Chapitre 2

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Lundi 26 Juin 2017

22:38

J'ouvra les yeux dans la dimension de la Mwedzi.
J'étais rallongé dans la pièce qui me servait de chambre.
Dans cette dimension, seule la famille royale avait une vraie maison attitrée.
Les autres Munhu vivaient dans un endroit qu'ils décrétaient comme étant le leur mais qu'ils pouvaient se faire voler en se battant contre d'autres à l'épée.
En gros, c'était la loi du plus fort.

Quand je vous disais que cette dimension était la plus sombre...

Il n'y avait même pas de jour, c'était tout le temps la nuit !
D'ailleurs, le temps n'existait pas ici. On ne pouvait pas donner d'horaires ou de jours. On dormait quand on était fatigués, on mangeait quand on avait faim, on retrouvait les autres quand on voulait...

Bref, je me rendais là où le roi allait faire sa conférence. Beaucoup de monde était venu le voir. Il fallait dire que la monarchie était très respectée ici.
Il arriva enfin et on fit tous une courbette pour lui montrer notre respect.
Il nous remercia d'être venus et commença à expliquer la situation.
Roi : Notre monde connaît en ce moment de tragiques pertes. Une dizaine de cadavres de Munhu a été retrouvée. On ne connaît pas encore la cause de la mort ni la raison pour laquelle cet assassin fait cela. Mais nous menons l'enquête. Nous n'avons pour l'instant, aucun indice sur l'identité du meurtrier mais nous sommes certains que c'est une de ces pourritures de Kuchena.
Je leva alors la main, sans vraiment avoir réfléchis.
Il me regarda donc, ce qui me donna l'autorisation de parler.
Moi : Êtes-vous sûr que c'est un Kuchena qui a commis ces méfaits ?
Roi : Oui, nous en sommes sûrs.
Moi : Avez-vous des preuves ?
Tout d'un coup, je sentis un coup de vent caresser violemment ma gorge. C'était une des gardes qui pointait son épée sur moi.
... : Ça suffit. Vous n'avez pas à parler de cette façon à sa majesté.
Quelle plaie, ces gardes !
Mais je l'ignorais.
Moi : Si vous n'avez pas de preuves, comment pouvez-vous savoir que c'est un Kuchena ? Et si c'était un Munhu ? Et même juste des suicides ?
... : Ça suffit !
Elle transperça mon épaule avec son épée.
Je sentis mon corps devenir lourd et je me sentis m'évanouir, ce qui me fit me réveiller dans l'autre dimension.

Je me réveilla en panique dans la dimension du Zuva car, oui, les Kuchena se retrouvaient automatiquement dans la dimension du Zuva dès que leur corps devenait trop faible.
Apparement - et heureusement - quelqu'un m'avait soigné car sinon je serais mort.
Et oui, si on mourait dans une des deux dimensions, on mourait dans l'autre également.
Nos deux corps étaient connectés grâce à notre âme, c'était-à-dire qu'ils subissaient la même douleur et les mêmes changements physiques dû aux blessures.
Maintenant que j'étais dans cette dimension et qu'on était déjà le matin, je devais attendre le soir pour retourner à Mwedzi.

21:55

J'avais dis que j'étais fatigué pour aller me coucher plus tôt.
J'étais maintenant de retour dans la dimension que j'aimais le moins mais qui me permettrait de la retrouver.
J'ouvra les yeux et me rendis tout de suite compte que j'étais dans une cellule de prison !
Entouré de pierres et de barreaux en titane, je ne pouvais pas sortir à vue d'œil mais, heureusement, j'avais des aptitudes innées aux travaux manuels !
J'arriva donc à sortir de ma cellule grâce à une pierre que j'avais taillé durant une bonne heure.
Je marcha sans faire de bruit jusqu'à me retrouver face à la porte qui permettait de sortir de cet endroit mais qui retenait aussi le corps endormi de la jeune fille aux cheveux châtains qui m'avait transpercé hier.

C'était quoi cette prison aussi mal gardée ?
La famille royale ne faisait vraiment aucun effort...

Je décida de la prendre délicatement pour la déposer autre part et pouvoir sortir sans faire de bruit sauf que, juste au moment où ma main toucha son bras, elle ouvrit ses yeux caramels, se leva et sortit son épée qu'elle pointa vers moi qui venait de tomber en arrière à cause de la surprise qu'elle m'avait fait.

Après un petit temps pour me remettre les idées en place, je souriais puis me mis à éclater de rire.
... : Pourquoi ris-tu ?
Moi : Parce que j'ai compris.
... : Je ne vois pas de quoi tu parle... Qu'as-tu compris ?
J'arrêta de rire et la regarda droit dans les yeux.
Moi : Que tu es une Kuchena.

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