Chapitre 4

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J'entendis ensuite des cris mais aucun coup de lame.
Je regarda alors d'un œil et vis Onaku debout sur la table en bois.
En ouvrant mon deuxième œil, je vis le bourreau écroulé par terre.
Que s'était-il passé ?
Roi : Gardes !
Je monta sur l'estrade rapidement mais sans but précis, juste par réflexe.
Roi : Tuez-le !
Onaku sourit en coin puis sauta dans le public qui s'écartait pour éviter de le toucher.
Il partit en courant et certains gardes partirent à sa poursuite.
Moi, je me devais de rester auprès de la famille royale.
Roi : Iriata, vas-y !
Moi : Mais, mon seigneur... je suis votre protectrice.
Roi : Ne t'en fais pas. Tu es ma meilleure traqueuse alors ramène-le-moi mort ou vif.
Moi : Bien, mon seigneur.
Je fis une courbette vers le roi et partis également à sa poursuite.
En réalité, j'avais capturé beaucoup de Kuchena car je me servais de notre ressemblance pour les convaincre de me faire confiance puis je les affaiblissais et les envoyais en prison où ils se feraient tuer après.
Oui, c'était horrible... mais je n'avais pas d'autre possibilité...

J'étais en fait contente d'être celle qui devait ramener Onaku.
En croisant mes camarades, je leur faisais part de la mission qui m'avait été attribuée et, comme ils avaient confiance en moi, ils me croyaient alors repartaient.

J'avais beau courir le plus vite possible, je n'arrivais toujours pas à atteindre Onaku...

Mais d'un seul coup, je sentis mon corps se faire capturer autour d'une chaleur inconnue qui m'emmena dans un bâtiment isolé.
C'était lui !
Moi : Onaku ! Comment as-tu...?
Il mit sa main sur ma bouche.
Onaku : J'ai une question avant tout : pourquoi m'as-tu suivis ?
J'enleva sa main délicatement en souriant.
Moi : Pour te protéger. J'ai trahis le roi : il m'a demandé de te ramener pour te tuer mais je ne veux plus être à ses ordres.
Onaku : Tu as donc enfin réussis à comprendre.
Moi : Comprendre quoi ?
Onaku : Tous les signes que je t'avais fait, c'était pour te dire de ne pas agir. Je ne voulais pas que le roi te considère comme une traîtresse mais plutôt comme une soldate dévouée.
Il avait raison !
Si j'avais essayé de le sauver, cela aurait été lui mais aussi moi qui serions poursuivis à mort alors que là c'était moi seule qui devait le poursuivre mais j'étais de son côté alors cela ne risquait rien.
Onaku : En plus... je vais avoir besoin de toi.
Moi : De moi ?
Onaku : Je veux trouver le fin mot de cette histoire de meurtres et je veux retrouver la personne que je cherche depuis trois ans.
Moi : Je suis avec toi.

Mais qui était donc cette personne si importante qu'il cherchait ?

Jeudi 29 Juin 2017

On avait couru longtemps, très longtemps. On en pouvait plus alors on a trouvé un endroit tranquille pour laisser nos corps. J'ai essayé de faire des matelas avec des cartons, c'était pas ce qu'il y avait de plus moelleux mais c'était bon pour cette fois.
On était rallongés chacun sur son carton respectif : lui à ma gauche.
Onaku : Pourquoi tu reste dans cette dimension infâme ?
Moi : Parce que je suis née ici... il y a mes parents, ma famille. Je ne me vois pas les abandonner. Et toi ?
Onaku : Je viens de l'autre dimension. Je change pour venir ici dès que je peux pour la retrouver.
Moi : « la » ?
Onaku : La fille que je cherche...
C'était donc une fille...
Moi : Elle est comment ?
Onaku : Elle a deux ans de moins que moi. On était vraiment proches... et du jour au lendemain, elle a disparu...
Ce serait... sa petite sœur ?
Moi : Je suis désolée...
Onaku : C'est pas grave. Bon, aller, on se retrouve ce soir.
Moi : Oui.
Je ferma les yeux.

Quand je les rouvris, j'étais dans l'autre dimension, celle du soleil.
D'ailleurs, celui-ci me piquait les yeux.
Je me balada, comme à mon habitude, en regardant les enfants.
Les humains étaient vraiment plus joyeux que les Munhu !

Version d'Onaku

Je me réveilla dans une pièce entièrement peinte en blanc et remarqua que j'étais perfusé.
J'étais à l'hôpital !
... : Onaku !
Je releva la tête et vis ma mère.
Moi : Maman ? Qu'est-ce que je fais ici ?
Maman : Tu t'es endormis subitement en cours, c'était impossible de te réveiller alors ils ont cru à un malaise. Les pompiers sont venus te chercher et t'ont amené ici.

Un médecin était ensuite venu me rendre visite et m'a fait passer pleins d'examens.
J'ai été diagnostiqué narcoleptique, c'était une maladie qui faisait que je souffrais de troubles du sommeil donc que je pouvais m'endormir partout à tout moment.
C'était un avantage quand on était un Kuchena, les humains ne se poseront plus de questions.

21:11

L'hôpital nous forçait tous à dormir alors je partis dans l'autre dimension.

Je me réveilla et alla dessiner un «O» avec mon index sur le dos d'Iria.
Elle se réveilla quelques minutes après alors que j'avais déjà préparé nos sacs.
Iria : T'es en avance !
Moi : Et j'aurais la possibilité de venir ici plus souvent, maintenant.
Iria : Pourquoi ça ?
Moi : Les médecins ont cru que je souffrais d'une maladie du sommeil.
Iria : Ils sont pas malins.
Moi : Comment tu voudrais qu'ils se doutent de quoi que ce soit ? Et puis, ça m'arrange.
Je me redressa avec les sacs et lui tendis le sien.
Moi : Allons-y, on a de la route à faire.
Iria : Oui mais où on va ?
Moi : Sur les lieux des crimes. On en saura certainement plus.

Au bout de plusieurs heures, on arriva sur le lieu du dernier meurtre.
On posa des questions aux Munhu présents autour de cet endroit.

Et on fit de même avec la moitié des autres lieux.

Je reviens te chercherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant