Six jours étaient passés, le roi et sa garde rapprochée rentrèrent enfin au palais. Les hommes étaient exténués et Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan repartirent dès que Louis fut dans ses appartements, sous haute surveillance. Il prit un bain et se coucha tôt tant il était éreinté par le voyage. Tous ses laquais eurent pour ordre de ne le déranger sous aucun prétexte. Ils obéirent.
Les mousquetaires arrivèrent à leur Q.G. rapidement, firent boire leurs chevaux puis firent pareil. Planchet, avant leur départ, avait inventé un système pour se doucher avec de l'eau de pluie récupérée dans deux ballons de baudruche, chauffé par les rayons du soleil et tous les quatre allèrent se laver chacun leur tour. Cela les délaça mais Porthos traîna tellement qu'il ne laissa presque plus d'eau pour ses compagnons. Aramis fut furieux et s'adressa à son ami en criant contre lui :
- Porthos ! Tu n'es qu'un égoïste, tu prends toute l'eau et d'Artagnan et moi ne pourrons pas nous rafraîchir et nous détendre.
- Oh ! Ça va, j'ai fini mais il est vrai que j'y passerai bien des heures.
- Oui mais tu n'es pas tout seul !
- D'Artagnan ? Vas-y ! J'irai après mais ne prends pas toute l'eau, enfin le peu d'eau que Porthos a laissé.
Le jeune gascon ne bougea pas d'un pouce, ne répondit rien car il avait son esprit ailleurs depuis qu'ils étaient revenus. Durant le voyage du roi, il n'avait pas trop pensé à sa belle Constance mais maintenant qu'il était rentré à Paris, il n'arrêterait pas de songer à elle.
- D'Artagnan ? Coucou...
- Hein ? Quoi ? Vous m'avez appelé ? dit-il en reprenant ses esprits.
- Aramis t'appelle depuis tout à l'heure pour que tu ailles te rafraîchir et te détendre, dit Athos.
- Non, ça ira.
- Vas-y, ça te fera du bien. Et puis, si une certaine jeune femme arrive, ça serait mieux que tu l'accueilles quand tu es propre et non en ayant sué toute la journée.
- D'accord, d'accord ! J'y vais mais je peux vous assurer qu'elle ne viendra pas. Vu la façon dont on s'est quittés, juste avant notre départ pour les Flandres.
- Ah bon ? Tu ne nous avais rien dit, s'étonna Porthos qui finissait de s'habiller dans une tenue propre.
- Parce que ça me fait souffrir et bien que la reine m'ait dit une fois que Constance m'aimait toujours, j'ai de terribles doutes, maintenant. Elle fut distante, froide... jamais je ne l'avais vue comme ça. J'ai été plus que surpris.
- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Eh ben... j'ai fait la même chose : j'ai été très froid puisque plus ou moins, elle m'a demandé de quitter les appartements de la reine.
- C'est plus ou moins ?
- J'ai voulu lui parler mais elle m'a coupé la parole en me disant que nous n'avions plus rien à nous dire et que je devais partir accompagner le roi à la chasse.
- Ah oui ! Ça m'a l'air d'être une voie sans issue, votre histoire. Mais ne t'inquiète pas, il va arriver qu'un jour Bonacieux mourra et vous aurez le champ libre pour vous aimer.
- Porthos ! N'as-tu pas honte ?
- Ben quoi ? Faut dire ce qui est. Monsieur Bonacieux est beaucoup plus âgé que Constance.
- Tu n'as pas tort mais c'est mal de souhaiter la mort de quelqu'un pour qu'un autre puisse être heureux.
- C'est vrai !
- Bon ! Arrêtez ! Je ne veux plus parler de tout ça. Je préfère tout oublier bien que ce soit très dur.
D'Artagnan se lava très rapidement et ce fut au tour d'Aramis qui eut juste le fond d'eau contenue dans le sac de baudruche. Celui-ci finissait de s'habiller quand un cheval arriva au galop sur lequel se trouvait Constance.
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Les Trois Mousquetaires
FanficJ'ai voulu créer une histoire très différente de celles que j'ai pu écrire jusqu'à maintenant. La période pendant laquelle va se passer mon récit est une de mes préférées : 1625 où la France était gouvernée par Louis XIII avec ses fameux mousquetair...