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Dehors. Seule. Et défoncée.
Ces mots résonnent dans ma tête car c'est comme ça que ma vie ce passait.
Triste et morose, sans conviction. Je pensais à mes proches, ceux qui m'apaisaient tant.
J'étais trop pessimiste pour savoir que ma vie pouvait prendre une autre tournure, un sens plus joyeux et moins compliqué. C'était ça le vrai dilem : Avancer. Me faire aider pour me débarrasser de cette phobie, me forcer a aimer les gens tant bien que mal. Ça allait être dur mais il le fallait. Je marchais sans but, mais cette fois-ci le ciel était beau, avec des couleurs chauds, j'aimais tellement l'automne. Les feuillent tombaient sur mon chemin, une rouge, une jaune, une maronne, une orange. Je m'asseyais sur mon banc fétiche, le plus vieux de ma résidence, le plus isolé. C'était ici que je passais la plus part de mon temps, à écouter de la musique en tout genre et à m'enfumer les poumons, j'étais seule comme toujours. Je me remettais en question, et je me rendais compte au fur et à mesure des jours que j'étais forte alors je pouvais y arriver. Je n'étais plus là pauvre Ruiz sans amis, j'avais Camélia à mes côtés maintenant. Ma chère acolyte. Vous savez, cette sensation de savoir que rien de vous séparera? Éh bien, je l'éprouvais. Du plus profond de mon âme.

J'annonçais aujourd'hui, que la peur de vivre ma vie était terminé. Je voulais devenir normale. Alors je suis rentrais mais je n'ai pas parlé, je ne me suis pas énervée, je suis allée dans ma chambre en silence et je me suis assise, j'ai regardé un film en regardant parfois, le ciel rosé qui apaisait mes peines souvent fois.

J'ai passé ma nuit à réfléchir. Qu'est ce que j'allais dire à mes parents? A Camélia? C'est pas le genre de chose qu'on balance lors d'un déjeuner simplet. C'est le genre de bombe qui peut détruire mes proches en quelque seconde. Cela m'attristait malgré la relation peu parentale que j'entretenais avec mon père, malgré tout il était MON père. Je devais vivre comme ça, il le fallait. Je pensais plus à la réaction de ma mère, j'allais la réduire en miette pour MON propre bien, quelle manière égoïste de ce prendre en main. Je n'avais pas d'autre choix, mon devoir était de penser à moi pour une fois. Alors j'ai envoyé un message à ma mère.

"Buongiorno Mamma, va bene? Ho qualcosa da dirti.. Ti amo più di ogni altra cosa!"*

*(Bonjour maman, ça va? J'ai quelque chose à te dire.. Je t'aime plus que tout)

Mes larmes ne coulaient pas et je souriais à la vu de mon message car ma mère était d'une nature compréhensive avec tout le monde même la pire des personnes obtiendrait une compréhension de la part de ma mère. Son esprit si sain et pur lui permettait de pouvoir faire ça. Elle était sans doute la personne la plus remarquable que je connaisse. Pourtant elle avait ses défauts comme tout le monde dirais-je, mais elle ses défaut la rendait mieux, plus belle, plus forte, plus intelligente. Comme elle me disait toujours " Impara dai tuoi errori mia figlia"*.

*( Apprend de tes erreurs ma fille)

Sans plus attendre ma mère s'empressa de me donner rendez-vous dans son café préféré au coin de la rue voisine. Un pull, un jogging, mes vans et c'est partit. Je prenais mon courage à deux mains pour annoncer cela, à l'unique femme qui m'a toujours épauler. Ma gorge se serra tout au long de la route, la peur me paralysa, mes yeux se mouillèrent de grosses larmes salés et ma tête avait envie d'exploser sous tant de pression.

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Alors je suis rentrée dans le café et j'ai vu ma mère assise à la table ronde au coin du petit café parisien. La nausée me prit mais le courage me sauva. Je m'assai et dis:

- C'est très important avant tout, et avant que je commence, je te demanderai de ne pas me couper la parole et de me laisser finir, et je tiens à de dire d'avance que ... Ma gorge se noua
..que je suis désolée.

Le bonheur speed.Where stories live. Discover now