Chapitre 6 - Papotage

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Peut-être qu'il n'était pas super occupé ? Avec hâte, je rouvrais ma porte d'entrée et me retrouvai nez à nez avec une Léa étonnée. Elle cligna plusieurs fois, tout comme moi en fait.

– Bah alors, tu es voyante maintenant ? demanda-t-elle avec un sourire.

– Non, je voulais voir le voisin, pas toi.

– Merci, c'est sympa, dit-elle moins enthousiaste qu'avant. Tu pourrais te pousser pour que je mette ces sacs de course à l'intérieur ? Ou encore mieux tu pourrais m'aider à les porter ?

– Mouais...

Je soupirai en lui prenant un sac.

– Purée de patate, qu'est-ce que c'est lourd !

– Alors tu as vu le voisin ? me coupa Léa, tout en refermant la porte d'entrée.

– Et parlé ! répondis-je, trop honnête.

Je grimaçai ensuite en insultant les frites de ma grand-mère. Elles étaient censées me porter chance, mais elles me mettaient dans de l'huile brûlante. Je tentai un regard discret vers Léa qui continuait le rangement des aliments dans le frigo.

Léa fit un grand sourire en levant un sourcil. Elle secoua ensuite la tête.

– Je savais que tu trouverais un moyen pour lui parler. Maintenant, raconte pendant que je prépare le dîner.

– D'abord, ce n'est pas moi qui suis allée le voir, il est venu apporter un gâteau donc ce n'est pas ma faute, le destin a parlé ! Ensuite, tu es arrivée alors que j'avais oublié de lui demander s'il était un milliardaire ou pas, grondai-je en croisant les bras.

– D'accord Lina, le destin a gagné un point, mais s'il était milliardaire il n'habiterait pas dans cet appart'.

– Le loyer est cher.

– Et c'est moi qui le paie, répliqua-t-elle.

Je fis une mine boudeuse puis versai ma soupe aux légumes dans un bol. J'avais faim, je ne pouvais pas attendre le dîner spécial de Léa. Je restai silencieuse, vexée. Je l'entendis soupirer avant de se tourner vers moi. Elle s'assit à côté et versa dans un bol un peu de soupe.

– Vas-y raconte ce qu'il s'est passé avec ton milliardaire, souffla-t-elle.

Je décelai une pointe d'amusement dans sa voix. Avec un grand sourire, je commençai par lui raconter à quel point il était trop mignon avec son gâteau pour finir par la signification du mot Max. Une longue heure avait passé.

– Tu savais que ça voulait dire « le plus grand », affirmai-je avec des étoiles dans les yeux.

– D'accord, dit-elle prudemment, en fronçant des sourcils. Tu l'as vu nu ?

– Quoi ?! m'écriai-je. Non, mais d'où est-ce que tu sors ça ? T'es vraiment bizarre !

– Rien, laisse tomber. Comment tu sais la signification de son prénom ? demanda Léa en pinçant ses lèvres ensuite.

Elle était couchée sur le ventre sur son lit alors que je restais assise à côté d'elle. Elle bâilla encore une fois, ce qui me fit insulter les patates douces. Je la fatiguais. Encore.

– Internet a réponse à tout, répondis-je avec un peu moins d'entrain, ce qu'elle vit rapidement.

Elle rouvrit les yeux pour me fixer. Puis fit un grand sourire.

– C'est clair que le web a réponse à tout. Tu me raconteras ce que tu auras fait avec le voisin demain ?

– Tu... Tu veux bien que je te raconte ? Je croyais que tu ne croyais pas en le destin ? questionnai-je, un peu perdue.

– Ah ça je n'y crois pas du tout, mais... je veux savoir comment va évoluer ta pseudo histoire d'amour.

– Patate ! C'est une grande histoire d'amour !

Elle éclata de rire avant d'être arrêtée par un nouveau bâillement. Je soupirai.

– Comme je suis super gentille, je vais te laisser dormir.

– Merci, Votre Altesse, c'est très généreux de votre part ! cria-t-elle alors que je fermais la porte de sa chambre.

Maintenant, je pouvais exécuter le plan A avec un peu de retard. Le remercier pour son gâteau avec une tarte aux pommes ! Je soupirai de contentement en allant sous ma couette. Demain serait un jour meilleur !

Léa et LinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant