Le violon

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Dans cette cour délabrée, 

Se trouvaient multitudes de pavés,

Où d'une fenêtre,

S'échappaient quelques êtres,

Merveilleux, 

Ils semblaient venir des cieux.


Un violon en pleine crise,

Mon cœur qui se brise,

Dans la brise,

Brise du matin, 

Qui souffle au loin.


L'archet criait,

A l'agonie,

De si nombreux cris,

Il chantait au louange,

S'adressait aux anges.


Une telle beauté,

Dont je fus émerveillé,

Saupoudré d'un soupçon de mélancolie,

Poussière. Brillance. Pluie.


C'était si beau,

Étau, 

Dans mon être,

Spectre,

Les notes entraient en moi,

Je chois.


Je ferme les yeux,

Et l'imagine s'adresser aux Dieux,

Subjugué, j'aurais tant voulu rester.


Un violon en pleine crise,

Mon cœur qui se brise,

Elle est insoumise,


Je voudrais tant rester,

Et pouvoir l'aimer,

Mais je ne puis,

Alors je m'enfuis, 

Dans la nuit,

Et je m'enfonce,

Telle une ronce dans mon cœur,

Langueur. 


Dans cette cour délabré,

Je l'écoute une dernière fois jouer,

Son violon,

Marron,

Vivre, 

Aimer,

Flétrir,

Et puis mourir.





Ivresse nocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant