Chapitre 8

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- C'est...c'est bien lui, n'est-ce pas ? demanda Amélie.

- Nous enquêtons pour en être sûr. Mais la ressemblance est frappante, lui dit l'Agent 49.

Quelques heures auparavant, on avait annoncé à Widowmaker qu'elle devait effectuer une opération médicale. Elle avait suivi les instructions. Et dès la fin de l'opération, ses souvenirs étaient revenus, l'assaillant avec une intensité qu'elle n'avait pas ressentie depuis des années.

Amélie était bien plus satisfaite de sa vie actuelle que de l'ancienne. Mais la pensée de son mari disparu l'avait tout de même empli de tristesse. Elle n'avait jamais eu l'occasion de faire son deuil.

Mais c'était avant qu'elle ne voie cette vidéo.

Amélie approcha de l'écran et toucha l'image de Gérard. Cela était-il possible ? Après si longtemps...son bien aimé mari, vivant ?

- Pourquoi n'est-il jamais venu me voir ? demanda-t-elle.

- Peut-être ne pouvait-il pas s'échapper de cette base, avança prudemment l'Agent 49.

- Peut être...

Amélie se retourna pour lui faire face. L'inquiétude se lisait sur son visage. Elle connaissait la haine que portait Talon à Gérard. D'ailleurs...n'y avait-il pas un lien avec sa mort ? Des picotements se firent sentir dans tête. Mieux valait ne pas trop penser à cela.

- Que va-t-il se passer ? demanda-t-elle.

- Votre prochaine mission est de ramener Gérard. Vivant. Nous ferons ensuite en sorte qu'il rejoigne nos rangs.

Amélie arbora un large sourire satisfait. Elle ne pouvait espérer mieux.

- Je me chargerais de le convaincre moi-même, dit-elle.

L'Agent 49 leva un sourcil circonspect.

- Hum. Le plus prudent serait de le neutraliser et de l'amener ici inconscient, dit-il.

- Ce ne sera pas nécessaire. J'ai toujours sur lui faire entendre raison.

*Il y a seize ans*

- Alors, de quoi souhaitez tu me parler ? demanda Gérard, son sourire habituel sur le visage.

- Je voulais savoir comment c'était passé ta rencontre avec tes idoles, dit Amélie d'une voix douçâtre.

Son mari perdu brusquement son sourire.

Ils étaient tous les deux dans le salon de leur résidence parisienne, une belle pièce décorée avec un luxe discret. Gérard et Amélie étaient assis dans de confortable fauteuil, se faisant face à quelques mètres de distance.

- Qui t'as informé ? questionna Gérard.

- J'ai mes sources. Et je n'ai pas envie de les perdre, vu que tu ne me tiens pas au courant.

- Et qu'est-ce que tu sais exactement ?

- Que tu as mécontenté tes supérieurs des services secrets en faisant du chantage contre des députés. En représailles, ils t'ont transféré à Overwatch, après avoir envoyé au commandant Morrison un message te décrivant comme un traitre. Et je sais aussi que tout cette affaire a débuté il y a deux semaines et que tu ne m'as toujours rien dit.

Gérard arbora une mine effondrée.

- Je cherchais un moyen d'aborder le sujet, dit-il.

Cette réponse surprit Amélie. Gérard était généralement bien plus disert, et bien plus désolée, quand elle le prenait en faute.

Le Poids de nos ErreursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant