Two.

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« Ce n'est pas moi qui suis à plaindre dans l'histoire, crois-moi»

J'arrivais à la maison épuisée. Ma main peinait à enfoncer la clé dans la serrure de mon appartement et quand ce fut fait j'avais balancé mes deux valises au sol exténuée. Je rangerai demain, clairement je n'avais pas la foi de tout faire maintenant, c'était trop tard pour quoi que ce soit. Sur le chemin de la maison j'avais mangé un sandwich tout en conduisant, et ça m'avait pris trois heures et demi rien que de faire la route de l'aéroport jusque chez moi. J'en pouvais plus, je voulais juste dormir. Je m'étais affalée sur mon lit et j'avais prévu de m'endormir dans la minute qui suivait. C'était sans compter sur le voisin du dessus qui avait trouvé que mettre la musique à fond à vingt-trois heures était une bonne idée.

Je me tournais, puis me retournais, l'oreiller collé contre ma tête. Je le maudissais de toutes mes forces. Même la tête désormais enfoncée dans ma couverture je réussissais à entendre sa foutue musique. Je n'allais quand même pas me couvrir plus, il faisait une chaleur pas possible, je mourrai de chaud.

J'activais le ventilateur mais le bruit persistait.

Bon, puisque c'est comme ça.

Je rassemblais toute la force qu'il me restait -autant dire qu'elle était minime- et me motivais pour mettre mes chaussures. Une fois mises, je montais difficilement les étages et arrivais exténuée sur son palier. Je ne sais même pas s'il m'entendra si je toque. Tant pis, j'allais réveiller tout le monde s'il ne l'avais déjà pas fait.

Joana- SNEAZZ! Criais-je en tapant sur sa porte comme une folle.

Je recommençais maintes et maintes fois jusqu'à ce qu'il ouvre enfin. J'étais fatiguée, j'avais plus de force pour faire quoi que ce soit, alors s'il pouvait au moins baisser le son à défaut de l'arrêter tout court.

Le Sneazz en question- Ouep. Oh jojo, tu m'as manqué !

Joana- Sneazz s'il te plaît, j'en peux plus, baisse le son au moins.

Sneazz- Viens avec nous !

Joana- Non je te jure, je suis morte, baisse le son s'il te plaît. Le suppliais-je.

Sneazz- Bon ok. Doum's baisse ça dérange les voisins ! Cria-t-il.

Doum's- Je m'en balek des voisins gros ! L'entendais-je crier en retour.

Joana- La voisine en question, c'est Joana ! Criais-je aussi.

Doum's- Oula, bon bah si c'est pour Jojo, je baisse direct.

Joana- J'préfère, souriais-je.

J'avais ris, et m'étais un peu plus détendue. Sneazz aussi m'avais sourit et il m'avait ensuite demandé :

Sneazz- Tu travailles demain ?

Joana- Oui, malheureusement.

Sneazz- Alors, à demain.

Joana- A demain.

J'étais redescendue prête à me coucher pour de bon et lorsque je rentrais à nouveau dans mon appartement je souriais rien qu'en pensant à mon lit. Le temps que je m'assois la musique était repartie de plus belle.

Je. Vais. Littéralement. Les. Tuer.

Je me munie du balais dans la cuisine et tapais de toutes mes forces au plafond histoire de me faire entendre. La musique s'arrêta net et j'entendis leur rire résonner désormais.

Black Hoodie -Where stories live. Discover now