Princess Bad Girl

chapitre 7: on est pas dans cendrillon ????!!

Cela fait maintenant plusieurs semaines que je vis dans cette maison avec ce prétendu père, ma belle-mère et ses enfants. Depuis, je n'ai plus revu mes parents, et je suis perdue dans l'incompréhension quant à leur absence. Le silence qui entoure mes anciennes amies me ronge également. Malheureusement, je n'ai pas la liberté de leur rendre visite. Mes moindres faits et gestes sont scrutés par des gardes du corps qui ne me lâchent jamais.

Ce soir, comme tous les autres soirs, je suis contrainte de partager un dîner avec cette famille que je déteste. J'ai souvent eu cette pensée, me demandant ce que j'avais bien pu faire pour mériter une telle existence. Mais aucune réponse ne vient. Et la question reste suspendue dans l'air, comme un écho sans fin.

Autour de la table, l'atmosphère est lourde, prévisible, presque monotone.

— Jimin, qu'est-ce que tu as sur l'œil ? demande Morgane, ses yeux perfides fixés sur lui.

Sophie et moi échangeons un regard furtif, puis elle baisse les yeux, cherchant à éviter la confrontation.

— Je me suis juste fait une éraflure, c'est tout, répond-il d'un ton détaché.

— Vraiment ? réplique Morgane, toujours suspicieuse.

— Maman, arrête de poser des questions, j'ai plus faim, je vais me coucher, lance Jimin, se levant brusquement de la table.

Il quitte la pièce, laissant derrière lui une atmosphère tendue.

— Alors, ma puce, comment se passent tes cours de danse ? me demande Riss, la voix mielleuse, comme si tout était normal.

Je fixe mon assiette avec un dégoût palpable avant de répondre, l'irritation me serrant la gorge.

— Je suis vraiment obligée de faire cette ouverture de bal ridicule ? On n'est pas dans Cendrillon, bordel !

À la mention de mon langage, Morgane tousse bruyamment, visiblement choquée, mais Riss éclate de rire.

— On n'est certes pas dans Cendrillon, mais tu es ma petite princesse, à moi. Je veux que tout le monde sache que je t'ai retrouvée et que tu sois mise en valeur. C'est important.

Morgane lève les yeux au ciel, manifestement agacée, mais elle ne se prive pas d'ajouter :

— Si elle ne veut pas, ne la force pas. Sophie pourrait très bien faire cette ouverture de bal.

— J'ai déjà prévenu mes invités, répond sèchement Riss. Ce sera ainsi, il n'y a rien à discuter

Je me lève de table, évitant de croiser les regards de ma belle-famille, et quitte la pièce d'un pas décidé. Une fois dans ma chambre, je prends mon téléphone et essaie une nouvelle fois d'appeler mes parents. Une fois de plus, je tombe sur leur répondeur. Frustrée, je jette mon téléphone sur le lit et décide de me détendre un peu. Je me dirige vers mon jacuzzi, espérant qu'il me calme, mais alors que je me laisse glisser dans l'eau chaude, l'image d'Ethan envahit mes pensées. Ses lèvres, ses yeux... Ce baiser, si soudain, si inattendu.

— Je suis folle, je pense à ça... Pourquoi ? Ce n'était rien, juste un accident.

Je secoue la tête, essayant de chasser ces pensées. Après tout, ce n'était qu'un simple contact, ça ne comptait pas. C'était un accident. Mais l'idée persiste, et je ne peux m'empêcher de me sentir perturbée.

Je sors du bain, m'enroule dans mon peignoir, puis enfile mon pyjama avant de me jeter dans mon lit, qui est vraiment le seul endroit où je me sens un peu en paix dans cette maison. Le matelas est doux, presque réconfortant. Je ferme les yeux, espérant m'endormir rapidement, mais l'image du baiser m'assaillit à nouveau. Peut-être parce que c'était mon premier baiser... Mais non, ce n'était pas un vrai baiser. C'était juste un accident. Rien de plus.