Unique

Chapitre 18 - Partie II : « T'es incroyable. »

- Qu'est-ce que tu fais ? S'étonne Natsu en me voyant zigzaguer comme une mouche dans tout son appartement.

- Hum... J'ai... une question à te poser.

- Vas-y.

Je joue avec mes cheveux, stressée.

- En fait...

- Oui ?

- On s'est embrassés deux fois aujourd'hui.

- C'est vrai. T'en veux encore ? Rit-il.

- C'est pas ça ! Je... dire... enfin...

- Oui ?

- Ahem... Hum... Bref... Alors voilà... En fait...

Natsu m'adresse un regard pesant et croise ses bras sur son torse d'un geste impatient. Je lâche :

- EST-CE QU'ON SE REMET ENSEMBLE DU COUP ?

Ça y est, je l'ai dit. Je l'ai même craché.

- Pour se remettre ensemble, il faut déjà rompre, raisonne Natsu en me dévisageant bizarrement.

- Mais on a cassé !

Il me regarde en silence pendant plusieurs secondes, puis s'assoit sur le canapé, avant de souffler, ahuri :

- Voilà pourquoi t'étais excessivement détestable ces derniers jours.

- Pardon ?

- Lucy, comment peux-tu conclure des trucs dans ton coin sans t'en assurer auprès de moi ? S'énerve-t-il, me prenant au dépourvu. Je ne sais pas ce que tu as eu comme déclic pour imaginer une rupture venue de nulle part, mais je t'affirme qu'on n'a jamais cassé.

Oh.

Je cligne des yeux, perdue, pendant qu'il continue de me regarder. La réaction de tout le monde ainsi que son comportement envers moi me revient en mémoire comme une claque. Ok, je suis conne. Les larmes me montent doucement aux yeux. Sans rien dire, je m'assois près de lui et me cache le visage.

Je l'entends lâcher un soupir.

- Je sais maintenant à quoi m'attendre si jamais je décide de te quitter.

Je relève ma tête pour lui lancer un regard noir. Il répond par un sourire. Puis je murmure :

- Tu t'es excusé tout à l'heure alors qu'en réalité je suis aussi fautive dans cette histoire.

- En effet.

Hmpf.

- C'est pas comme ça qu'on rassure ! Et puis, toi aussi, t'as été bête de croire que je pouvais séduire quelqu'un. T'aurais juste pu me faire confiance.

Il hoche la tête, semblant d'accord avec moi.

- Je me disais que ça ne te ressemblait pas.

- Alors pourquoi tu y as cru ?

- Tu sais, je suis un être humain, un mec en plus de ça, ça m'arrive d'être con aussi. Pourquoi t'en aurais le droit et pas moi ? se moque-t-il.

- Hé ! Ça veut dire quoi ça ?

Je lui lance mon journal qu'il esquive.

- Plus sérieusement, je suis trop stupide pour ce monde, je reprends d'un ton dramatique. Je mérite la mort. Tu devrais juste m'achever.