Chapitre 6 : Will you be there

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7h00:

Mon réveille sonne bruyamment me faisant hurler de colère.

"PUTAIN!!!" Criai-je en frappant mon réveil.

Je suis tendue, mais une partie de moi, ressent une excitation incroyable. Je cours vers ma cuisine, et attrape vite un bol, pour le remplir de céréales et de lait. Pourquoi je cours? Je n'en sais rien, j'ai besoin de me défouler, je ne comprends pas pourquoi je suis excitée comme ça, c'est quoi encore ce délire?!

Après avoir fini mon petit-déjeuner, je cours dans ma chambre. Je mets un short en jean, et un pull bleu nuit.

Je vais ensuite dans ma salle de bain, je me fais cette fameuse queue de cheval qui m'a suivi jusqu'à aujourd'hui. Je retourne dans ma chambre, mets mes chaussures, prends mon sac, et cours sortir de chez moi. Je vais être affreusement en avance, mais c'est pas grave.

Je monte dans ma voiture, avec ce sourire énorme, je dois avoir l'air bizarre avec mon visage déformé.

"Bonjour Steven." Dis-je en entrant dans l'opéra.

"Déjà là!" Dit-il étonné.

"Courte histoire, mais trop longue à mon goût."

"Je vois." Répond-t-il en ricanant.

Je pars en direction des loges et pose mon sac. Je vais finalement dans la salle des instruments, où il n'y a encore personne.

Je m'installe au piano, et avec un petit sourire, commençant à pianoter. Je sais, au fond de moi, que c'est Michael qui me rend comme ça.

Lui et moi ça fait un bail, je peux lui faire confiance, mais je garde ça pour moi pour l'instant.

Pendant mon adolescence j'ai toujours dit que l'amour rendait la misérable vie humaine, individuellement meilleure pour un temps. Je le pense toujours.

13h00:

J'ai mangé il y a déjà vingt minutes, je suis maintenant en train de composer un opéra, gros projet on pourrait dire.

Alors que je tapais des doigts sur mon piano, en suivant à la lettre mes propres instructions sur papiers, je sursaute en sentant deux mains me chatouiller la taille.

Je me retourne les yeux ronds, avant de sourire comme jamais je n'ai souri.

"Tu es si contente que ça de me voir?" Me dit Michael tout aussi souriant.

"Sans aucun doute." Prononçai-je d'une traite, avant de rougir face à mes propres mots.

Michael sourit et mord sa lèvre sans cesser de me regarder. Il se penche vers moi, avec ce petit sourire sournois.

"Dis-moi, que fais-tu demain?"

"Euh, j-je comptais me rendre, euh tu sais, où on habitait quand on était petit." Bégayai-je gênée de cette proximité.

"Vraiment? Je peux venir avec toi, s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait." Me supplie-t-il en joignant ses mains.

"Oui bien sûr." Dis-je en souriant.

"Trop bien." S'exclame-t-il.

"Mais, euhm, au faite, qu'est-ce que tu fais ici?" Lui demandai-je curieusement.

"J'avais trop envie de voir ma petite-amie d'enfance." Dit-il en me faisant un clin d'œil.

"Michaaaael" Dis-je en cachant mon visage dans mes mains.

"C'est la pure vérité." Se défend-t-il.

"Peu importe, ça me fait plaisir." Dis-je simplement.

Il se penche près de moi, et me sourit d'une manière suspicieuse.
"Moi aussi ça me fait plaisir." Me dit-il avant d'embrasser le coin de mes lèvres.

Mes joues de colorent violemment de rouge face à ce geste. Michael, dragueur un jour, dragueur toujours!

"Bon, maintenant que tu es là, tu veux faire quoi?" Lui demandai-je en reprenant mes esprits.

"Je veux t'écouter jouer, je t'ai écouté à l'opéra, et j'ai trouvé ça incroyable."

"Oh, merci, et bien, je compose un opéra tu tombes bien."

"Un opéra?!" Dit-il surpris.

"Oui, c'est vrai que c'est ambitieux, mais bon, on s'en fou."

Il ricane à mes mots, avant de prendre une chaise dans le coin de la pièce, la retournant pour pouvoir s'assoir, le dossier contre sa poitrine.

"Ok, un, deux, trois."

Je commence à jouer le début, en toute finesse, toute légèreté, extrêmement concentrée, je ne peux pas voir Michael, mais j'aimerais bien.

Après avoir joué tout ce que j'avais composé pour le moment, je jette un œil à Michael qui me regarde un peu trop intensément.

"Michael?"

"Oui."

"Ne me regardes pas comment ça." Dis-je gênée.

"HÉ! J'ai rien fait moi." Ironise-t-il.

"Bien sûr, comme embrasser le coin de mes lèvres tout à l'heure, ça non plus tu l'as pas fait." Souris-je sarcastiquement.

Il se met soudainement à rougir, retenant un sourire. Ah quand je te mets face à tes actes ça assume plus hein!

"Oui bon, comme si t'avais pas aimé." Me sourit-il à son tour.

"Là n'est pas la question." Dis-je en détournant le regard.

"Bah si, dis-moi, maintenant que tu évites le sujet c'est beaucoup plus intéressant." Dit-il en rapprochant sa chaise.

"J'ai rien dit!" Me défendai-je.

"C'est pas grave, moi je te pose la question."

Je plisse les lèvres, bien trop timide pour répondre. Putain mais il est sérieux, déjà petit il forçait, alors là!

Il rapproche encore sa chaise de moi, pour finalement se retrouver à quelques centimètres de moi.

"Tu ne sais pas?" Me demande-t-il d'une petite voix amusée.

"Oui voilà je sais pas." Dis-je en lui souriant exagérément.

Mais me prenant de court, il dépose ses lèvres sur les miennes, capturant ma lèvre inférieure avec une infinie tendresse. Je réponds timidement au baiser, alors qu'il continue de capturer mes lèvres. Il glisse sa langue dans ma bouche, en plaçant sa main sur ma nuque.

Il recule légèrement son visage, pour plonger ses yeux sombres dans les miens. Pourquoi a-t-il fait ça?!

"Maintenant tu devrais sûrement savoir." Murmure-t-il près de mes lèvres.

"Laisse-moi y réfléchir." Dis-je en l'observant moi aussi.

"Sérieusement?!" Dit-il en boudant.

"Je suis très sérieuse."

Il veut jouer, il va jouer.

I'll Be There 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant