6️⃣

18 2 2
                                    

Glacial ambiance. Il serra les poings, je serrai les dents tout en avançant vers ma chambre. J'entra puis pris le coffre, retourna dans le salon et lui demanda de s'assoir d'un ton sec et froid comme le début de notre conversation. Je lui offrit un joint, histoire d'avoir notre perso chacun. Ensuite nous roulions dans un silence magistral. Une fois roulé nous allumons notre joint, et je me décida à parler et  lui expliquer même si l'envie n'étais pas présente, il le fallait. Mais je n'ai pas pu. Ma voix ne voulait pas sortir. J'étais comme muette face à lui. Face à la situation qui me paraissait peu réelle. Il attendait que je me livre à lui, il comprit très vite que je ne le ferais pas maintenant. 

"Tu veux que je parle en premier? Qu'on apprenne déjà  à savoir qui nous sommes j'me doutes bien que c'est pas forcément évident de parler de ses soucis à un inconnu.."

Il avait prit un autre timbre de voix, un ton plus doux, plus commode. J'hocha la tête, comme un synonyme de "oui".

"Je m'appelle Khalil, je suis algérien et marocain, marocain du côté de ma mère et algérien du côté de mon père. J'vais avoir 19pijes dans 1mois, et j'suis plus scolarisé j'ai un bac économique et social depuis l'année dernière. Je vis avec ma mère, vu que mon père habite en Algérie, à Tlemecen. J'y vais souvent mais c'est quand même compliqué de vivre sans l'daron. Ensuite, j'ai deux petites sœurs c'est mes bijoux et j'en prend soin je surveille beaucoup ce qu'elles font, avec qui, quand, et où un vrai keuf. Alia, elle a ton 16ans et elle te ressemble comme deux gouttes d'eaux. Et Zohra elle a 8ans une vrai beauté tu l'as verrais. J'ai un grand frère aussi mais j'aime pas parler de lui. Bref. Maintenant je t'écoute parle moi de toi."

Je l'avais écouté attentivement, je l'observais et je pouvais voir les étoiles dans ses yeux quand il parlait de ses petites sœurs mais il ne m'a pas beaucoup parlé de sa mère et de son frère ce que je trouvais étrange. J'en serrais peux être plus par la suite. Pendant le temps de sa parole il regardait fixement devant lui, il ne m'a regardait qu'une fois, lorsque qu'il m'a dit qu'il était un vrai "keuf" avec ses petites sœurs.
J'hésitais à me lancer, et j'ai pris conscience que j'avais ce besoin particulier de tout balancer à quelqu'un, mon histoire, mes joies et mes peines. Je sentis mon cœur accélérer fasse à mon idée fulgurante de vouloir me confier. Moi qui, ne me confis jamais, ou très rarement.
Personne ne parlait. La pièce était rempli de fumé. Nos yeux étaient rouges et fermés.
Alors je pris une bouffée d'air, et me lança dans mon monologue infinie.

Le bonheur speed.Where stories live. Discover now