trois.

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Un dilemme intérieur s'imposa. Un débat interminable avec lui-même se lança. Ouvrir ou laisser cette porte fermée, comme elle avait été laissée la dernière fois qu'ils s'étaient reparlés. Le départ de Remus avait été difficile à accepter pour Sirius. Personne n'avait prédit son envol et son arrivée. L'homme ne savait pas quoi faire. Il ne voulait pas tout foutre en l'air. Mais il était en colère contre son ami. Il ne pouvait pas imaginer qu'en ouvrant la porte, il serait à nouveau dans sa vie. Il lui ouvrirait la porte sur son nouveau présent. Avait-il envie de tout cela maintenant ?

Son regard zieuta la pièce et s'arrêta sur son calendrier. C'était à coups de dix que ses papiers disparaissaient et depuis l'annonce de James, il lui en restait quarante. Quarante comme son âge, celui sur lequel il allait mourir et celui où Remus décidait de revenir.

« Sirius, tu es là ? demanda la voix de Narcissa. » Sa cousine le ramena à la réalité.

Il secoua la tête et essaya de mettre un peu d'ordre dans son logis. « Oui, un petit moment, je te prie. » Sirius attrapa des choses vite fait, histoire de ne pas avoir l'air trop découragé par tout ce qui se passait.

Une fraction de minutes plus tard, il fut enfin prêt. Il ouvrit la porte et, voilà. Remus était là, devant lui. Bon sang. Son cœur commença à battre à la vitesse d'une locomotive. Mais il ouvrait aussi une plaie aussi vive...

« Sirius, est-ce que tout va bien ? Tu es bien pâle, remarqua Lily, inquiète. » Son corps changeait constamment, surtout avec les traitements et les médicaments. On remarquait aussi ses sauts d'humeur et sa fragilité, tant au niveau émotionnel et physique.

Mais le quadragénaire ne disait toujours rien à qui que ce soit. Il finit par rassurer son amie. « La fatigue, c'est tout... »

James fronça les sourcils. « On t'a réveillé ? Tu sais, on peut revenir, si tu veux... » Remus n'avait pas dit un traitre mot.

« Non, insista Sirius, entrez, entrez. » Il referma la porte derrière ses invités, tout en les guidant ensuite à prendre place dans son salon.

Il ne vivait pas dans un grand espace, c'était limité pour recevoir des amis. Cependant, il ne recevait jamais autant de personnes, surtout pas en même temps. « Je vous offre quelque chose à boire ? À manger ? »

« C'est bon, dit finalement Remus. J'ai mangé dans le train. » Cette voix, cette mélodie qui l'avait hanté depuis plus de sept ans. Il était éternellement reconnaissant envers James, Lily et Narcissa de ne pas le laisser seul avec lui.

Le barbu prit place avec les autres. « Alors, Remus parle-nous de ce que tu as fait pendant toutes ces années, demanda James. »

Sa gorge Sirius a râclé, avant de pouvoir l'écouter.

SONNET 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant