Dimanche 14 Janvier

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Ma respiration calquée sur celle de l'homme de ma vie je me laisser aller à une grasse matinée improvisée.

Depuis que les cours avaient repris, je n'avait plus eu le loisir de profiter pleinement de lui, lui comme moi étions très occupés et les peu de nuits où nous avions pût nous retrouver nous n'avions à peine passé le seuil de la porte que l'un de nous s'était déjà endormi...

 Ma soeur me donnait beaucoup de fil à retorde et l'aspect fort et revêche de mon père lors des fêtes s'était bien vite disséminé... Finalement il avait decidé de passer ses journées enfermées dans son bureau me laissant la pleine éducation de ma petite soeur.

Michael avait encore disparu, finalement je m'y attendais à tel point que je n'avais même pas eu besoin d'en parler à Jonas. S'il décidais de se faire la belle pour je ne sais qu'elle raison ce n'étais pas ma faute et encore moins mon rôle de le retenir.

J'étais pensive et j'avoue que la grasse matinée n'avait pas était si longue que ça. Je m'inquiétais aussi pour Pach, si Eleanore avait vraiment eu une grossesse de qui pouvait bien venir l'enfant? Et surtout où se cachait-il?

Du bout des doigts je caressait la barbe naissance de Jonas lorsqu'il émit un petit grognement, j'allais retirer ma main lorsque celui-ci se retourna sur moi et me pris dans ses bras. Je n'avais aucune envie de le repousser et surtout j'étais bien comme ça, tellement bien que le sommeil ne tarda pas à m'accaparer une seconde fois, et oui c'étais comme ça avec Jonas....

-Oui elle est à côté de moi... Non elle dort.... Ok, je lui dis rien... ok a plus mec.

Malgré ce que je venais d'entendre, je parvins à me lever. Sans un mot je partie préparer le repas pour la petite qui ne m'avait même pas remarqué quand je rentra dans le salon. Les yeux scotchés sur violetta, le teintement des casseroles n'avait aucunement raison de sa concentration.

Quand à moi, je lâcha prise, je n'étais pas maître de leur vie, les hommes que j'aimaient choisissaient tous une voie qui ne m'était impénétrable. Jonas me mentais, mon frère mettait les voiles, Pach se retrouvait en plein centre d'une tornade et mon père, lui, se retrouvait perdu sans sa femme.

Sans celle qui pourtant lui pourrissait la vie depuis de nombreuses années maintenant. Alors nous y étions, je lâcha prise, quitte à m'en vouloir, j'abandonna.

S'ils voulaient se battre pour survivre qu'ils le fassent mais je n'allai plus me forcer, ça faisais beaucoup trop mal.

L'avenir me dirai, lui seul parviendrai lui seule m'inviterai ou non dans leurs vies.

Pendant que la petite mangeait j'observa le départ précipité de celui que j'aimais. Et pour un fois je ne fis rien, pas d'au revoir poignant, pas de mot doux déchainés, rien de tout ça. Seul un baiser sans saveur. Je commençais à comprendre, à apprendre.

Ce n'étais peut-être que le début mais j'y était. Bientôt très bientôt je perdrais tout. Je perdrais ma vie, mon tout, j'y étais...

Je ne me souvenais plus de cette sensation, de ce que ça faisais, je ne me souviens plus de ce que je ressentais.

Mais le dimanche 14 janvier étais le dernier, le dernier, j'y avais perdus quelque chose mais quoi...?

Etais-ce la confiance en moi? En ceux que j'aimais? La confiance en ça, en tout?

Alors que je fixa mon regard sur le cadre orné de pâte que ma sur m'avait offert je me souvins pour la premiere fois que même si c'était la fin, il n'y avait pas de plus belle manière de la franchir.

C'étais mon panneau arrivé et mon panneau stop à la fois, les deux...

Le journal d'une condamnée ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant