Chapitre 4 : Annie et Alithéa

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Chapitre 4

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Chapitre 4

- Annie ?

Alizée donna un petit coup à la porte du dortoir. Personne, d'après le silence profond qui fut la seule réponse à son appel.

Elle descendit les marches vers la petite pièce sous-adjacente au dortoir où elle croyait que se trouvait son amie. Elle toqua à la porte de bois sombre et verni, dans les tons rouges, mais il n'y eut aucune réponse à part le bruit de quelque chose qui tombait sur le sol, accompagné d'un petit cri. Inquiète, elle essaya de pousser la porte, mais n'y parvint pas ; elle était fermée à double tour. Paniquée, Alizée se mit à frapper sur le vanteau de bois.

- Annie ! Réponds, An' !

Elle eut l'impression d'entendre un sanglot étouffé derrière le panneau verni.

- OK ! Tu l'auras voulu ! Alohomora !

La porte s'entrouvrit avec un grincement, révélant une salle pour le moins en désordre ; tables renversées, papier-peint déchiré, vase brisé sur le sol. Elle regarda en direction d'une table et se retrouva face à son amie, l'air surpris et sonné, un mouchoir dans une main et les yeux rougis, occupée à s'éponger les larmes roulant sur ses joues.

- Lizzie ? couina-t-elle d'une petite voix.

- Merlin, Annie, tu m'as fait peur ! s'écria-t-elle en faisant un pas en avant pour prendre son amie dans ses bras. Tu vas bien ? Tu es malade ? C'est ce que m'a dit Albe.

- Bah, tu sais bien... fit Annie avec un petit sourire triste. Les petits moments de dépression qui me font sentir mal.

- Oh, An'...

- Je vais bien, Liz. Vraiment, insista-t-elle. Pourquoi tu as l'air si inquiète ?

- C'est juste... Gwendolyn. Elle a dit qu'elle pourrait me dire ce que tu avais, et que ce serait une vengeance envers toi... (La voyant blêmir, elle demanda ;) De quoi elle parle ? Elle avait déjà dit qu'on t'abandonnerait si on le savait l'autre fois...

- Je sais pas, elle... Elle invente, c'est sûr.

Sceptique, Alizée la détailla avec soin, cherchant des traces de culpabilité sur ses traits tirés de fatigue ; elle remarqua très vite qu'elle mentait. Son amie se mordait la lèvre, semblait stressée et cherchait un moyen d'éviter son regard en fixant ses chaussures dont la contemplation semblait être fascinante.

- Tu sais que tu peux tout me dire ? Peu importe ce que tu as, je resterais toujours ton amie, d'accord ?

- Oui, je... je sais. Je suis juste pas encore prête, c'est tout.

- D'accord.

Sans chercher à fouiller plus dans la vie privée de son amie, elle lui offrit un sourire, nettoya son mouchoir d'un coup de baguette et monta dans son dortoir.

Dans le dortoir des filles de cinquième année, Kathy lisait un livre, seule sur son lit à baldaquin ; après l'avoir saluée, sa meilleure amie se laissa tomber sur son lit et chercha du regard quelque chose à faire. Ses devoirs ? Tout était fini, sauf le devoir de Potions, mais elle devait attendre Albe, qui devait l'aider. Quoi d'autre ? Elle ouvrit le tiroir de sa commode et n'y trouva aucun livre. Décidant d'aller à la bibliothèque, elle descendit les marches vers la salle commune d'où Annie avait disparue et se retrouva face à Kenric.

- Eh Lizzie ! s'écria-t-il avec un sourire ravageur. Ça va ?

- Oui, et toi, Ken ?

- Ouais ! Tu fais quoi ?

- Je vais à la...

- ... bibliothèque ? devina-t-il avec un sourire espiègle.

Levant les yeux au ciel, la Gryffondor dut se résoudre à hocher la tête, lui donnant raison, et accepta sa proposition de l'accompagner ; au passage, elle fit un détour vers la salle commune de Serdaigle, espérant y trouver Albe. Elle cogna le heurtoir en bronze à l'effigie d'un aigle contre le battant de chêne d'une porte massive, et l'oiseau entrouvrit le bec pour lui demander ;

- Quelle chose ne meurt jamais, mais tue tout ?

Kenric fit semblant de réfléchir, mais lorsqu'elle lui demanda s'il avait un idée, il répondit avec un sourire ;

- C'est pas toi, la Miss Je-sais-tout, il me semble ?

Elle secoua la tête, agacée et amusée.

- Pff, j'ai déjà trouvé, de toute façon. C'est le temps ?

- Exact, répliqua le heurtoir de bronze en pivotant pour laisser voir la salle commune des Serdaigles.

Alizée fouilla la salle bronze et bleu du regard, ses yeux se perdant un instant dans le bleu nuit du plafond, puis elle lança aux trois personnes – Klyr, Quintessence et Gill – qui étaient assis dans de gros fauteuils à l'allure confortables et rayés d'argent ;

- Salut ! Vous n'auriez pas vu Albe ?

- Si, elle est partie voir Teddy, annonça Klyr.

- Ah, merci. À tout à l'heure, dans le cours commun de Défense contre les Forces du Mal !

La jeune fille et Kenric parcoururent les couloirs éclairés par des torches ; au passage, ils tombèrent sur Alithéa, Cassandra Levsky et Gwendolyn, discutant dans un coin sombre en chuchotant d'un air empressé. En passant face à elles, Kenric jeta un regard mauvais à son ancienne amie et à la comparse de Ruth, puis il glissa à Alithéa :

- Théa, tu choisis tes amies, mais je me permets de te signaler que celles que tu fréquentes... Eh bien, elles nous ont...

- Trahis, compléta Alizée avec amertume.

C'était vrai, Gwendolyn les ayant abandonnées, plongeant Annie dans un état proche de la dépression, et Cassandra œuvrant avec Ruth contre eux.

- Je sais, fit simplement Alithéa. Elles ne sont pas – plus – mes fréquentations.

- Pourquoi ça ? demanda Alizée.

- Faudra que je t'explique, répondit-elle.

- Théa, tu... balbutia Gwendolyn.

- Ali, t'es pas en train... reprit Cassandra.

- Je te l'ai dit, reprit Alithéa. Je peux pas le lui cacher. On se retrouve après le cours de Défense, Lizzie. Seules.


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Haha!

Allez je poste tout de suite la suite (blague la plus pourrie de l'année discernée à Hermy Wolf)

Merci pour vos MP, vos commentaires etc. ! Merci merci !

Au Gré des Vents / 3- l'AlbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant