6- Attempt to approach.

288 27 2
                                    


- Tout le monde à l'intérieur ! Pluie noire ! Avaient crié les gardes d'Arkadia lorsqu'il s'était mis à pleuvoir. Pendant qu'Octavia et Ilian étaient coincés dans leur grotte, les habitants de l'Arche s'étaient réfugiés à l'abri. Une personne était très touchée par la pluie , mais pour l'instant, aucun mort. Pour l'instant.

Clarke était à l'infirmerie pour aider les malades, et Kane s'occupait de calmer les citoyens. Bellamy, lui, après avoir vérifié qu'il ne manquait personne, alla rejoindre Clarke. Cette dernière venait de terminer de faire un bandage à une petite fille. Elle se tourna ensuite vers le garde et posa ses yeux fatigués sur lui. Le jeune homme fronça les sourcils et la regarda en croisant les bras.

- Depuis quand tu n'as pas dormi ? Demanda-t-il en restant près d'elle.

- Depuis cette nuit, Bellamy... répondit la jeune blonde en soupirant.

- Je vais reformuler ma question. Depuis quand tu n'as pas dormi plus de deux heures ?

Clarke ne répondit pas et soupira tandis que Bellamy lui prenait la main et la faisait sortir de l'infirmerie.

- Déjà, tu es avec des malades toute la journée. Tu ne devrais pas, Clarke.

- Ils ont besoin de moi !

- Moi ... nous aussi on a besoin de toi . Et tu as besoin de te reposer. Il est hors de question que tu fasses autre chose tant que tu n'as pas dormi au moins 6 heures, répliqua Bellamy sur un ton sec.

Clarke le regarda en se mordant la lèvre, puis elle soupira et baissa les yeux. Le jeune homme lui prit la main et l'emmena dans sa chambre. Il la regarda et la fit s'asseoir sur le lit.

- Tu dors ici. Je sais que dans ta chambre, il y a des tonnes de plans pour échapper à la vague radioactive, et je sais aussi que si tu y vas , tu ne sauras pas t'empêcher de réfléchir à ça encore et encore.

- Mais –

- Pas de mais. C'est comme ça.

Bellamy fit un léger sourire à Clarke, puis lui embrassa la joue.

- Je suis sérieux. Repose-toi, dit-il doucement avant de se relever pour sortir dans la chambre. Seulement, il fut arrêté par la voix de Clarke.

- Bellamy ? Attends...

La jeune femme le regarda se retourner et elle soupira en lâchant son poignet qu'elle avait attrapé.

- J'ai peur . Déclara-t-elle fermement.

Bellamy haussa un sourcil et la regarda en souriant légèrement.

- Clarke... enfin, de quoi as-tu peur ?

Point de vue de Clarke :

Mais enfin, il ne voit rien ? Je n'ai pas peur, c'est vrai. Enfin, rien ne me fait peur à ce moment-là, mais je veux juste qu'il reste avec moi. J'aime bien sa compagnie, et puis... il faut dire que la présence de Bellamy m'apaise. Quand je suis avec lui, je n'ai plus le problème de savoir si je me conduis bien ou non, je reste seulement moi-même.
Je pose mon regard sur lui, puis soupire et le regarde froncer les sourcils.

- J'ai peur ... d'être seule ? Dis-je plutôt sur le ton d'une question, comme pour lui demander si c'était une bonne excuse pour qu'il reste avec moi. Cependant, il dût comprendre cette fois-ci, puisqu'il m'adressa un sourire qui me fit chaud au cœur , avant de s'asseoir à mes côtés sur son lit.

- Je restes avec toi. Moi aussi, j'ai besoin de repos, après tout... dit-il en me regardant dans les yeux avec un regard complice, que je lui rendit avant d'embrasser sa joue comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt.

- Merci, répondis-je en lui souriant avant de le voir s'allonger, puis de faire de même.

Après quelques minutes, je commençais à m'endormir , et je sentis des bras protecteurs venir se placer autour de moi. C'est ce qui m'apaise complètement avant de m'envoyer dans un profond sommeil que j'attendais depuis des jours et des jours.

*

Cela faisait maintenant plus de cinq heures qu'Ilian et Octavia étaient coincés ensemble dans la grotte, et l'atmosphère était devenue moins pesante qu'au début puisqu'ils avaient dû chacun faire avec la présence de l'autre. Cependant, ce n'était pas très chaleureux entre eux, et leurs échanges s'étaient réduits à un simple " c'est à ton tour de rallumer le feu " par moments.

Au bout d'un certain temps, Ilian en avait eu marre de la froideur d'Octavia et s'était redressé pour la regarder. Elle était toujours allongée près du feu, mais elle était tournée vers lui et regardait les flammes danser , le regard perdu dans le vide et les yeux humide. Le jeune homme soupira en voyant cela et s'assit complètement, enfilant à nouveau son tee-shirt qu'il avait retiré pour le laver et qui avait fini par sécher. Il ramena ensuite ses habits à Octavia et les lui posa à côté d'elle.

- La pluie n'est pas arrêtée, mais tu peux quand même remettre tes vêtements. Ils sont secs, dit-il en soupirant doucement avant de se rasseoir en face d'elle.

- À quoi tu penses ..? Demanda-t-il en fronçant doucement les sourcils .

- À rien. À tout. Répondit Octavia en se redressant à son tour et enfilant sa veste ainsi que son jean noir.

- C'est pas très précis, tout ça, dit doucement Ilian en souriant malicieusement.

- Rien n'est très concret dans ma tête , souffla Octavia en esquissant un léger sourire.

- J'ai cru comprendre ça...

Les deux jeunes gens échangèrent un regard de soutien, puis Ilian baissa les yeux en soufflant.

- Je suis désolé pour Arkadia. Je n'était pas au courant que c'était votre plan B... dit-il en regardant ses mains et les mettant près du feu pour se réchauffer .

Octavia haussa alors les épaules et ne répondit pas , puis , après quelques minutes à ne rien dire, Ilian reprit la parole.

- Tu ne te demandes pas pourquoi j'ai fait ça ?

- J'ai déjà assez de problèmes moi-même. Je ne me mêle pas de ceux des autres tant qu'ils ne me concernent pas. Et tu devais avoir tes raisons d'agir comme ça, même si c'était complètement idiot ,répondit Octavia .

- Mais ce qui arrive à Arkadia te concernes , non ? C'est ton peuple...

- Plus maintenant. Enfin... pas vraiment.

Ilian fronça les sourcils en regardant la jeune femme, et elle lui lança un regard lui indiquant qu'il n'en saurait pas plus pour le moment.

" Tant pis ... " Se disait-il. " J'aurais sûrement d'autre chances d'en connaître plus sur elle. "

Il ne croyait pas si bien dire.

PRAIMFAYA // The 100 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant