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Chapitre 3 : "Elle a l'air triste, j'aimerai bien lui parler"

Point de vue de Océane :

La sonnerie retentie annoncant la fin de la journée pour la majorité des élèves. Mais pas pour moi puisque j'avais été collée. J'entrais dans la salle de permanence, là où allait se dérouler l'heure de colle pour tous ceux concernés. Un surveillant était là, assis à son bureau et demandait les carnets de correspondance des élèves collés pour valider l'heure de colle. Nous n'étions pas nombreux. Seulement cinq cette fois là. Il y avait avec moi quatre garçons qui avait l'air d'être amis, puisqu'ils rigolaient bien ensemble, n'ayant même pas remarqué ma présence. Remarque, c'était pas plus mal. Moins ils me remarquaient, plus leur pensées étaient variées et me faisaient moins mal. Le blond devant moi parti s'assoir, me laissant l'accès au bureau. Je tendis mon carnet au pion qui me reconnu.

- Tiens, encore Mlle Willing !

- Et oui, encore et toujours. Avais-je marmonné sans grand entrain.

- Toujours le même motif ! Reste assise dans les couloirs après diverses réflexions ! Je dois dire que c'est un peu ridicule comme motif de colle !

- Au moins on est d'accord la-dessus. Mais ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, Jeremy. Avais-je répondu en allant m'installer à une table éloignée du groupe de quatre garçons.
Jeremy était l'une des seules personnes à qui je parlais dans ce lycée, hors mis les profs. Il venait parfois me voir quand j'étais seule et il parlait avec moi. Je savais qu'il m'aimait bien parce que ses pensées me le disaient.

- Bon, l'heure va commencer. Comme je suis cool, vous pouvez parler mais pas trop fort. Et faites au moins genre que vous bossez un peu. Disait-il en nous distribuant une feuille d'exercice.

C'était toujours comme ça les heures de colle avec Jeremy. Il était assez jeune, il avait 19 ans. Il sortait tout juste du lycée donc il nous comprennait. C'était cool et puis il sympathisait beaucoup avec les élèves. Donc en heure de colle il nous laissait un peu vagabonder dans nos pensées ou discuter avec nos amis. La seule chose que je faisais moi, c'était tenter de fuir le pensées massacrantes des gens dans la salle. Pour une fois il n'y en avait pas trop. Les quatres amis étaient plus occupés à parler et rigoler entre eux.

Je griffonnais sur ma feuille, faisant passer le temps comme je pouvais. Mais le sujet de conversation des garçons avait divagué quand j'ai commencé à entendre des commentaires sur moi.

"Qu'est-ce qu'elle a elle ?"
"Elle est vraiment bizarre, pourquoi elle reste toujours toute seule ?"

Des tas de chose comme ça... je me renfermais sur moi même. Et dire que l'heure avait commencé tranquilement. Les larmes me montaient aux yeux alors que j'essayais au maximum de cacher mon visage de leur regard.

- Les gars arretez. Disait un des quatre. Elle vous entend.
Et oui... je les entendais... c'était d'ailleurs la seule raison pour laquelle ils ont arretés. Juste parce que je les entendais. Tout le monde se fichait de savoir ce que je ressentais. Ils ne voulaient juste pas que je les entendent. Mais ils ne savaient pas que je continuais de savoir ce qu'ils pensaient même s'ils se taisaient. Personne ne savait ça. Et ils pensaient tous que je ne saurais rien s'ils ne disaient rien. Mais non. Je le savais quand même. Et j'en souffrais encore plus. Une larme glissa sur ma joue alors que je fus surprise d'entendre une pensée très étrangère.

"Elle a l'air triste... j'aimerai bien lui parler."

Je releva brusquement la tête et mon regard se dirigea de suite vers Jeremy. Il était le seul à pouvoir penser quelque chose de gentil. Mais il était plongé dans son livre. Impossible que se soit lui. Je scrutais donc la salle d'un regard circulaire et tombais sur des yeux bleus qui me regardaient avec compation et sympathie et... tristesse ? Ce pourrait-il qu'il soit triste de mon sort ? "Non... il ne sait même pas ce que j'endure... il ne peut pas être triste... pas pour moi..." Murmurait ma conscience.

Pourtant je continuais d'entendre ces paroles gentilles mais silencieuses. Elles n'étaient peut-être pas formulées à haute voix, mais ces pensées me réchauffaient le cœur. J'essuyais une larme sur ma joue alors que son regard se plantait dans le mien. Je restais figée, surprise de ses pensées envers moi. Et il me regardait avec cette même expression. Puis soudain j'entendais les nouvelles pensées blessantes et monstrueuses de ses trois amis. Cela suffit à me faire craquer à nouveau. Je le vis se retourner vers les mecs à côté de lui avant de détourner mon visage de leurs regards. Je séchais mes larmes quand je sentis une présence à côté de moi. Je ne me retournais pas. Je n'aimais pas que les gens me voient pleurer. Je détestais montrer mes sentiments et même si c'était Jeremy à côté de moi, je ne faillais pas à cette règle que je m'étais imposée. Mais une main se posa sur mon épaule. Je sècha correctement mes joues et me retourna, un léger sourire aux lèvres, pensant voir Jeremy. Mais je fus surprise de voir le brun aux yeux bleus, aux pensées gentilles sur moi. J'étais tellement surprise que j'en suis restée bouche bée, les yeux équarquillés. Il semblait l'avoir remarqué parce qu'un adorable sourire se formait sur ses lèvres.

- Salut, moi c'est Connor.

- ...

J'hésitais à répondre. Est-ce que c'était une blague qu'il faisait avec ses potes ? Personne ne vient me parler d'habitude.
Ses pensées me parvenaient. Ce n'était pas une blague. Les pensées ne trompaient jamais et elles "me disaient" qu'il était sincère et qu'il me comprennait. C'était impossible. Il ne pouvait pas me comprendre. Il ne savait rien. Mais il était sincère. C'était la seule chose que ses pensées pouvaient m'assurer.

- ...euh... s-salut... Avais-je bégayé timidement.

- Tu t'appelles comment ?

- ...Océane...

Je n'étais pas très à l'aise avec les gens. Je ne leur parlais jamais je devais juste les supporter. Une conversation "normale" avec un garçon "normal" de mon lycée n'était pas dans mes habitudes. Je ne savais pas vraiment quoi faire.

- Tu sais... tu ne devrais pas porter autant d'importance aux jugements des autres... ce ne sont que des idiots qui voient seulement ce qu'ils veulent...

- ...tu sais que tu parles en partie de tes amis...? Avais-je demandé en jetant un très bref coup d'œil aux trois garçons qui nous regardaient et semblaient choqué de la scène.

- Ce n'est pas parce que se sont mes amis qu'ils ne sont pas idiots. C'est même peut-être les plus crétins du monde ! Avait-il rajouté en rigolant, m'arrachant un très léger sourire des lèvres.
Un court silence s'était installé avant qu'il ne reprenne.

- Moi je ne crois pas que tu sois comme ils le disent tous.

- Tu as tord. Ils ont raison... tes amis comme tous les autres... Ils ont tous raison, je suis bizarre...

J'avais baissé la tête en disant celà. C'est vrai. J'étais bizarre. Et tout le monde le savait. Et tout le monde avait raison.

Ses doigts se posèrent sous mon menton, me redressant la tête. Je ravalais mes larmes à toute vitesse pour qu'il ne les voit pas se former aux coins de mes yeux.

- Ne crois pas à ça. C'est l'option de facilité de leur donner raison. Tu n'es pas bizarre. Tu es originale. C'est très différent et c'est plutôt positif.

Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il me disait tout ça, mais je l'écoutais. C'était étrange, mais j'avais envie de le croire. Pourtant je n'y arrivais pas.

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Et voilà le chapitre 3 ! L'histoire va bientôt entrer dans le vif du sujet ! Je tiens juste à préciser : ceux ou celle qui cherche une fanfiction sur The Vamps ce n'est pas vraiment ici que vous allez la trouver. Ils sont présents dans mon histoire mais ne sont que personnages secondaires. J'espère quand même que vous aller avoir la curiosité de continuer à lire et laissez moi un commentaire pour me donner votre avis !
Voilà mes p'tits Lapins, bonne lecture et prenez soin de vous !