Chapitre 12 : The Girl is Mine

484 31 58
                                    

Mon réveille sonne une fois de plus, comme chaque jour ou je travaille, sans jamais voir l'aube, mais sans vraiment la rater non plus.

Je sors de mon lit avec peine, pour rejoindre ma cuisine, comme chaque matin. Je prends mon petit-déjeuner, des céréales.

Je pars ensuite dans ma chambre pour choisir une tenue. J'aurais peut-être le choix, ou pas. Me voilà sous un dilemme, mais après tout, ai-je vraiment la tête à ça?

J'enfile rapidement un jean noir serré, et une chemise rose rentrée à l'intérieur. Que me vaut le jugement inutile et inintéressant des autres?

Je prends mon sac posé sur une chaise de la salle à manger, et sors de chez moi, toujours songeuse.

Je grimpe dans ma voiture et démarre. Un long et inquiet silence règne dans ma voiture, inquiet, comme si la personne n'étant pas là s'inquiétait de mes songes trop profond, à croire que je me sens seule.

Je sors de ma voiture enfin arrivée à l'opéra. J'entre dans le grand bâtiment, sous l'œil maintenant attentif de Steven qui se dirige vers moi.

"Salut Emmy, comme ça va?" Me sourit-il.

"Bien, et toi?"

"Comme d'habitude." Me répond-t-il.

"Coucou Emmy." M'appelle une voix familière.

Je me tourne et vois Tiana, le sourire le plus marqué que j'ai vu depuis longtemps sur les lèvres.

"Coucou Tiana."

"Ça va pas, t'as l'air pensive." Me demande-t-elle inquiète.

"C'est le cas, je vais vous laisser, j'ai du travail." Leurs souris-je.

Je me dirige alors vers la salle des instruments, avant d'entendre des pas derrière moi, des pas lourds, mais à la fois suspicieux.

Je n'y prête pas attention, et pose mon sac dans un coin. Je m'avance un peu plus loin dans la salle entre les contrebasses, là où il fait un peu plus sombre, pour cause d'empilement des instruments. J'attrape mes feuilles, celle où j'inscris mes notes pour ma composition.

Je me retourne mais sursaute à la vue de Steven. Que me veut-il? Que fait-il là? Pourquoi me regard-t-il comme ça?
C'est parti pour trois questions de plus, j'ai du travail, pas besoin d'être dérangée par un patron qui, apparemment est attiré par moi.

"J'aimerais discuter avec toi, tu n'as pas l'air bien aujourd'hui." Me dit-il inquiet.

"Ce n'est qu'une impression, mais si vraiment tu veux me soulager de quelque chose, décale toi un peu que je puisse passer." Lui répondis-je.

"Je ne me décalerais pas tant que tu ne m'aura rien dit."

"À propos de quoi?"

"Tu l'as revu?"

"Oui, et je ne regrette pas." Dis-je simplement.

Il se rapproche un peu plus de moi, me coinçant légèrement, mais je ne recule pas.

"Ce type n'a pas l'air bien pour toi." Me dit-il sévèrement.

"Je ne sais pas, peut-être bien que oui, peut-être bien que non, mais le choix m'appartient de toute manière."

"C'est un conseil que je te donne, il t'a rendu mal la dernière fois qu'on s'est vu, tu t'en souviens?"

"Parfaitement bien, et alors?"

"Et alors il n'a pas l'air très bien pour toi."

"Et qui l'est? Toi peut-être?" Dis-je sarcastiquement.

"Qui sait?"

"Très bien, je vois, puis-je passer à présent, tu as tes réponses, je mérite ma liberté."

"Très bien." Cède-t-il.

Il me laisse passer et je me précipite vers mon piano. J'ai rarement vu une personne aussi envahissante. La journée promet d'être longue.

Alors que j'installais correctement mes feuilles sur le piano, je sens deux mains se poser sur ma taille, et ça, je suis certaine que ce n'est pas Michael.

"Tu verras, tu changeras vite d'avis." Me dit la voix grave de Steven.

Je me raidis directement à sa phrase qui sonnait plus comme un avertissement, j'entends ses pas sortir de la pièce, et souffle un bon coup.

Je n'aime pas ça, je n'aime pas du tout ce qu'il m'a dit. Je sais bien que je ne changerais jamais d'avis à son sujet, et j'espère seulement qu'il ne va pas persister.

[...]

Je pose mon sac sur ma table basse et m'affale sur mon canapé, je suis soûlée. J'aime mon travail, mais si on vient me rendre mal-à-l'aise pendant, ça va pas le faire.

Je n'imagine même pas la tête de Michael si je lui racontais ma journée. J'espère juste que Steven ne va pas devenir une plaie, parce que pour l'instant il est bien parti.

J'entends sonner à ma porte. Pitié, seigneur, dites-moi que c'est Michael. Je me lève de mon canapé et me précipite vers la porte. Je l'ouvre et vois un homme inconnu avec un bouquet de roses rouges à la main.

"Vous êtes bien Emmy Sanderson?" Me demande l'homme.

"Euh oui c'est moi." Lui répondis-je confuse.

"Tenez c'est pour vous." Me dit-il en me tendant le bouquet.

"Merci, au revoir." Le saluai-je.

"Passez une bonne journée." Dit-il avant que je ne ferme la porte.

J'observe curieusement le bouquet dans mes mains, et y vois une petit carte. Je la prends et l'ouvre.

[Pour une jolie pianiste un peu têtu.

Steven.]

Je pose ma main sur ma bouche, réalisant de qui vient ce bouquet. Non mais il est sérieux? C'est certes gentil, mais il sait que j'ai revu mon soi-disant petit-ami d'enfance pour ne pas dire Michael Jackson.

Qu'est-ce que je vais faire quand je vais retourner au travail et que je vais le croiser moi? Déjà qu'il n'hésite pas à me dire le fond de sa pensée, comment je vais réagir quand je serais face à lui?

J'entends soudainement toquer à ma porte. Toujours en observant le fameux bouquet, je me dirige vers l'entrée.

Je l'ouvre sur un Michael souriant, avant que son sourire ne tombe en voyant le bouquet dans mes mains. Oups.

Il entre à l'intérieur, observant l'objet du délit, avant de lever les yeux vers moi, les sourcils froncer.

"Tu m'expliques?" Me dit-il sèchement.

Bon, c'est parti pour la minute d'explications pour ne pas me faire engueuler.

I'll Be There 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant