Chapitre 8 : The lost children

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"T'es sérieuse?" Me dit Michael en plissant les yeux.

"Mais oui, viens." Lui dis-je.

Nous sommes devant mon ancienne maison, seulement aujourd'hui elle est abandonnée, il y a la porte qui est à moitié défoncée, la peinture blanche de la façade délavée. Michael n'est pas très rassuré.

"Bon je rentre moi." Dis-je en me tournant vers la maison.

"Non attends." Dit-il avant de me rejoindre.

J'ouvre lentement la porte, qui se met à grincer. J'entre enfin, et observe l'intérieur, le parquet détruit, des trous dans les murs, les fenêtres barricadées laissant passer quelques rayons de lumière.

Je commence à marcher à l'intérieur de mon ancienne bâtisse, observant chaque détail, chaque recoin, chaque chose qui puisse me rappeler mon ancienne vie.

Je me dirige prudemment vers une porte, prenant soin de ne rien me planter dans le corps, puis l'ouvre lentement.

J'entre à l'intérieur, avant de ressentir un grand sentiment de nostalgie. Ma chambre, ornée de son papier peint blanc arraché, de ces dessins d'enfants accrochés un peu partout, de ces coloriages aux pastels dessinés directement sur les murs.

"Woah." Entendis-je derrière moi.

Je me retourne, et vois Michael observer la pièce la bouche entre-ouverte.

"Ça a changé." Me dit-il en rebattant son regard vers moi.

"Oui c'est vrai, j'arrive pas à croire que tous ces dessins soient encore là." Dis-je stupéfaite.

"Il était pas là avant que je parte." Me dit Michael.

"Quand t'es parti il a bien fallu que je m'occupe l'esprit." Lui répondis-je.

"Je vois."

Finalement je m'assois à mon ancien bureau, avant que Michael ne mette ses mains sur mes épaules.

"Toutes ces années... Gâchée pour rien." Soupirai-je.

"C'était pour mieux se retrouver." Me dit Michael en posant sa tête sur mon épaule.

"Sûrement." Souris-je.

"Dis-moi, maintenant, où ils sont tes parents?" Me demande-t-il curieusement.

"Ils sont...morts." Dis-je les larmes aux yeux.

"Oh mon dieu, Emmy, je suis désolé." Dit-il en me prenant dans ses bras.

"C'est rien." Dis-je dans un sanglot.

"Je ne pense pas." Me contre-dit-il en caressant mon dos de bas en haut.

Après une longue étreinte, on se détache l'un de l'autre, pour laisser place à un silence pesant, mais nécessaire.

"Aller viens, sortons d'ici." Me dit Michael.

Je le suis alors sans broncher, à travers les planches arrachées, et les clous au sol.
Enfin à l'extérieur, nous commençons à marcher dans le quartier, c'est tellement similaire à avant, à cette époque où nous étions deux petits êtres innocents et sans défenses.

"Quand est-ce que tu as commencé à faire du piano?" Me demande-t-il soudainement.

"En plein dans mon adolescence."

"Ça fait un peu tard, et maintenant tu arrives à en jouer aussi bien!"

"Je m'y étais mis à fond, je te l'ai dit, il fallait bien que je m'occupe l'esprit."

"Toi qui étais si impliqué dans tes études et tes mathématiques." Ricane-t-il.

"Ah oui, c'est vrai." Rigolai-je à mon tour.

"Tu t'étais déjà trompée sur un exercice?" Me demande-t-il amusé.

"Non, pas un seul." Dis-je fière de moi.

"Pffff, tu m'dégoutes."

Je me mets à rigoler toute seule, alors que lui se met à bouder dans son coin.

"Oh mais fais pas la tête Micky, on peut pas être bon partout, toi t'étais bien le roi de l'orthographe." Lui dis-je en lui pinçant la joue.

"Oui, c'est vrai." Me sourit-il.

"Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant?" Demandai-je.

"On a qu'à manger au restaurant, tu te souviens?" Me dit-il en me regardant malicieusement.

"Ohhhhhh." Lui répondis-je de la même manière.

"Le burger twice! Venez sans jamais vouloir repartir!" Dit-on en même temps.

On éclate tous les deux de rire, apparemment les restaurants de la ville restent même dans les mémoires des grandes stars.

"Il faut absolument qu'on y aille." Lui dis-je.

"Évidemment qu'il faut qu'on y aille.

Nous nous dirigeons alors vers la voiture, pour nous diriger tout excité vers le restaurant.

"J'arrive toujours pas à croire que par hasard on se soit retrouvé." Me dit-il pendant que je conduis.

"C'est vrai que c'est assez fou, en plus, maintenant moi je suis pianiste d'opéra, et toi, t'es Michael Jackson, la plus grande star de ce siècle, c'est un truc de malade."

"Tu m'avais manquée." Me dit-il d'une voix triste.

"Oui, mais, maintenant je suis là." Le consolai-je.

"C'est vrai, mais qui me dit que tu ne me filera pas encore entre les doigts."

"Eh Michael, non, dis pas n'importe quoi, ça n'arrivera pas." Le rassurai-je.

"Promis?"

"Promis." Lui répondis-je.

"Alors je n'ai pas de soucis à me faire."

Nous arrivons devant le restaurant, et nous rendons à l'intérieur. Mon dieu c'est exactement pareil, j'y crois pas.

"Avoue tu vas prendre un Big Mouth." Me taquine-t-il.

"Évidemment que je vais prendre un Big Mouth, on est pas des tapettes!" Dis-je avec une voix de racaille. "Bonjour Monsieur deux Big Mouth s'il vous plait." Demandai-je poliment.

Michael éclate de rire face à mon changement d'attitude, me faisant glousser.
Je lui donne un coup de coude pour qu'il se taise, mais il rigole encore plus.

Le gars de l'accueil lui, le regarde un peu de travers, ah bah oui, c'est Michael Jackson en même temps.

"Voilà pour vous."

"Merci." Lui dis-je avant de partir avec Michael à une table.

"Franchement t'abuses, tu te moques de moi devant le mec de l'accueil."

"T'avais qu'à pas faire la débile."

"Oh mon dieu, Monsieur Jackson je peux avoir un autographe." Lui demande une jeune femme blonde totalement hystérique.

"Euh, oui, bien sûr." Lui répond-t-il.

"Oh et moi aussi." Lui dit une autre femme derrière la première.

"Oh Michael Jackson je suis ta plus grande fan." Lui dit une autre encore.

Michael me jette un regard, suivit d'un sourire nerveux. Puis il dégluti de travers, j'ai vu à quel point certaines groupies sont hystériques, voire même agressive entre elles. Mieux vaut pas traîner...

I'll Be There 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant