Chapitre 7 : Childhood

447 37 48
                                    

Hier Michael et moi nous sommes donnés rendez-vous devant chez moi. Pour repartir sur le lieu de notre enfance. Ça va être génial, et surtout nostalgique.

"Madame excusez-moi vous auriez l'heure?" Me demande un homme.

"Oh euh oui, il est 9h13." Lui dis-je en regardant ma montre.

"Merci poulette."

"Pardon?" Lui demandai-je en haussant un sourcil.

"Hein? J'ai rien dit moi!" se défend-t-il.

"T'sais quoi ta gueule." Dis-je soûlée en l'ignorant.

Je l'entends éclater de rire derrière moi. Je me retourne un peu agacée, avant d'avoir un déclic, le rire.

"C'était trop drôle Michael." Lui dis-je blasée.

"Mais trop! Le "t'sais quoi ta gueule" je suis mort." Dit-il en pleurant de rire.

Je me mords la lèvre pour ne pas moi aussi partir dans un fou rire. Mais lui aussi avec son déguisement!

"Bon t'as fini, je te signale que toi, et moi, nous devons partir." Lui rappelai-je.

"Toi et moi, j'adore ce groupe de mot." Sourit-il.

Je lève les yeux au ciel, avec un petit sourire, avant de lui indiquer l'intérieur de la voiture, l'incitant à entrer.

Il me sourit de toutes ses dents, avant d'entrer dans la voiture place passager. Je contourne ensuite la voiture, et entre place conducteur.

"J'aime bien ce short." Dit-il en regardant mon bas.

"D'accord, on va y aller avant que je t'égorge." Dis-je avant de démarrer la voiture.

Je commence à rouler tranquillement sur la route, laissant Michael mettre des CD. On chante les chansons en même temps quand on les connaît tous les deux, c'est marrant.

Mais soudain il met le lecteur sur pause, à mon insu. Me laissant chanter quelques paroles, avant de froncer les sourcils, de rougir, et de tourner mon visage vers lui un instant. C'est quoi ce coup de salop!

"J'en étais sûr!" S'écrit-il.

"Quoi! Je chante mal." Dis-je en boudant.

"Pardon?" Me demande-t-il plus sérieux.

"Bah quoi?"

"J'étais sûr que quand on était petits tu avais été trop modeste, ta voix est magnifique, et tu oses me dire ça!?"

"Bah oui j'ose, c'est même pas ça, je dis la vérité."

"T'es énervante, moi je te dis entant que chanteur que tu chantes très bien." Dit-il avant d'embrasser ma joue.

"Hmm, merci."

Il remet le lecteur sur lecture et nous continuons à chanter sur le trajet, c'est vraiment une personne agréable.

Au bout d'un certain temps, j'éteins le lecteur, voyant que Michael s'est endormi.

Je continue ma route, concentrée, je sais déjà où je vais me rendre en premier quand nous serons arrivés à destination.

11h34:
Je me gare entre deux voitures, avant de tirer le frein à main. Voilà, nous sommes dans le quartier de notre enfance, sauf que Michael est toujours endormi.

Je sors par ma portière, et contourne la voiture jusqu'à la portière de Michael.
Je l'ouvre et me penche vers lui.

"Michael? Nous sommes arrivés." Lui dis-je doucement en secouant son épaule.

"Hmmm, quoi?" Me dit-il.

"On est arrivé."

"Tu m'as coupé dans un super rêve là! Tu étais là, à ma merci, fouuuu." Soupire-t-il.

"T'es sérieux là!" Dis-je en ricanant.

"Très sérieux, d'ailleurs il faut rétablir la justice." Dit-il avant de poser une main derrière ma nuque, pour rapprocher mon visage du sien, jusqu'à ce que nos lèvres se collent.

"Voilà, maintenant tu es pardonnée."

"Mais j'ai rien fait!"

"Oh oh, fais pas l'innocente." Dit-il d'une voix aiguë.

"Oui oui c'est ça." Dis-je en le laissant sortir de la voiture.

"Bon, où est-ce que tu nous as déposé." Dit-il à soi-même.

Nous commençons à marcher un peu, j'attends qu'il devine, parce que je sais que la...

"AH OUI MAIS JE SUIS BÊTE, LA COLLINE EST LÀ-BAS!!!" Cri-t-il excité comme une puce.

Voilà, j'allais dire, je sais que la réaction va être grande, je me suis pas trompée.

"Et oui, c'était évident, il fallait venir ici en premier."

"Bonne idée, viens on y va!" Dit-il en prenant ma main, pour courir vers la colline.

Je le suis dans sa course, en rigolant, il est vraiment fou. Nous montons la pente, avant d'enfin arriver sur ce sol couvert de fleurs.

Je m'agenouille les larmes aux yeux en repensant à cet endroit, qui n'a pas changé.

Michael est assis en tailleur à côté de moi, en me souriant de toutes ses dents. Il vient finalement me prendre dans ses bras, embrassant mon front.

"Je suis venue ici souvent quand tu es parti." Dis-je en brisant le silence.

"Je suis désolé, je ne voulais tellement pas partir, c'était ici que je voulais rester pour l'éternité si tu y restais aussi, mais je ne pouvais pas."

"Je sais, c'est pas de ta faute." Dis-je le visage rouge, en le cachant sans son cou.

"Je comprends pas pourquoi certaines choses sont si compliquées, alors que finalement, toi et moi, on s'entendait parfaitement bien, mais il a fallu que mon père gâche tout." Dit-il en baissant les yeux vers le sol fleurit, les yeux larmoyants.

"Mais non dis pas ça, c'est faux Michael, regardes, on est là, toi et moi aujourd'hui ici.

"C'est vrai, mais à l'époque, je n'avais même pas pu te dire au revoir en face, j'ai dû écrire une lettre dans le secret, et ma mère la postée, j'avais tellement pleuré en écrivant cette lettre."

"Eh bah tu sais quoi, aujourd'hui encore, je l'ai gardée cette lettre." Dis-je en caressant sa joue.

"Vraiment?" Me demande-t-il surpris.

"Oh que oui, elle est chez moi, pour rien au monde je ne l'aurais jetée."

"Je pensais juste que avec le temps tu l'avais perdue."

"Non, c'était la dernière chose qu'il me restait de toi, j'en ai pris soin."

Il m'offre un simple sourire, mais toujours aussi beau. Il me reprend dans ses bras, avant que je ne pose ma tête sur son épaule, et lui pose la sienne sur ma tête. Nous observons le paysage, dans un silence, sûrement le plus agréable de ma vie.

I'll Be There 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant