les cheveux grisonnants et un visage creusé par l'âge et la fatigue qui se finissait par un bouc, Édouard le trouvait malade.
-c'est vous le prévôt ? Demanda t'il
-c'est exact, que vous faut il ?
-mon compagnon et moi voudrions savoir si il y aurait des missions pour mercenaire dans la ville ?
- des mercenaires hein...et vous n'êtes que deux ?
-en effet
Le prévôt se leva de sa chaise et se dirigea vers des étagères couvertes de parchemin roulés, situées dans le fond de la pièce, derrière lui. Il fouilla un moment, déroulant certains parchemins, les reposants autre part que leurs places d'origine. Édouard le trouvait très mal organisé, surtout pour un prévôt, tandis que Buck avait une envie, de plus en plus pressante, de soulager sa vessie. Le gradé revint au comptoir,
-bien, j'ai trouvé une mission de mercenariat qui pourrai vous convenir. Elle consiste à aller dans les souterrains et éliminer une petite colonie de skavens
-et combien c'est payer ? Demanda Édouard
-cinq pièces d'argent par tête. Répondit le gradé
-sept pièces par tête ! Intervint Buck
-non non ! Pas plus de cinq, ce ne sont que des skavens !
-c'est bon on prend la mission. Dit Édouard qui essaya de calmer les négociation.
Le prévôt apposa un sceau sur le parchemin et le tendit a Édouard.
-voilà votre ordre de mission.
Les deux hommes quittèrent le prévôt et continuèrent leurs marche dans les rues humides et sales.
-pourquoi tu ne m'a pas laisser négocier ! On aurai pu avoir plus ! S'exclama Buck
-cela ne servait a rien, cinq pièces par tête cela nous suffit amplement pour l'instant, et il a raison ce ne sont que des skavens après tout.
-la missive indique que le souterrain commence a coté d'une taverne dans les bas quartier. Continua Édouard
Après vingt minutes à déambuler dans les rues marchandes, ou Buck y chaparda de quoi manger un peu, ils arrivèrent a la jonction des deux parties de la ville. Cette jonction était bien réelle et était une grande enceinte qui séparait les plus riches des plus pauvres. Une seule porte permettait le passages d'un endroit a l'autre. Cette porte était gardée par six hommes et on ne pouvait la passé aisément seulement du côté riche au côté miséreux, dans l'autre sens, enfin surtout si l'on était pouilleux, l'accès était difficile quasiment impossible. Cependant Édouard et Buck passèrent devant les gardes aisément, sans même besoin de montrer leurs ordre de missions. Sans doute n'étaient-ils encore pas assez crasseux pour être interpellés.
Ils marchèrent dans les rues grises et sales, puants les excréments, pendant un moment, puis arrivèrent a l'entrée du souterrain.
-attend moi l'a, je vais pisser. Demanda Buck a Édouard
Il tourna a l'angle d'une maison et se soulagea, puis revint vers son compagnon de route. Les deux hommes était face à ce trou béant, sombre puant, creusé à même le sol où une échelle faites de barreau de métal, encastré dans la paroi, s'y enfonçait.

Le Baron GruenewaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant