Chapitre 20 : Complot

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Chapitre 20

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Chapitre 20

Karl bailla, accroché à la branche de l'arbre, et s'étira, faisant tomber une pluie de neige sur l'elfe de maison de la famille Neigea, qui recula d'un bond pour éviter la poudreuse qui lui pleuvait sur sa petite tête aux oreilles volumineuses et chercha l'origine de ce dérangement. Il se tapit sous une branche dénuée de ses feuilles par l'hiver et elle se contenta de s'éloigner pour aller faire quelque besogne pour Karellia et Hector Neigea.

Karlenir regarda autour de lui.

L'herbe du jardin était totalement gelée, mais de toute façon invisible vu qu'elle était recouverte par une épaisse couche de neige ; les buissons cubiques étaient eux aussi tapissés de poudreuse, ainsi que les deux arbres nus et asséchés qui ornaient habituellement le jardin de leurs feuilles vertes ; le tout semblait avoir été saupoudré de sucre glace, comme s'il ne s'agissait que d'une grosse buche de Noël. Karl se redressa d'un coup. Il y avait du mouvement dans la chambre de sa cousine. Vite, il invoqua son Patronus, un corbeau argenté, et il voleta vers la maison de Zéphyr pour l'avertir du changement.

°O°o°O°o°O°

Alizée avait la tête plongée dans un manuel spécialisé pour développer sa magizoologie. Ses yeux suivaient les courbes gracieuses de l'encre sur le papier à une vitesse folle.

Ainsi, on peut en quelque sorte considérer les hiboux et chouettes utilisés par les sorciers pour communiquer comme des créatures fantastiques, étant donné leur compréhension des langues diverses humaines ; même si leur nom ne figure pas sur la liste des créatures jugées fantastiques, certains magizoomages puissants arrivent à communiquer avec eux par la pensée, obtenant des réponses de la part de...

- Mademoiselle Neigea ?

Alizée fit un grand geste pour pousser le livre derrière sa commode et tira un livre de Potions de derrière un tas de parchemin, avant de balbutier sans se retourner ;

- J'étudie les Potions, mère ! Je t'assure ! Je suis en train d'apprendre comment... transformer... un hibou avec un philtre magique ! Je ne vois pas pourquoi tu crois que je fais autre chose ! Je n'ai pas lu d'autre livre ni étudié autre chose ! Je t'assure que je lis mes Potions, c'est super pas intéressant mais je...

- Euh, mademoiselle Neigea ?

Elle se retourna. Sa mère ne l'appelait pas « mademoiselle » ! Alizée se retrouva alors nez-à-nez avec Kenia, l'elfe de maison de la famille ; petite, avec des oreilles en aile de chauve-souris, le nez ressemblant à une tomate, elle était vêtue d'un pauvre pagne d'une impeccable propreté. Les joues et le nez rouge, elle avait de grands yeux chocolat ; bien qu'Alizée préférât Lally, la fille de Dobby, Kenia était elle aussi fort sympathique.

- Ah, salut Kenia ! s'écria la jeune fille ne repoussant le manuel de potions pour ramasser le livre de magizoologie.

- Bonjour, mademoiselle Neigea, mademoiselle. Votre père vous fait parvenir ceci, il se rend au travail avec moi.

Elle poussa sur la table un bol de soupe aux tomates, une cuiller et un morceau de pain, ainsi qu'un verre d'eau froide. Alizée regarda l'elfe avec perplexité ; depuis quand accompagnait-elle Hector au Ministère de la Magie ?

- Avec toi ? Mais...

- Je vais l'assister, expliqua fièrement Kenia, car Madame Samleer-Neigea étant malade, il est de mon devoir de servir du mieux que je puis mon maître lorsqu'il est dans le besoin.

- Mère est malade ? s'étonna Alizée. Elle n'a jamais été malade, de ma vie ! Enfin, rien qui l'empêche d'aller au boulot.

- Certes, mais elle est atteinte de vernarile du ventre aiguë. Il est de mon devoir de servir Madame Samleer-Neigea et Monsieur Neigea jusqu'à ma mort, car...

- Oui, c'est ça, Kenia, répondit vaguement Alizée.

Sa mère malade ?

Son père qui permettait à son elfe de l'accompagner au travail ?

Quelle mouche les avait piqués, à tous les deux ?

Kenia épingla une broche du Ministère sur son pagne blanc, et Alizée remarqua enfin qu'elle était un peu trop soignée comparée à leur routine ; mais son père n'aurait jamais laissé un elfe de maison, aussi propre et bien accoutré soit-il, l'accompagner au travail ! De plus, sa mère s'était rendue au Ministère le matin en pleine forme, et n'allait pas repartir après le déjeuner ? Elle avait attrapé une vernarile aiguë en... deux heures ?

Décidemment, sa mère tramait quelque chose, et sa fille pensait savoir quoi.

Quand Kenia eut quitté la chambre et qu'elle entendit la porte d'entrée claquer, elle avala deux cuillérées de soupe, mais son appétit était coupé par les questions qui se pressaient dans sa tête. Elle finit par se redresser, glissant par précaution sa baguette dans sa poche, et alla dans la chambre de ses parents.

Encore plus sobre que la sienne, elle ne contenait qu'un lit et une malle ; les murs étaient gris, la malle et le plafond blancs. Sa mère était debout devant la cheminée et parlait avec quelqu'un d'encapuchonné dans l'âtre.

- Si, immédiatement, répondit-elle à une question de l'homme.

Ce doit être Royle, songea Alizée en se collant à la porte.

- Je m'y rends de ce pas. Elle ne se doute de rien.

Mon œil.

- Oui, bien sûr. Mais n'oubliez pas notre marché, hein ?

Un marché ? Pour quel marché Karellia l'avait-elle vendue à une mort certaine ? Quel était le prix convenu ? Le poste de Ministre ? Elle serait bien capable de donner sa fille pour son ambition.

- D'accord. Je m'y rends.

Alizée fila dans sa chambre et se mit à bouger à toute vitesse ; elle jeta ses affaires dans son sac, prête à partir, et jeta le sac à dos dans un coin pour ne pas attirer l'œil de sa mère. Puis elle saisit le couteau de Zéphyr et le glissa à sa ceinture, puis elle mit Fitz et Ambar dans leurs cages et se cacha derrière la porte fermée, de façon à ce que lorsqu'elle s'ouvrît, elle se retrouve hors de la vue de Karellia. Elle sentit sa rose brûler sa peau à travers le tissu de son jean moldu et lut avec empressement le message de Karl.

Lizzie, ta mère arrive, cache-toi et dépêche-toi de filer.

Elle chuchota la réponse.

Non.

Étincelle, je sais que tu veux te venger. Mais il faut que tu fasses atten

Je ferais attention, Felix Felicis.

La rose enchaîna les messages à toute vitesse, mais elle la fourra dans sa poche et serra son poing sur sa baguette et l'autre sur le couteau tandis que la porte s'ouvrait en grinçant sur sa mère.


°O°o°O°o°O°


OUUUH, suspense, suspense.

Bientôt la suite !

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<3

Bises,

Hermy

Au Gré des Vents / 3- l'AlbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant