Chapitre 9

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Jeudi 27 Juillet 2017

17:13

... : Onaku !
Je tourna la tête vers elle, à ma droite.
Oh, Iria...

Je visualisa tous les moments importants que j'avais eu avec elle.

Mais je ne regrettais pas de lui avoir cacher mon amour car, comme ça, je pouvais mourir en laissant simplement une amie seule et pas une veuve.
Moi : Adieu... Iriata...

Je regarda le ciel.

Fai : Ona, si un jour, tu pars loin de moi, on fera comment pour se retrouver ?
Moi : Ne t'en fais pas, quoi qu'il arrive, je te retrouverai toujours alors tu n'auras qu'à m'attendre sagement au bord de la rivière tous les soirs.
Fai : C'est promis ?
Moi : Oui, c'est promis.

Je revenais te chercher.
Il fallait juste que tu m'attende, Fai... j'arrivais.

Version d'Iria

Juste après qu'Onaku ait prononcé mon nom entier, le bourreau laissa sa hache trancher sa cage thoracique. Onaku n'avait déjà plus que le haut du corps intacte - le reste était coupé en deux - jusqu'à ce dernier coup qui l'acheva...
Je mis une main sur ma bouche pour m'empêcher d'hurler et je partis en courant aussi vite que je le pouvais.

J'étais dans la dimension du Zuva, avec Uri, la sœur d'Onaku. On était devenues amies.
On attendait son frère qui était parti faire des courses pour le dîner de ce soir mais il ne revenait pas alors j'ai pris pour excuse que j'allais le chercher, ce qui était vrai. Je partis dans un endroit calme et m'allongea contre un mur avant de fermer les yeux.

Je me réveilla dans la Mwedzi, dans l'immeuble où nous avions laissé nos corps.
Je ne savais pas pourquoi mais j'avais eu le pressentiment qu'il était allé dans cette dimension.
Je me releva et alla le chercher dans tout l'immeuble. Introuvable.
Mais je découvris une lettre sur la table.

« Ma chère Iriata,

j'ai pris la décision de payer le prix de mes crimes. Je m'en vais donc me rendre à l'armée.
Je te connais, tu vas accourir directement ici mais ce sera trop tard. Je serais déjà sur la table d'exécution.
S'il-te-plaît, je t'en prie, ne te laisse par prendre !
L'armée comprendra rapidement que tu m'as aidé à me cacher et ils te feront subir le même sort que moi. Je ne veux pas que tu deviennes responsable de mes actes.
Je sais que c'est lâche de te dire tout ça dans une lettre laissée comme ça mais tu ne m'aurais jamais laissé faire sinon.
Je n'ai pas pris cette décision sur un coup de tête, cela fait un moment que j'y réfléchis.
J'ai d'ailleurs laissé une lettre pour ma famille sur le bureau de ma chambre.
S'ils te demandent quoi que ce soit, dis leur que j'avais perdu une amie qu'ils ne connaissaient pas, que je l'aimais profondément mais pas comme ils le pensent, que cette amie était en fait décédée dans un accident et que je n'avais aucun moyen de le savoir jusqu'à ce que je rencontre son frère aîné qui m'a tout raconté.
Ils ne te croiront sûrement pas, ils penseront que tu leur mens pour éviter de les blesser mais c'est la vérité.
J'avais besoin, depuis trois ans, de retrouver cette amie et maintenant je pars réaliser mon rêve.
Sois contente pour moi, même si c'est dur.
Dis-toi que je vais retrouver Fai et que je veillerai sur toi.
Ruarei sera content de savoir que j'ai tout raconté à son père et qu'il lui pardonne.

En ce qui concerne ta famille, je n'avais jamais osé t'en parler puisque j'avais la mienne. Je me disais que chacun de mes mots sonneraient faux puisque je ne pourrai jamais comprendre ta douleur.

Oh, j'oubliais : ma sœur possède également la cellule Ÿ mais ne l'a encore jamais activé. J'aimerai que tu lui explique tout sur ce monde, une fois que ce sera fait. J'aimerai qu'elle n'ait pas peur et qu'elle sache toute la vérité. Et dis lui que je comprendrais si elle veut me rejoindre mais que je préférerai qu'elle vive le plus normalement possible avant de faire une telle chose.

Maintenant, Iriata, j'aimerai que tu fuis, que tu ne te retourne jamais, que tu abandonne tout.
J'ai un ami qui s'appelle Tama qui pourra t'aider, si tu as besoin d'aide. Il est très sympa et saura te trouver un bon endroit pour vivre correctement. Certes, cette dimension n'est pas très grande mais il y a un endroit qu'on cache à tous les habitants. Si tu suis la rivière, tu arriveras à cet endroit. C'est un lieu où on cultive des céréales et où on a des espèces de matelas faits en coton, c'est pas aussi moelleux que le mien mais c'est toujours mieux que les cartons.

Merci pour tout, Iriata.

Onaku. »

Je laissa la lettre glisser entre mes doigts et partis en courant sur la grande place où les exécutions avaient lieu.

Vendredi 8 Septembre 2017

Un peu plus d'un mois s'était écoulé depuis la mort d'Onaku, je regardais tous les soirs les étoiles quand j'étais dans le Zuva.
J'avais été aidé par Tama, l'ami d'Onaku. On avait trouvé cet endroit dont il m'avait parlé dans sa lettre. Il y avait des gens, pas beaucoup mais assez pour qu'il y ait des enfants, ce qui était très rare en ville.
Quand la famille d'Onaku a appris son suicide, ils étaient effondrés et c'est cet événement qui a activé la cellule Ÿ d'Uri. J'ai respecté ce qu'Onaku avait dis, je veillais sur elle et sa famille.

J'espérais qu'Onaku était heureux maintenant avec Fai et Ruarei.
C'étaient mes anges gardiens.

Fin.

[ Cette fiction est déjà terminée...
J'aurais aimé vous parler un peu plus de ce monde et de certains sujets qui restent un peu flous, comme les monstres.
Mais je me suis un peu trop concentré sur l'histoire et pas assez sur le contour.
Bon, après, c'est fait donc voilà.
J'espère que cette fiction vous aura plut car j'y ai passé un certain temps.
Le problème est - comme avec toutes mes histoires - que j'ai le début, le milieu et la fin mais pas ce qui se passe autour donc je passe parfois des jours et des jours à me demander comment parvenir à les faire mourir ou découvrir quelque chose... mais j'ai quand même eu des idées assez vites avec cette fiction donc je suis content.
N'hésitez pas à donner votre avis et à dire si vous vous doutiez que Fai était décédée et que Ruarei était son frère.
Et pensiez-vous, au début, qu'Onaku était amoureux de Fai ou qu'il la considérait comme sa petite sœur ? Bien sûr, je l'ai dis mais le répète, il était amoureux d'Iria et c'était réciproque mais ils ne l'auront jamais su. ]

Je reviens te chercherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant