Jusqu'à ce jour...
Tout à changé ce jour là... Tout était devenu plus sombre... Tout était devenu insurmontable... Mon bonheur s'était transformé en cauchemard... Pour une fois que j'étais heureuse avec des gens qui finalement ne me voyaient pas comme une folle dingue, il fallait que tout bascule...
Je vais vous raconter :
Ce jour là, j'étais avec Connor, James, Bradley et Tristan. Nous étions sorti tous les cinq au centre commercial où nous avions passé une grande partie de l'après-midi. Nous nous étions posés dans un McDo, car les quatre estomacs sur pattes qui m'accompagnaient durant cette journée "mourraient littéralement de faim" comme il disaient. Donc pour leur éviter de crever en route ou de faire un malaise, nous nous étions arrêtés pour qu'ils puissent "reprendre leurs forces". On entrait et passait commande puis nous partions à la chasse à la table libre.
Une fois trouvée, nous nous y installions et attentions nôtre repas. Et comme ces quatre jeunes hommes étaient et resteraient jusqu'à la fin de leurs jours, des gamins sans cervelle, ils passaient le temps à se chamailler ou faire des blagues complètement débiles. Biensur, moi je rigolais. Attention, je rigolais simplement pour leur faire plaisir ! N'allez pas croire que des blagues aussi puériles pouvaient me faire rire! ... bon ok, un peu... Mais juste un peu ! En fait, c'était surtout l'air super sérieux qu'ils abordaient pour raconter un truc complètement crétin, qui me faisait rire. Et ils l'avaient bien remarqué, car à chaque fois ils le faisaient exprès et quand ils constataient que je partais dans un fou rire interminable, ils me regardaient tous bizarrement, comme s'ils ne comprenaient pas. Ça avait le don de me faire rire encore plus.
J'avais passé une excellente journée. J'étais joyeuse et contente. Heureuse, tout simplement. Maintenant, j'avais le droit de l'être. Je me sentais bien. Maintenant, je pouvais le dire. Je me sentais bien avec eux. Je me sentais bien avec ces garçons qui pourtant au commencement, me regardaient comme les autres. Je me sentais bien grâce à eux, car leur regard avait changé sur moi. Et je me sentais moi, maintenant. Vraiment moi. Je pouvais rigoler, je pouvais parler, je pouvais me sentir bien sans me sentir différente d'eux.
J'avais la tête légère, je ne me préoccupais plus de ce que pouvaient penser les gens de moi. J'étais tel que j'étais et tant pis si ça ne plaisait pas. Leur regard ne me faisait plus peur et je n'en souffrait plus. Je n'avais plus besoin de faire des efforts inconsidérables pour échapper à leur impression de moi. Les seules pensées qui trottaient dans ma tête étaient les miennes et celles de Lewis. Car oui, depuis que j'avais rencontré le frère de Connor, mon esprit était constamment relié au sien. J'entendais tout ce qu'il pensait même s'il n'était pas avec moi, ni dans les parages. Les autres, j'avais besoin de savoir leur présence non lointaine pour entendre leur pensées. Pas Lewis. Je l'entendais tout le temps. Aussi bien le jour que la nuit. Aussi bien quand il était là que quand il ne l'était pas. Aussi bien quand je m'ennuyais que quand j'étais très occupée. Même quand je dormais ses pensées venaient se mélanger aux miennes. C'était un "effet secondaire" en quelques sortes de notre "don à partager". Avec le temps je m'y étais habituée et je trouvais ça normal dorénavant.
Mais ce jour là... il n'était pas normal... c'était certainement le dernier jour normal...
Nous avions fini de manger mais nous étions encore installés à notre table au McDo. Dehors, il faisait encore frai bien que le Printemps s'installait doucement parmis nous. Nous avions donc décidé de rester un peu à l'intérieur et visisblement les garçons ne se lassait pas de leurs blagues merdiques. Les conversations (par fois bizarres) s'enchainaient à la suite de leurs blagues. On dérivait sur différents sujets, jusqu'à ce que un des quatre eu une nouvelle blague en tête et qu'il voulu la faire partager aux autres.
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Teen FictionElle était étrange aux yeux des gens depuis sa plus tendre enfance. Elle portait sur ses épaules un secret qu'elle ne pouvait confier à personne. Un secret immense et douloureux à vivre... Elle était habituée à l'indifférence et aux moqueries. Elle...