Et un, et deux, et trois ! Puis je retombai sur le lit comme une patate. Ma respiration se calma alors que je restais allongée sur le dos. Ce lit était vraiment tenace. J'avais mangé, crié, donné des coups, sauté dessus et il restait encore d'aplomb. Quoique c'était mieux comme ça, sinon c'est Léa qui m'engueulerait pour l'avoir cassé.
J'en avais marre de rester assise à ne rien faire. Depuis que je m'étais réveillée à quatorze heures, je ne savais pas à quoi occuper ma journée. Soudain, quelqu'un toqua à la porte. Purée, enfin de l'action ! Je me précipitai vers l'entrée et l'ouvris à la volée avec un grand sourire.
– Euh... Bonjour, dit le voisin en fronçant des sourcils.
– Salut ! Vous êtes le nouveau voisin ! C'est un gâteau au chocolat que vous avez dans les mains ? demandai-je, excitée.
– Oui, je me disais que ce serait bien de partager un gâteau avec mes voisins de palier. Vous n'êtes pas allergique au chocolat, j'espère ?
– Quoi ? Moi ? Non ! Mais Madame Céra est allergique à un peu près tout ! Venez entrer !
Je le pris par le bras et l'obligeai à rentrer. Il ne protesta pas, ce qui agrandit mon sourire. Le gâteau et cet homme étaient parfaits ! Finalement, tout se passait plus que bien ! Léa ne pourra même pas me gronder parce que j'étais allée voir le voisin puisque c'était lui qui était venu dans mes bras ! Ou presque.
– Oh fait je suis Lina. Ma coloc' s'appelle Léa. Et on n'a pas de chats. Et vous ?
– Je n'ai pas de chats non plus, dit-il avec un sourire qui me pétrifia.
Cet homme était trop beau pour être vrai. Je me pinçai la joue avant de crier. Ça faisait mal !
– Vous êtes sûre que vous allez bien ?
Purée de patate ! Il s'approcha de moi, mais je reculai. Il ne fallait pas qu'il me touche maintenant. Il ne manquerait plus que je sache dès le début qu'il est mon âme-sœur et que ces foutues étincelles se dévoilent !
Heureusement, il resta là où il était avec un regard inquiet. Il était vraiment trop chou avec cette tête. Et mon ventre fut d'accord avec moi puisqu'il lâcha un beau grognement de plaisir... ou de douleur parce qu'il avait faim. Il avait à chaque fois le même grondement sinistre donc difficile de savoir s'il avait mal ou s'il faisait juste du bruit pour attirer mon attention sur son égo.
– Il semblerait que vous avez faim..., dit le voisin doucement.
– Oui, ça m'arrive de temps en temps, envoyai-je en m'approchant de nouveau du plateau.
Je me servis d'une part et lui demandai s'il en voulait une. Il secoua la tête et continua de me fixer. Son regard était curieux. Je le savais parce qu'il était comme ceux de Léa quand elle m'avait rencontrée. Les yeux de dégoût, je les connaissais aussi...
– Si tu veux un gâteau, tu prends une autre part ! La mienne est à moi !
– Bien sûr, dit-il en souriant.
– Alors pourquoi tu regardes ma bouche ?
– Parce qu'elle commence à devenir marron à cause du chocolat.
Je passai ma langue sur mes lèvres en fronçant des sourcils.
– Voilà !
Il éclata de rire.
– Au fait, je m'appelle Max. Je dois y aller. J'espère qu'on se verra de nouveau Lina.
– D'accord Max !
Je souris tout en le raccompagnant à l'entrée. Je le vis entrer dans son appartement avec un sourire aux lèvres, ce qui fit battre mon coeur entre plus vite. La porte fermée, je retournai dans le salon et me rendis compte d'une chose.
Purée de pomme de terre ! J'avais oublié de lui demander s'il était biker ou milliardaire !
Je viens de l'écrire, enjoy ! :)
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Léa et Lina
HumorDeux colocataires. Des bousculades. Des garçons. Notre histoire. Et des patates.