School (part 1) tentation

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"Bon week-end, vous pouvez partir!"
Ça recommence: les devoirs, les journées monotones et fatiguantes, les leçons ... Ce n'est que la fin de la première semaine et j'en ai déjà marre, truc de ouf. Terminé à 3h un vendredi c'est abusé déjà que je trouvais pas juste de terminer à deux heure maintenant c'est pire.
Quoi de neuf, depuis la sortie de la dernière fois? Leyla et moi sommes devenus assez proche durant le reste des vacances mais contre toute attente, à la rentrée elle m'a présenté à ses amies comme étant son meilleur ami. C'est pas logique, mais bon j'évite de me poser trop de questions. Mes visites chez ma psy ont considérablement diminué depuis que Caroline soit devenue ma confidente, mon carnet secret bref tout ce dont j'ai besoin. Ow, oui, j'ai fini par déménager. Le proprio a voulu revoir à la hausse le loyer annuel de la maison. Ne trouvant aucun terrain d'entente, on a du prendre un appart à Pèlerin 5. Il est pas mal: dernier étage, une vue magnifique... Le plus cool dans tout ça: sur ses quatre étages, que deux sont occupés. La notre et celui du dessous. Le locataire est une dame, elle vit seule avec un gros chat noir. Elle ne recevait que rarement de visites et le plus souvent celui d'un motard qui lui apportait ses courses. J'ai eu l'occas de lui parler quelques fois mais je connais toujours pas son nom. J'utilisais le terme voisine pour l'aborder et jusqu'à maintenant, elle ne s'en est jamais plainte.
Je sors finalement de cette prison qu'est mon école tout épuisé et le plus dégoûtant dans tout ça c'est que le trajet jusqu'à la maison soit super long. J'attends devant que quelques amis sortent afin de faire la route avec eux, ce serait décourageant de la faire seul.
On est quatre à nous rendre à la station de bus (Sunny, Ricky, Bella et moi).  Nous rencontrons au final, un peu plus loin, le petit copain de Bella. On est cinq maintenant deux filles et trois mecs. On est donc impairs, ce qui signifie que l'un d'entre nous va devoir s'assoir seul. Ca ne fait aucun doute sur le fait que ça soit moi, vu que le mec de Bella sera logiquement avec elle et Ricky lui de son côté est raide dingue de Sunny. Dans le bus, je me suis assis alors près de la fenêtre. Durant le trajet, casque à l'oreille, la tête déposée sur mon sac, le sommeil vient à petit pas.
Subitement, je sens une présence féminine qui vient s'assoir à côté de moi. J'ai grave envie de regarder mais j'ai aussi grave envie de dormir. La curiosité me dévore, il faut que je regarde. Ne pouvant plus résister, je me lève d'un bond, regarde un moment par la fenêtre. A première vue, c'est une collégienne. Du coin de l'oeil, je pouvais voir sa jupe kaki. Je me retourne enfin pour la regarder discrètement afin d'être en paix avec mon imagination. L'air de rien, je fais semblant de regarder mes amis, se trouvant de l'autre côté pour la regarder au passage. Je tombe sur une superbe demoiselle. Les cheveux courts, permanentés, une bouche qui faisait imaginer, faut aussi dire que sa manucure est super bien faite. Mise à part son nez plat, elle a un visage parfait. Bien qu'elle soit à peine montée, elle est cependant entrain de lire un livre, je suis sûre qu'elle l'avait déjà en main avant de monter le bus. Faut vraiment que je trouve le moyen de l'aborder. Elle est tellement plongé dans sa lecture, que cela attire mon attention sur le livre. Je l'ai déjà vu quelque part... Ah oui, le livre que lisait les filles de la classe le premier jour: Osez. J'ai de quoi faire une approche maintenant. J'aurais jamais cru dire ça un jour mais: je vous aime les filles!
" 20 histoires de soumission sexuelle, c'est ça ?" Dis-je en pointant du doigt le livre.
"Oui, en effet." Répond-t-elle, surprise.
"Tres bon livre! (Dire que je ne l'ai jamais ouvert)
_Ah, ça oui. Je viens de commencer et depuis je ne le lache plus !
_Je te comprends tout à fait.
_C'est assez bizarre qu'un mec lise ce genre de livre, non?
_Pas faux. Mais, faut aussi considérer le fait que ça soit un livre très instructif.
_C'est ce que j'ai cru voir." Dit-elle en souriant.
Faut que je detourne le sujet du livre maintenant avant qu'elle commence à me questionner dessus.
"Giovanni." Lui dis-je en lui tendant la main.
"Mitsouïca, mais tu peux m'appeler Mitsou." Me répond-t-elle avec un sourire.
"Enchanté, Mitsou.
_Le plaisir est partagé, Giovanni.
_Tu peux m'appeler Gio, si tu veux .
_Non, je préfère Giovanni.
_Ah oui!
_Oui!
_Donc tu aimes ce genre de livre?
_Heu... Non. Je voulais ce qu'y trouve ma meilleure amie, je pense qu'elle perd son temps. Et toi dis moi, tu aimes?
_Je pense comme toi.😂
_Ah oui! Et toi, tu écoutais quoi?
_Rien d'important.😅
_Ah, non. Je viens de te dire ce que je pensais du livre donc faut que tu me dises ce que tu écoutais.
_Sérieusement, je voulais juste pas dormir, je ne me souviens même pas😅.
_Si tu le dis."
On est presqu'arrivé à Petion-Ville, j'allais quand même pas lui prendre la  tête avec mes gouts en matière de musique.
D'un coup, j'entends crier Merci. Je me tourne et c'est Sunny, elle est arrivée. Elle se lève, me fait coucou et descend, suivi de Ricky, voulant jouer la carte du chevalier et la raccompagner chez elle. Il ne reste que nous quatre, mais voyant comment les deux tourteaux sont collés l'un à l'autre derrière moi, je dirais que je suis seul avec Mitsou.
Nous continuons à discuter:"
Tu vas toi aussi à Petion-Ville?" Lui demande-je.
"Oui.
_Cool, on fera la route ensemble alors.
_Aucun problème."
Le bus s'arrête enfin, on y est. Nous descendons et marchons en continuant à nous parler. Quelques minutes à marcher, à discuter me fais faire une remarque: depuis qu'on est descendu du bus, on a pris les même virages. Intrigué, je finis par lui demander:
"Tu habites où?
_À  Pèlerin pourquoi?
_Où ça exactement?
_Impasse Albin, la première impasse à droite.
_Oui, je connais.
_Ah bon!
_Oui, j'habite à Pèlerin moi aussi mais beaucoup plus loin de l'entrée que toi.
_Sérieusement Giovanni!
_Oui.
_C'est super ca."
Nous prenons la direction de moto qu'on évite finalement pour prendre un bus afin de passer beaucoup plus de temps à discuter. Cette fin de journée est particulièrement merveilleuse. Si je rencontrais toutes les fins de semaine quelqu'un comme elle mes week-end seront des plus joyeux. On a cet enthousiaste indescriptible de se connaître qui provoque par la suite une sensation semblable a de l'épanouissement.
On arrive enfin, malheureusement à Pèlerin 5. Je savais que sans une moto, la marche allait être longue mais, ça en vaudra la peine. On descend une pente et je vois déjà de loin l'impasse qui va nous séparer. Je pourrais rester et à l'entrée et continuer à lui parler mais la fatigue ne me le permettrait pas:
"Bon! C'est la que nos chemins se séparent.
_Faut croire! Dis, donne moi ton numéro, comme ça on pourra continuer à se parler.
_Oui, bonne idée: +509437.....
_Cool, je t'écris aussitôt rentré.
_ Je t'attends, A+ Giovanni.
_ A+ Mitsou."
Je prends la route, tout joyeux. Faut dite que je n'avais pas trop envie de rentrer immédiatement à la maison, de encore moins y rester. Depuis qu'on y est, mes envies de boire reviennent constamment et chaque jour dans cette maison, est une véritable lutte. J'ai alors comme plan de ressortir aussitôt rentrer, immédiatement après m'être changer.
J'arrive, en sueur devant cette grosse barrière qu'est la mienne. La voiture de manmi n'est pas là mais celle de la voisine par contre est garée à sa place habituelle. Je monte désespérément les escaliers jusqu'au dernier étage où j'explore de la main ma poche à la recherche de la clé. J'ouvre, direction première: le frigo. De là, je m'offre un verre d'eau frais et laisse tomber mon sac par terre devant la porte de ma chambre que j'ouvre par la suite. Je me laisse tomber sur le lit, les yeux fermés, et reste immobile pendant un moment. Je prends mon téléphone dans mon sac et fais défiler mes contacts. Je filtre mes messages et ensuite j'écris en premier lieu Caroline mais elle n'est pas en ligne. Elle me manque grave, cela fait près de deux semaines qu'on s'est vu et ces deux semaines paraissent être des siècles. Je dépose le téléphone et me déshabille. En boxer, je le reprends et écris Mitsou:
[12/9 16:01] Gio Adrien: He, C'est Giovanni.
[12/9 16:02] Mitsou: Yes, tu es finalement rentré?
[12/9 16:06] Mitsou: 😂😂😂💯
[12/9 16:07] Gio Adrien: Oui, depuis un moment.
[12/9 16:09] Gio Adrien: Tu es bien rentrée, toi?
[12/9 16:09] Mitsou: Oui et toi?
[12/9 16:14] Gio Adrien: Oui
[12/9 16:15] Mitsou: Pendant un moment, j'ai cru qu'on t'avait kidnappé 😂😂. Qu'est ce qui t'as pris autant de temps?
[12/9 16:17] Gio Adrien: Arrivé, je me suis changé puis je t'ai écrit
[12/9 16:17] Mitsou: Ah, je vois.
[12/9 16:18] Mitsou: Tu n'as pas respecté ta parole. Fallait m'écrire aussitôt arrivé devant la barrière 😁😁😁.
[12/9 16:20] Gio Adrien: Je ne recommencerai plus, promis
[12/9 16:21] Mitsou: Je l'espère, tu fais quoi?
[12/9 16:22] Gio Adrien: Je suis couché et toi?
[12/9 16:22] Mitsou: 🙌Idem.
[12/9 16:23] Gio Adrien: Ah bon! 😁
[12/9 16:23] Mitsou: Ouii.
[12/9 16:24] Mitsou: Écoute, on ce parle tout à l'heure, je suis crevée, bisous😘.
[12/9 16:25] Gio Adrien: Je t'attendrai.
[12/9 16:25] Mitsou: 💕
[12/9 16:29] LepozeyAdrien❤💯: ❣
Je me lève, pour aller prendre un bain et sortir par la suite.
Chose faite, je m'habille rapidement, prends mes clés, laissant mon téléphone branché sur mon lit et je sors. Je ferme derrière la porte et je descends. Arrivé à l'étage de la voisine, je la vois, appuyer contre la porte, vêtue d'une mini jupe noire et d'un corsage. Je la salue d'un geste de main et continue mon chemin. Mais subitement, elle m'appelle :
"Mon voisin, tu passes comme ça, sans même dire un mot !
_Je ne voulais pas prendre de votre temps, c'est pour cela.
_Non, non. T'inquiète pas. Tu vas quelque part?
_Non, je comptais rester sur la cour et regarder les passants.
_Ça te dit de rentrer, afin de discuter un peu? Je me sens terriblement seule.
_Benh...Oui, pourquoi pas?
_Cool. Suis moi."
Je la suis et rentre dans une grande pièce éclairée par un grand plafonnier artisanal.
"Tu peux s'assoir où tu veux. Tu veux boire quelques chose? J'ai de la bière, de la vodka, du rhum, du whisky, j'ai tout." Me demande-t-elle.
"De l'eau, si vous en avez, s'il vous plait.
_Tu ne bois pas de boissons alcoolisées? C'est bizarre.
_En faite, j'essaie de ne plus en boire.
_Ah, je comprends mieux maintenant, tu t'en sors?
_Plutôt bien, ca fait quelques mois que je n'y ai pas goûté.
_Benh, tu es chez moi donc, je te ferai boire un de ces quatre promis" Avance-t-elle en buvant d'un coup les deux verres de whisky, qu'elle tenait entre les mains.
"Alors, parlons. J'ai pas trop l'habitude de recevoir des gens donc dis moi, qu'est ce que tu aimerais savoir ou de quoi veux-tu parler?
_Votre nom.
_Mon nom?" Dit elle en regardant le plafond avant d s'envoyer un autre verre encore d'un coup.
Elle prend le verre et la bouteille, se dirige vers moi, étant assis sur une chaise près de la table. Elle, à son tour s'assied sur la table les jambes légèrement écartées, remplit le verre et me la tend en disant:
"Va falloir que tu boives si tu veux savoir, je te promets que ca en vaudra la peine."
On m'a dit un jour: Les femmes ne sont jamais le pire de ce qu'elles disent ni le meilleur de ce qu'elles font.

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