PRAIMFAYA // The 100

11- Do you believe in love ?

Il pleuvait depuis des jours. La pluie radioactive. Octavia n'avait pas pu rentrer à Arkadia ni à Polis, et elle avait été contrainte de rester chez Ilian. Au fond , les deux jeunes gens en étaient ravis. Ils n'avaient ni l'un ni l'autre envie de se séparer. Ilian avait appris beaucoup de choses à la jeune guerrière en seulement trois jours , et cette dernière ne s'en plaignait pas. Cependant , elle aussi lui avait appris des choses. Il savait maintenant se servir d'un talkie walkie, et il savait aussi que les femmes étaient parfois compliquées à comprendre.
Il avait aussi appris , mais cette fois Octavia n'avait pas fait exprès de le lui apprendre , que l'on pouvait tomber amoureux à n'importe quel moment. Et de n'importe qui.

...

- Octavia ? Tu es là ? Demanda Ilian tout en entendant le bruit d'une épée qu'on aiguisait , ce qui lui confirma la présence de la jeune femme.
Il sourit légèrement en la regardant , puis s'assit sur le lit qu'il lui avait laissé pour qu'elle puisse dormir.

- Ça ne sert à rien de l'aiguiser encore alors que tu ne t'en est pas servi depuis la dernière fois que tu l'as fait, dit-il en parlant du sabre que la jeune femme avait dans les mains.

- Je ne tiens plus en place. J'ai besoin d'aller dehors ... dit Octavia en soupirant , puis rangeant son sabre .

Ilian sourit doucement et regarda la jeune femme avant de secouer la tête.

- C'est hors de question que tu sortes de cette maison. On est à l'abri, ici. Dehors , il pleut des gouttes qui pourraient te tuer.

- Mais j'ai besoin d'air ... j'arrive pas à ... j'arrive pas à rester sans rien faire . J'ai besoin de m'occuper, dit-elle en soufflant et passant une main sur son visage.

Ilian regarda la brunette, puis il se mordit la lèvre en soupirant doucement. Il y eut un silence où les deux guerriers se regardèrent , et où le jeune homme détaillait Octavia du regard. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être attiré par elle. Elle était si intelligente, forte, c'était une battante... Dans sa vie, il n'avait jamais eu de personne comme Octavia.

Pdv Octavia :

Je vois comment Ilian me regarde. Et je dois sûrement le regarder de la même façon... mais c'est très difficile pour moi. J'ai l'impression de trahir Lincoln... il me manque tellement ... après tout, je me dis que je ne dois pas m'arrêter de vivre parce qu'il est mort .
Avec Ilian, c'est très étrange. J'ai envie de prendre mon temps, et en même temps je veux aller vite car je sais que la fin approche et je doute beaucoup des capacités d'Arkadia pour nous protéger. Je ne sais pas comment faire pour lui faire comprendre que j'ai envie de lui ... Oh non. Le fait de repenser à Lincoln m'as fait verser une larme. Ilian a dû la voir puisqu'il s'est approché de moi. Je le regardai en lui souriant légèrement tandis qu'il essuyait ma larme avec son pouce, puis je posai ma tête sur son épaule et fermais les yeux tout en étant assise avec lui sur le lit.

- Qu'est-ce qu'il y a , Okteivia ? Me demande-t-il avec un petit accent que j'adore.

- Je ... j'ai perdu quelqu'un de très cher à mes yeux. Et tu me le rappelle ... dis-je en soupirant et essuyant une seconde larme.

- Oh ... je vois. Je sais ce que c'est que de perdre quelqu'un qu'on aime.

Je relevais la tête et ouvrai les yeux pour le regarder , tandis qu'il reprenait la parole.

- Pourquoi je te le rappelle ? Je lui ressemble ? Demanda-t-il en glissant une main sur ma joue qui me fit frissonner.

Je baissais les yeux et cherchais une réponse. Il ne ressemblait pas du tout à Lincoln. Mais ...

- Non. C'est parce que je commence à ressentir la même chose pour toi ... dis-je d'une petite voix.

Il me regarda en souriant légèrement tandis que je me mordais la lèvre , puis je le vis s'approcher de moi . Seulement , lorsqu'il fut a deux doigts de m'embrasser, je l'arrêtais dans son élan.

- Promets-moi que tu ne ferais pas ça si tu ne ressentais pas la même chose ... et promets-moi que –

- Je te promets tout ce que tu veux , Skairipa , me coupa t-il.

Je souriais légèrement, puis m'approchais de lui à mon tour et scellais nos lèvres dans un baiser. Bizarrement ... cela me faisait du bien de l'embrasser. J'en avais eu envie pendant trois jours. Pourtant , je ne le connaissait pas depuis longtemps. Tandis que l'on s'embrassait , je glissais mes mains dans ses cheveux tout en gardant les yeux fermés et il fit de même, détachant ma queue de cheval et passant ses mains dans mes cheveux.
Je sentis qu'il me faisait basculer en arrière et je me retrouvais en dessous de lui, sur le lit, sa tête au creux de mon cou. Son souffle chaud à cet endroit me fit sourire , j'en oubliais tout le reste. Il glissa ses mains sur mes hanches alors que je lui retirais son tee-shirt. Quand je sentis son torse chaud contre ma poitrine nue, je me rendis compte que j'étais moi aussi dépourvue de vêtements sur le haut de mon corps. Ilian alla susurrer doucement à mon oreille en caressant mes hanches .

- Tu crois au coup de foudre ..?

Je sourit légèrement et hochais la tête, lui retirant son bas et soupirant d'aise. Bien sûr que j'y croyais. Je pensais même que la foudre pouvait s'abattre plusieurs fois sur la même personne. J'en étais la preuve.

Après de longues minutes des plus agréables où il déposa des baisers sur tout mon corps, je l'attirai contre moi et il pénétra en moi avec douceur, ce qui m'arracha un soupir de plaisir. Nos corps se mêlèrent pour ne faire plus qu'un. J'avais besoin de ce moment , et Ilian était là . J'en avais même oublié mon ennui.

...

Il pleut toujours dehors. Ce n'est pas très grave. Ça me permets d'avoir une excuse pour rester auprès de mon amant. D'ailleurs, il me regarde en souriant béatement, ce qui me fait légèrement rire. Depuis quelques minutes, je suis allongée dos à lui et caresse son bras qui m'entoure. Je sens son souffle chaud et son torse nu contre mon dos. C'est tellement agréable ... je pourrais rester ainsi des années. Mais une voix dans me tête me ramène à la raison :

"Dans trois mois, vous serez morts. "

Et je ne peux pas le nier : cette voix a raison. Je suis de nouveau amoureuse , mais encore une fois, je vais me voir enlever celui que j'aime. Je déteste ma vie. Je déteste la vie.