Jade

Carmen

Je m'appelle Carmen, j'ai 20 ans et j'étais une des amies les plus proches de Jade...

Je suis née en Guadeloupe, puis pour le travail de mon père, nous sommes venus en France alors que je n'avais que quatre ans. Mes petites sœurs sont donc nées dans ce pays. A Lille pour être exacte. Puisque nous y avons vécus jusqu'à mes treize ans. Puis mon père à été muté à Toulouse. C'est là que j'ai rencontré Nina. Puis Mélissa et Jade. En réalité je les ai toutes rencontré en même temps puisque c'est dans leur classe à toutes les trois que j'ai atterrit au beau milieu du mois de janvier de notre année de quatrième. Mais c'est d'abord Nina qui est devenu mon amie.

Nina était plutôt timide, mais elle avait une façon de penser qui me plaisait bien, alors j'ai cherché à mieux la connaître et au final on est devenu meilleures amies. Je pourrais vous faire tout un discours sur notre amitié, mais c'est de Jade dont il est question ici.

Jade c'était une fille qui avait fait beaucoup de bien à Nina. C'est elle qui lui avait permit de se détacher un peu de sa sœur et de se créer sa vie à elle. Nina lui en était très redevable. Elle me disait beaucoup de bien sur elle. Et puis elles étaient amies, alors forcément nous avons vite été mis en contact. Et le feeling est plutôt bien passé, je dois dire. Elle avait du caractère et ça me plaisait bien. J'aimais bien la pousser à bout, parce que c'est vachement dur. Elle est plutôt très calme quand elle est en désaccord. Elle explique son point de vu et en général elle arrive à faire changer n'importe qui d'avis puisque c'est une fille très raisonnée. Ses arguments sont généralement très bien choisis et parfaitement exploités. Elle ferait une très bonne avocate je pense. Mais toutes les deux on se cherchait souvent. C'était comme un jeu, à qui s'énerverait la première.

Etant têtues toutes les deux, ça pouvait aller très loin. Nous avons déjà eu de nombreux froids entre nous, mais ils ne duraient jamais bien longtemps. Parce que malgré tout, on s'aimait.

Elle, Mélissa, Nina et moi, formions un petit groupe très soudé. D'après moi, je dirai que Mélissa est la plus sensible, elle est gentille comme tout et c'est une qualité, comme un défaut. Elle s'est souvent fait avoir à cause de sa gentillesse maladive. Gentillesse ou naïveté. Ou bien un peu des deux, je pense.
Nina est la plus timide, mais aussi la plus drôle je pense, elle a un humour débordant. Un humour et une imagination. Ça fait un bon mixe.
Moi je suis la plus... bruyante. Pas bruyante dans le sens où je ne suis pas discrète et je fais tout le temps du bruit, mais bruyante dans le sens où quand quelque chose ne va pas, je le fait entendre. Je ne me laisse pas faire voyez vous ? Je ne dis pas que les autres se laissent faire, quoique, Mélissa un petit peu, mais je suis la pour arranger ça. Disons que je n'ai pas peur des embrouilles, là où Nina se vengerai anonymement, par des petites actions en douce, là où Mélissa essayerai d'arranger les choses démocratiquement et là où Jade lancerai des paroles froides et sanglantes qui font mal et qui vous dissuade de protester, moi je cri, j'insulte, je montre les poings, je fais peur.
Et puis Jade, elle est la plus... raisonnable. Quoique non, ce n'est pas le bon mot. Elle adore repousser ses limites et tester de nouvelles choses, même si ce n'est pas toujours raisonnable. Mais sur des sujets sérieux, c'est elle qui a toujours de bons conseils à donner. En faite, elle a une grande faculté à prendre du recul sur tout. Ouais, sa principale qualité, je dirai que c'est d'être la meilleure conseillère. J'aurai aimé lui donner la qualité d'être la plus joyeuse, mais ça c'était avant...

Quand elle s'est mit en couple avec Eddy elle était très heureuse. Elle est restée la fille joyeuse qu'elle était avec nous, même lorsque ça n'allait pas dans son couple. Parfois elle se confiait et on pouvait voir le grand paradoxe entre sa vie et son sourire. Quand il l'a largué, j'ai bien cru qu'elle allait tomber en dépression. Mais ça n'a pas duré longtemps. Un mois tout au plus. Puis elle s'est efforcé de ne plus trop y penser et a retrouvé sa joie de vivre. Du moins elle y pensait puisqu'il lui est arrivé plusieurs fois de m'appeler le soir en pleur parce qu'il lui manquait trop. Mais le lendemain matin elle s'était revêtue de son joli sourire.