Lundi
6h30 :
Réveil, douche, café. Angus est encore couché, il a repoussé son réveil, encore une fois. Je l'envie un peu car je sais qu'il a toujours un sommeil lourd et réparateur, tandis que le mien est toujours agité et fatigant. Je me demande comment je tiens avec aussi peu d'heures de sommeil... Je me souviens de tous mes rêves, qu'ils soient agréables ou non, et j'aimerai parfois pouvoir n'en avoir aucun souvenir.
Les événements de ces derniers jours se mélangent dans mon subconscient. J'aime à croire que c'est cette zone-là qui s'agite et qui cogite durant mes nuits. Et une chose en particulier m'a tenue en éveil une bonne partie de la nuit, c'est la « Petite Porte » qui se trouve dans ma Salle de Création. Si la Grande donne accès à mon monde imaginaire, où donc peut bien mener la Petite ?
Je suis sur le parking et j'hésite à monter dans ma voiture. Que va-t-il se passer aujourd'hui ? Je n'ai pas osé regarder mon téléphone portable, que j'ai mis en mode « avion ». Pourtant il faudra bien que je désactive cette fonctionnalité si je veux rester joignable. Alors je le fais, je remets le réseau et apparaissent presque dans les secondes qui suivent cinq notifications d'appels inconnus en absence...
Mon cœur fait un bond extraordinaire dans ma poitrine, je crains le pire tout à coup.
Je monte dans ma voiture et démarre. J'active aussi le système Bluetooth. J'ai des tremblements qui me secouent tout le corps et je grelotte. Je roule tout en scrutant l'écran tactile de mon tableau de bord, est-ce que Synalco va m'appeler mais surtout, est-ce que mon histoire a pu les aider Giacomo et lui ?
En parlant de ce dernier, je me demande si je serai capable de le reconnaître au moment où je le verrai, pas comme pour Alex et Camille. Ces deux-là mon presque fait peur. Il faudra que je m'applique à mieux décrire certains personnages à l'avenir...
Je roule toujours et j'arrive au niveau de l'endroit où j'ai vu Synalco pour la première fois, soudain le reçois un appel. Je sursaute, c'est Angus.
-Allo ouiii ? Je miaule.
- Coucou Choupinoute, tu es déjà loin ?
- Heu, non, pas tant que ça, pourquoi ?
- Eh bien... je crois qu'il faut que tu reviennes.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Disons que c'est mieux si tu reviens, je t'expliquerai...
- Non, dis-moi je ...
- Reviens dès que tu peux, fais attention à la route. Bisous !!
Et il raccroche. Il raccroche en me laissant comme ça, dans cet état d'angoisse et de curiosité mêlés.
Je fais demi-tour et je tente de me calmer car j'ai le cœur qui s'emballe, et surtout, l'imagination qui déraille.
Finalement j'arrive devant la porte de l'appartement, et avant même que je ne pose ma main sur la poignée, elle s'ouvre : Synalco se tient devant moi !
- Bonjour !
Il me regarde en souriant et s'efface pour que je puisse entrer. Je reste sans voix, complètement éberluée. Synalco est dans mon appartement, jusqu'ici, me direz-vous, il n'y a presque plus rien d'extraordinaire, mais, il est EN PRESENCE D'ANGUS !!!
Je respire un grand coup et j'entre enfin. Je vois Angus debout contre l'enfilade de la salle à manger. Il me regarde avec une sorte d'air surpris et amusé à la fois.
Je me précipite vers lui et comme si nous étions seuls tout à coup, j'exulte en le secouant par les épaules :
- Alors, je ne suis pas folle !!! Il est bien réel !!!
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Ma Réalité
ParanormalMa réalité. Elle s'arrête là où mes rêves commencent, mais que se passerait-il si la frontière entre les deux disparaissait ? Lorsque le personnage principal d'une de mes nouvelles vient me demander de l'aide, je ne peux pas lui dire non...