Chapitre 9 : « Je déteste les gosses ! »

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Il y a beaucoup trop d'humains dans ce bus. Trop d'humains avec leur tête fatiguée. Et c'est leur air fatigué qui me fatigue aussi. Dans chaque bus, il y a cette épidémie de la fatigue. La preuve, avant d'y monter, je me sentais aussi bien que pendant les jours où je me sentais bien.

Et c'est tout simplement parce que Levy m'a aidée à trouver ce que je lui avais demandé dimanche soir au téléphone avec Mira.

Un homme me pousse en voulant passer et je me prends la vitre. Et c'est parti pour une troisième bosse sur le front ! Je n'aurai même pas à me déguiser pour Halloween à ce stade. Pratique et économique.

Pendant que je m'ennuie en louchant sur mon nez, je reçois un message. Hallelujah ! Ça va m'occuper.

Stink : Tu été trop belle à la faite.

Oh non, pas Sting. Ces derniers jours, il ne fait que ça, m'envoyer ses pensées. Je ne comprends vraiment pas ce qu'il me veut. De l'argent ? De l'aide ? Un service ? Ou alors le taux d'alcool dans son sang n'a pas encore diminué ? A moins que ce soit juste une blague. Parce qu'il faut vraiment être myope pour me trouver belle, surtout à la fête.

Je devrais peut-être en parler à Natsu...

NON.

Il n'en a sûrement rien à foutre et va me répondre un truc semblable à « Cool. Sinon, t'es prête pour la course ? ».

D'ailleurs, en parlant de la fête. Vendredi soir - ou samedi matin très tôt, ça revient au même, il faisait noir -, Gajeel et Natsu m'avaient déposée chez moi, et, comme je n'arrivais pas à me déplacer, Natsu m'avait portée jusqu'à ma chambre pendant que ma mère pleurait de joie. Il y a une chose dont je me souviens parfaitement, c'est l'odeur de Natsu.

Pensive, je décide de lui envoyer un message.

Moi : Pourquoi tu sentais le vomi vendredi soir ?

Je dois attendre cinq minutes avant de recevoir la réponse.

DreamBreaker : J'en sais rien moi, peut-être parce que tu m'as vomi dessus ?

Moi : Très drôle !

DreamBreaker : Ce n'est pas censé être drôle. Je ne plaisante pas, tu m'as vraiment vomi dessus.

Hé, mais c'est quoi ce menteur ?

Moi : Arrête de mythologie, tu veux ?

Moi : Mytho* stupide auto-correcteur.

En soupirant, je relève ma tête de mon portable et regarde un peu autour de moi, avant d'arrêter mes yeux sur un homme occupant une chaise pliante. Il lit un livre intitulé « Comment retenir ses pets en public ? Guide pour réussir sa carrière. »

Il faut absolument que j'achète ce livre pour Roméo.

Je m'en détourne et lis mon nouveau message.

DreamBreaker : Tu te fiches de moi ? Je te dis la vérité.

C'est lui qui se fiche de moi !

Moi : C'est un érotisme.

Oh purée.

DreamBreaker : ?

Moi : C'est une erreur, ERREUR * Ce clavier me fait des farces. Et puis bref. Les princesses ne vomissent pas, t'es con.

DreamBreaker : J'abandonne.

Soudain, une dame âgée monte dans le bus et attrape le barreau près de moi pour ne pas tomber.

-Ça sent les pieds ici, non ? Me demande-t-elle.

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