Unique

Chapitre 6 - Partie III : « Ton humour me fait peur parfois »

Précédemment dans "Unique (Nalu)" :

Natsu m'annonce qu'il va prendre une douche. Toujours allongée sous forme de Patrick, je l'entends s'éloigner, puis fermer une porte. Puis l'eau couler.

[Ne me remerciez pas pour ce résumé, ce fut un plaisir de faire du copier/coller.]

Dix minutes plus tard, ou deux heures, ou un an, -j'ai perdu la notion du temps entre-temps-, il arrive près de moi et bouge mon épaule avec son pied comme on le ferait pour vérifier si un rat est toujours vivant.

Je suis un putain de rat pour lui maintenant. Que rêver de plus ?

Je grogne.

-On a compris que tu as honte, Lucy, me dit-il moqueusement, ce qui est fait est fait, tu ne peux pas passer ton temps à te lamenter. L'erreur est humaine. Dis-toi que si tu avais raison, tu aurais peut-être sauvée une femme des pattes de son conjoint.

Je relève la tête vers lui. Il peut vraiment être gentil quand il veut.

-Mais il n'empêche que tu as été stupide sur ce coup-là. Ton erreur est hors du commun.

Je retire ce que j'ai pensé. C'est un crétin.

Je roule sur le côté et me mets sur le dos en soupirant. Natsu se place à mes pieds, puis me tend ses deux mains pour m'aider à me relever. Je ne peux m'empêcher de sourire en acceptant son aide. Une fois debout, on se regarde dans les yeux.

Un peu trop longtemps.

Ses cheveux sentent le champoing. J'ai envie de m'installer dans ses bras. Je m'attendais à ce qu'il sorte de la salle de bain torse nu comme dans les films clichés, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Beurk ! A quoi je pense ?

Alors je commence à tousser exprès, avant de sauter sur le canapé, d'avaler à la vitesse de la lumière la lasagne déjà refroidie et de boire d'un coup le chocolat chaud, me brûlant la gorge au passage.

Il s'assoit à ma droite et allume son ordinateur pour chercher Mulan en ligne.

Je me décale très discrètement vers la gauche, pour mettre le plus de distance possible entre nos deux corps. Mais ça attire son attention et Natsu me lance un regard interrogatif.

Je dois remettre ma discrétion en question. Je croyais pourtant exceller dans ce domaine.

-Tu peux t'approcher, tu sais, je vais pas te bouffer.

-Oui. C'est vrai, je dis simplement en hochant la tête, sans bouger pour autant.

Je ne sais pas pourquoi je suis aussi gênée tout à coup. Ce n'est pas comme si on venait tout juste de commencer à sortir ensemble.

Je sens mon cœur battre même au niveau de mes doigts. Et ce ne sont pas des papillons qui dansent dans mon ventre, mais plutôt d'énormes chauve-souris. Et je sens que je vais commencer à transpirer des cuisses.

On s'est clairement foutu de moi en me définissant le désir !

-Alors ? Dit-il, attendant que je fasse une approche.

-"Je sais que je ne sais rien" a dit Socrate, je réponds.

-Aucun rapport, Lucy, qu'est-ce que t'as ? On est couple, tu n'as pas à hésiter.

-Nah, tu pues le pipi de chat, c'est tout.

Il hausse les sourcils :

-Je viens tout juste de me doucher.