Après la libération de Karl, Alizée se retrouve au cœur des évènements dramatiques qui habitent le monde des sorciers ; Royle, qui avait possédé son cousin, est à présent pleinement lui-même et collectionne les partisans et les victoires diverses ;...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Chapitre 9
Sur un pauvre îlot écossais, non loin de Poudlard, qui restait cependant invisible grâce aux sortilèges la protégeant, deux silhouettes encapuchonnées attendaient patiemment quelqu'un, comme Karl quelques mois plus tôt. Pourtant, elles étaient loin de démontrer le sang-froid impeccable lors de son entrevue avec Karellia Neigea ; ils discutaient à voix basse, l'air animé, chuchotant et pointant leurs baguettes sur la première créature passant par là et causant le moindre bruit.
Celui qu'ils attendaient apparut à côté d'eux en un tourbillon de couleurs accompagnées du craquement que causait le transplanage ; lui aussi portait une cape, mais aussi une cravate à l'effigie de sa maison à Poudlard. Il ou elle avait le visage caché derrière son capuchon, malgré la lampe qu'il (ou elle) tenait entre ses doigts. La couleur de la cravate et de l'intérieur de sa cape se voyait difficilement dans la pénombre.
La plus grande des silhouettes s'avança et gronda, le ton grave ;
- Te voici donc !
- Oui, siffla l'élève.
Sa voix avait été magiquement modifiée par un sortilège simple, tordant les intonations de sa voix pour qu'elle soit méconnaissable, au point que l'on ne sache même pas s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. Sans sa cape d'étudiant, il aurait même été impossible d'établir une marge d'âge pour l'individu.
La troisième personne, celle qui n'avait pas parlé, claqua la langue avec agacement. Une mèche de cheveux noirs de jais s'échappa du capuchon.
- C'est absurde ! s'exclama-t-elle, dévoilant par sa voix aiguë sa féminité. Pourquoi toutes ces précautions, Royle ?
- Cette personne ne souhaite pas dévoiler son identité au monde, répondit-il. Moi, je sais de qui il s'agit, et c'est bien suffisant, Neigea.
La femme, d'un geste de la tête, chassa la cape recouvrant sa tête, abandonnant tout faux-semblant et découvrant son visage sévère, ses lèvres fines et ses yeux noirs, ainsi que son épaisse chevelure d'un noir de jais. Karellia Neigea agita la main pour signifier sa hâte de passer au vif du sujet et se tourna vers le capuchon voilant le visage de Royle, encore inconnu de tous.
Elle grogna d'une voix dure envers celui qui était à présent son supérieur ;
- Pourquoi ne retirez-vous pas votre capuche ?
- Je n'en vois guère l'utilité pour le moment, gronda-t-il.
- C'est sûr, moi, vous me demandez des horreurs qui pourraient blesser ma fille, mais vous n'êtes pas capable de tirer sur un morceau de tissu...
- Si votre progéniture était si précieuse à vos yeux, chuchota Royle, vous n'auriez sans doute pas obéi à mes derniers ordres...
La femme rougit, l'air furieux, et leva dignement la tête avant d'écarter d'un geste le capuchon de son supérieur, dévoilant... un masque blanc et sobre, duquel s'échappa un rire sonore et froid. La troisième ombre, qui n'avait pas beaucoup parlé jusque-là, eut un soupir et demanda simplement en rejetant une mèche de cheveux rendus invisibles par l'ombre couvrant son visage ;
