Chapitre 7

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PDV Alyssa :

Je suis Nathan qui se dirige en silence vers la sortie du lycée. Je crois que je ne comprends toujours pas ce changement de comportement. Peut-être qu'il se moque juste de moi ou peut-être bien que j'ai en face de moi le vrai Nathan, pas ce garçon froid et insensible qu'il paraît être. Dans tous les cas, je ne vais pas me plaindre, c'est beaucoup plus agréable de travailler dans ces conditions là. On arrive devant une vielle voiture marron foncée qui a sûrement du avoir été réparée de nombreuses fois. Le grand brun se tourne vers moi, un peu gêné :

- Bon heu c'est ma voiture. Elle a pas l'air comme ça mais elle marche très bien ! Enfin voilà quoi, si tu veux pas monter c'est pas grave, on peut aussi...

- Non c'est bon, elle est pas mal pour une antiquité. Je le coupe en rigolant.

- C'est pas une antiquité ! Enfin peut-être bien que oui...

- Bon on y va à ce café ? Je le coupe en rigolant.

- Ouais, vas y monte. Me dit-il en contournant la voiture pour monter de l'autre coté.

Je m'engouffre à l'intérieur et une odeur de vanille me frappe le narines. De la vanille dans une voiture de mec ?

- Tu mets du parfum à la vanille ? Je le questionne directement. Il rigole et me répond calmement.

- Non, c'est mes sœurs, elles piquent celui de ma mère.

- T'as des sœurs ?

- Ouais deux, et deux frères aussi. Me répond-t-il en démarrant la voiture.

- Ils ont quels âges ?

- Maggy a quatre ans, Luna cinq, Max sept et Cameron quatorze.

- Waw, c'est une famille nombreuse !

- Ouais et toi t'as des frères et sœurs ?

- Un petit frère, Sam, il a huit ans. Mon cœur se serre en pensant à lui.

- Presque le même âge que Max. Ils pourraient être amis.

- En fait, il est... heu... dans le coma. Les derniers mots sont à peine audibles.

- Le coma ?

- On a eu un accident y a six mois... Je sens les larmes me monter aux yeux. Ma mère et morte sur le coup et mon frère, il... il... Et là s'en est trop et je me mets à pleurer, encore. Nathan freine et se gare sur le bas coté de la route. Il se tourne vers moi et m'attire contre lui. Je me laisse aller contre son corps et me vide de toutes mes larmes. Il me réconforte en me caressant le dos, lentement il me chuchote des mots de réconfort. Pourquoi je ne peux pas rester forte et ne pas me mettre à chialer toutes les deux minutes ? Pourquoi je n'arrive pas à éteindre mon cerveau et arrêter de penser à ça ? Je suis une putain de fille fragile et me voilà encore en train de pleurer devant lui.

- Chut... chut calme toi. Désolé pour toi, je savais pas... Me murmure-t-il doucement. Je relève la tête vers lui et renifle bruyamment. Je ne le savais pas si protecteur et réconfortant.

- Non c'est bon... désolé pour... heu tout ça.

- C'est pas grave, ça fait du bien de pleurer. Il me fixe intensément et sans que comprenne pourquoi, essuie une larme sur ma joue. Son pouce effleure ma peau et une décharge électrique se propage dans tout mon corps. Il doit être aussi surpris que moi de ce geste car une seconde après, il se retourne brusquement et redémarre la voiture.

Le reste du trajet se passe dans un profond silence. Nathan a toujours les mains crispées sur le volant alors que moi je regarde le paysage défiler le long de la route. On arrive dans le centre ville une dizaine de minutes plus tard et Nathan se gare devant un petit café, dans le coin d'une rue. Il sort de la voiture sans me dire un mot prend son sac puis finit par faire attention à moi :

L'aigle noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant