Qui suis-je?
Suis-je la maison dans l'allée des bleuets?
Cette maison aux si beaux volets?
Suis-je cette maison entre mer et forêt?
Je suis cette maison délaissée,
Délabrée par ces deux si courtes années qui me semble éternité,
Mais on ne peut échapper à son destin,
Ce destin qui arrivera demain.
Je regarde l'eau et le feu s'approcher peu à peu,
Les flammes à ma gauche, du côté de mon cœur,
Qui bat pour lui avec ardeur,
Je ne saurais dire quel chemin l'eau prendra,
Raison ou passion, telle est la question.
Cette petite maison que je suis,
A cet air ahuri,
Petite, frêle et d'abord biscornu,
Elle a le teint pâlot à force de ne pas sortir voir le beau.
Mais si elle ne fait pas justement,
C'est parce qu'elle a peur,
Peur de cette lueur qui brille au fond de ses yeux,
Qui semble supplier les cieux.
Entourer de tous ces arbres,
Dans cette vieille maison s'y trouve :
Un salon, remplit de cartons,
Ses murs, teintes pêches,
Ont l'air plutôt rêches,
Une salle de bain, qui respire l'air sain,
Mélange entre iodé et boisé,
Pinède des bois dans ce lieu au désarrois.
Les couloirs pareils à des artères s'enfilent,
De fil en aiguille,
Mais où vont-ils?
Ils partent vers le cœur,
Langueur.
C'est la cheminée où trônent tous ces trophées,
Depuis deux ans déjà, elle s'est arrêtée de battre,
Tout ça pour un coup de foudre, poudre.
Poussière. Lumière. Brillance.
Elle est en transe.
Alors cette petite maison que je suis,
Retrouve espoir quant à ses idées noires,
Et que son petit cœur ne soit alors plus qu'ardeur,
Ardeur pour lui, à l'infini.

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Ivresse nocturne
PoesíaAvant toute chose, il faut savoir qu'Ivresse nocturne est le tout premier recueil de poésie que j'ai écrit lorsque j'avais 14ans, il est donc inachevé, imparfait et présente sûrement de nombreuses erreurs mais il reste avant tout sincère et personne...