De l'océan aux abysses

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Je part du principe qu'il y a des paliers au bien être et aux émotions :

Il y a au-dessus de la surface, sur le bateau de la joie et du bonheur. Ce sont ces petits moments qui nous font nous sentir si bien et lorsqu'on a l'impression que la vie est un long fleuve tranquille.

Puis il y a la surface, on est sur le dos et notre corps flotte sur la mer. On est juste bien, la respiration apaisante nous permet de rester juste à la surface. C'est comme si on se faisait bercer par le tanguement d'une barque sur un lac. Aucune joie, juste un apaisement endormi et un bien être rare.

Descendons sous la surface, où tout est calme.
Voici le premier palier.
Il y a une forme de calme mais c'est oppressent, on se force un peu à sourire, il y a quand même un léger bien être mais c'est surtout l'oppression de nos poumons que l'on sent.
Mais c'est juste un mauvais moment à passer, comme lorsqu'à la plage on commence à rentrer dans l'eau froide de la mer.

Plus bas encore, là, la surface commence à s'éloigner. C'est juste de l'oppression et on cherche à se contrôler et à remonter. Sentiment de panique et légère anxiété.
La mer nous engloutie petit à petit.

Comme si elle sentait notre colère, la mère est démontée lorsqu'on plonge plus bas sur les paliers des émotions. La panique fait place à l'injustice et la rage de ne pouvoir rien faire. Battre des bras et jambes ne servirai pas, alors on retient son souffle. On inspire plus et on reste comme ça. Contenant notre sentiment d'impuissance.
C'est comme un tsunami qui va s'abattre sur toi.

4eme palier, on veut crier mais personne ne nous entendra. Alors on se tait. On a arrêté de tenter de revenir à la surface. Le tsunami s'est abattu sur notre être déjà démoli. C'est triste, c'est calme.
On pleure des larmes salées dans un océan de tristesse.

Dernier palier, l'abandon. La dépression, la mort. C'est le palier extrême, pas beaucoup y vont, et personne ne revient. C'est là qu'on se noie tranquillement, paisiblement. On a retrouvé une sorte de bien être, de liberté.
La surface est bien loin à présent, on touche les abysses.
On expire enfin tout le CO2, toute la pression, toute la vie, tout le bien et le mal être.

On sombre alors dans un endroit bien trop sombre, bien trop obscur, un endroit où les abysses de la mort nous entoure.
Le soleil déformé par les litres d'eau disparaît.
Tout est noir.

Mais une lumière apparaît peut- être, elle ressemble au soleil mais ce n'est pas pareil, on flotte toujours mais c'est comme un tunnel qui oblige à remonter à la surface.
Cette seule lumière qui nous fait faire le parcours inverse.

Des abysses à l'océan.

À tous les sens.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant