Summer

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Les vacances commencent, bizarrement je suis pas aussi enthousiaste comme j'ai l'habitude de l'être les années précédentes. Je suis juste soulagé d'enfin quitter l'école et tous ces mauvais souvenirs.
Avec ma psy, les séances ne cessent de se multiplier, j'en suis à ma neuvième et celle là sera la dixième. J'ai pas beaucoup changé depuis mais se serait mentir de dire qu'elle ne m'a pas aidé. Tant se multiplient nos tant on devient proche, je la fais de plus en plus confiance. Je commence même à plus aimer de rester chez elle que chez moi. Elle était devenu beaucoup plus qu'une simple psy pour moi.
Premier jour de vacances à la maison. Couché, je lis d'anciennes conversations surtout celles avec Caroline, qui soit dit en passant je néglige depuis un bout de temps. Elle me reproche trop souvent de ne pas vouloir m'ouvrir au gens. C'est le genre de truc qui m'énerve, je n'aime pas etre cerner et encore moins par quelqu'un par qui je suis aveuglément attiré. Ce sujet entraine des disputes que je pourrais qualifier de journalier, logiquement ce jour n'en fait pas exception. En colère contre moi même d'être aussi introverti, je m'en prenais au mur, à la porte et gens passent... Par peur d'en venir à bout de la chambre, je décide de la quitter. Je prends mon téléphone et appelle Patie, ma psy:
"Bonjour Patie, comment allez-vous?
_Bonjour Giovanni, tres bien et toi?
_Je peux passer aujourd'hui?
_Bien évidemment, ma porte est toujours ouverte pour toi et tu le sais.
_J'arrive!!!" Je raccroche et je cours aussitôt me préparer. Je perds pas de temps et m'y rends.
Cette fois c'est différent. Arrivé, je ne la trouve pas vêtue de tailleur habituel. Elle porte une tenue beaucoup plus décontractée: une chemise, un jeans et des tongs.
_Bonjour!
_Bonjour Giovanni, comment tu te sens aujourd'hui, tu avais l'air tourmenté au téléphone.
_Comme ça, comme ça et vous?
_Je vais bien, semblablement à ce matin. Par contre je ne considère pas ta réponse comme étant une vraie réponse, tu le sais.
_Désolé, je vais bien.
_Tu en es certain, parcequ...?
_Oui, oui, je vais bien. Bref, on fait quoi aujourd'hui, un examen, vous attendez que je me vide encore ou du moins que je pleure ou alors vous allez me prescrire encore des antidépresseurs ? Vous choisissez quoi?
_Rien de tout ça.
_...
_Qu'est ce qui te mets aussi en colère Giovanni?
_Je ne suis pas en colère, au contraire, je suis très calme." Répond-je en haussant les sourcils.
_Je suis pas ton ennemi Giovanni, je suis là pour t'aider, rien de plus.
_Je n'ai jamais dit le contraire, que je sache.
_Sinon tu es toujours sobre ?
_Oui, depuis que je viens ici.
_Tu avoues alors que les séances t'aident...
_Faut croire.
_Aujourd'hui, comme tu peux le remarquer, je ne porte rien de protocolaire. Tout ça pour te montrer que je suis pas seulement ton psy mais que je suis aussi ton amie. D'ailleurs, on va parler comme tels, tu veux bien?
_Si on veut.
_Aller dis-moi, c'est quoi le problème?" Je soupire profondément et lui réponds:
"C'est Caroline, ou du moins toujours le fait que je sois introverti. Disons les deux...
_Dis m'en plus.
_Caroline pense que j'ai peur de m'ouvrir aux autres, je le savais déjà ça et moi, de mon côté je pense  que si je m'ouvre à elle ou une personne quelconque, je finirai inévitablement par la blesser, comme je l'ai fait avec la plupart de mes ex. Et le pire dans tout ça, c'est que c'est involontaire.
_Si c'est seulement tes ex alors pourquoi ne vois-tu pas en Caroline une simple amie ou dans le meilleur des cas une meilleure amie!
_C'est impossible pour moi de concevoir ma relation avec elle d'un point de vue différent d'un point de vue affectif.
_Benh alors, une amie pour laquelle tu auras beaucoup d'affection, vous pourriez aussi...
_Je l'aime Patie, ok. Je l'aime. Lui dis-je sans réfléchir, la tête entre les mains. Je me relève et continue en avançant :
"Je l'aime, avoir la relation que tu dis impliquera d'accepter qu'un jour qu'elle ait un mec. Ça sera impossible d'accepter, je te le dis en toute sincérité, elle est à moi puis c'est tout. Je sais qu'elle m'aime aussi mais j'ai peur de tout ce qu'involontairement je puisse lui faire endurer. Tout ça, c'est assez extraverti pour vous?" Suite a ces mots, une fine larme glisse sur ma joue.
"La balle est dans ton camp, dis-toi que tu feras tout ces efforts pour aller mieux pour vous deux. Et ceci va impliquer que tu fasses face a ce que pensent les autres de toi que ce soient véridiques ou autres. D'ailleurs, je vais te dire ce que je pense de toi en toute amitié bien-sûr en mettant de côté le côté professionnel.
_Je vous écoute.
_Tu es un solitaire dans l'âme qui refuse de s'assumer. S'entourant ainsi de beaucoup de gens simplement pour combler un vide. Voilà pourquoi tu ne supportes pas le fait d'être célibataire et que tu finis toujours par faire des choix douteux. Tu écoutes de la musique non pas pour le plaisir, non pas comme distraction mais à cause du bruit, t'empechant ainsi de te retrouver avec toi-même. Tu es un passionné peut être un grand passionné. Tu prends à cœur tes décisions et tu t'y donnes pleinement. Ta gaieté est à la fois naturelle mais aussi une évasion pour ne pas penser. Vu ton immense respect et compréhension pour la gente féminine, tu aurais pu être l'ideal mais tu recherches ta mère en toutes les autres femmes que tu fréquentes. Tu es une compagnie agréable,tu es timide en quelque sorte vu que t'as peur de t'exterioriser malgré tes apparences d'extraverti, tu es introverti.
Tu es plutôt cool, sympa mais t'es tres sensible ce qui pourrait te rendre fragile émotionnellement à l'avenir.
C'est mon opinion." PNahemie
Je reste sans voix après ça. Je pense que personne n'a su aussi bien me décrire avant ce jour...
Je sors de chez elle tout en arrêtant pas de penser à cette description.
Je marche lentement, les mains dans les poches pensant en partie à cette description et surtout à ce que je devrais faire pour me guérir. Rien que de penser rentrer chez moi, rend encore plus pitoyable mon état d'esprit.
Arrivé, la première chose à faire est d'arrangé les choses avec Caroline, je vais faire parler mes talents de beau-parleur. Mais il se trouve qu'elle ait prit les devants et m'ecrit:

PervertisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant