Chapitre 5 : la Reine

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Palais du Louvre.

Alors que la reine se promenait dans son château, accompagnée de sa lingère Constance Bonacieux qui tenait la traîne de la robe, elle y rencontra le Cardinal de Richelieu. Constance était à ses côtés mais un peu éloignée malgré tout. Lui tournant le dos à Anne.

- Ah... ? Votre Majesté... fit Richelieu en saluant la reine.

- Eminence ! répliqua-t-elle en faisant de même.

Anne d'Autriche fit un signe à Constance afin qu'elle resta proche d'elle.

- On m'a rapporté des pleurs et des gémissements de douleur venant de votre chambre la nuit passée.

- Vous êtes bien informé !

- Vous savez, Madame, les informations, je les collectionne pour votre sécurité. Je surveille pour prévenir des conspirations. Et combattre les ennemis de notre roi à qui je suis tout dévoué. Il règne, mais je gouverne. D'ailleurs, par ma suggestion, le roi m'envoie vous demander de bien vouloir porter vos ferrets de diamants... à ce bal qu'il donnera dans quatre jours. Je vous souhaite une douce nuit... Madame.

La reine était furieuse contre Richelieu et se doutait qu'il savait tout de sa relation avec le Duc de Buckingham et que les ferrets n'étaient plus en sa possession.

- Oui, s'il y a quoi que soit, ajouta celui-ci, n'hésitez pas à crier.

Le cardinal laissa Anne d'Autriche avec Constance. La reine se sentit totalement perdue et fit part à sa servante de son désespoir.

- Constance, je suis perdue, dit-elle en tombant à genou.

La jeune fille eut soudainement une idée et s'agenouilla à côté de sa reine.

- Madame, je connais quelqu'un qui saura vous tirer de votre peine, si vous me faites confiance, dit-elle en se relevant aidant par la même occasion Anne. Je l'enverrai à Londres récupérer vos diamants.

- Constance, fit la reine, c'est impossible ! continua-t-elle, dépitée. Le bal... le bal a lieu dans quatre jours. Il n'arrivera jamais à temps, ils l'arrêteront, ils l'attaqueront.

- Celui que j'enverrai, madame, quand on l'arrête, il passe, dit Constance en s'en allant rapidement retrouver notre jeune gascon.

Q.G des mousquetaires.

D'Artagnan s'entraînait avec un bâton faisant guise d'épée afin de ne blesser personne. Ayant quelques difficultés à connaître toutes les positions, Athos vint l'aider, rejoint aussitôt par Porthos et Aramis. Ensemble, ils répétèrent les gestes à connaître par cœur pour éviter de se faire tuer.

- D'Artagnan ! fit Athos.

- Oui ?

- Viens voir !

- En garde ! fit Athos, en montrant le geste.

Tous reproduisirent la position : épée en bas, l'autre bras en l'air, avec une jambe en avant fléchie, celle de derrière tendue.

- Allongez le bras. Marchez. Fente, poursuivit Athos.

Cette dernière position consistait à avancer un peu plus, tout en tendant le bras qui tenait l'épée, avec toujours l'autre bras en arrière en l'air à quatre-vingt-dix degrés, comme pour planter son adversaire.

- Septime dans le dos, annonça Athos.

Cela consistait à faire passer son bâton, enfin son épée, dans le dos.

- Prime en tournant, continua-t-il.

Cette figure était tout simplement un demi-tour complet.

- Prime dans le dos.

Les Trois MousquetairesWhere stories live. Discover now