La Fille de la Foudre, Tome 2 : l'Ombre

Chapitre 4 : l'Académie (Deuxième partie)

Lorsqu'enfin l'heure de se rendre à l'Académie arriva, je ne tenais plus en place.

J'avais avalé l'équivalent de trois repas pour tromper mon ennui, j'avais pris une douche et rangé quatre fois le salon !

Ma mère et ma grand-mère étaient à peine réveillées que déjà je les pressais de s'habiller pour m'accompagner en ville.

C'est Maître Akiro qui m'accueillit devant l'imposante bâtisse. En entrant là, je vis la cour et les bâtiments d'un œil nouveaux. Bie que j'y ai vécu pendant de longues semaines, l'Académie me semblait à présent plus grande, plus majestueuse, plus magique que jamais.

-Bonjour, Maître, fis-je en voyant le maître d'arme.

Il me répondit par un hochement de tête et un sourire.

-Bienvenue à l'Académie, m'accueillit-il.

L'immense bâtiment aux allures de château médiéval avait été construit en forme de cercle au centre duquel, à ciel ouvert, ont avait installé les arènes et les pistes d'entraînement. Le réfectoire et les dortoirs des élèves occupaient toute la partie Nord de l'Académie. La partie Sud, elle, étaient occupée par les salles de classe, la partie ouest par les logements des professeurs et par la bibliothèque et enfin, la partie est, par la laverie, les cuisines, les écuries, etc.

Ma chambre était plutôt grande. Elle abritait quatre lits, quatre table de nuit, une grande armoire et quelques chaises. Des rideaux un peu malmenés par le temps pendaient aussi devant la grande fenêtre vitrée qui donnait sur la cour.

-Les portes de l'Académie s'ouvrent aux nouveaux étudiants dans une heure m'apprit Maître Akiro, et les Elfes arrivant d'Arcadia et d'Arrena arrivant généralement en fin d'après-midi. Les cours commencent demain, vos horaires à chacune seront affichés sur les portes des chambres.

Je hochai la tête et fit en sorte de noter toutes ces informations dans un coin de ma tête. Il n'était pas question que je le déçois !

-Cette année, reprit mon Maître, les élèves de première, deuxième et troisième année ont cours durant a matinée et sont dans les arènes l'après-midi. A l'inverse des quatrième et dernière année. Comme je ne donne cours qu'à ces années-là, j'aurai donc tout l'après-midi à te consacrer...

Je hochai à nouveau la tête.

-Tes professeurs sont au courant, tout est arrangé. Essaye juste de ne pas trop t'en vanter...

-Bien sûr, fis-je, ça ne m'aurai même pas effleuré l'esprit !

-Bien, acquiesça-t-il.

Il jaugea la chambre du regard.

-Une dernière chose avant de te laisser t'installer : les heures des cours et des repas seront indiquées sur ton horaire, je compte évidemment sur toi pour avoir une attitude exemplaire...

Il me fixa de ses yeux bleus perçants comme pour me mettre au défis de le contredire.

-Naturellement, acquiesçais-je.

-Bien, fi-t-il à nouveau. Je te laisse t'installer. A demain, Merry.

Et il avait quitté la chambre.

J'étais restée sans bouger quelques secondes puis j'avais saisi mon sac et l'avais déposé sur l'un des lits. Celui prêt de la fenêtre.

Ensuite je m'étais tournée vers ma mère et ma grand-mère.

Je devais faire un drôle de sourire car elles avaient éclaté de rire.

-Tout se passera bien, m'assura Helena.