Black Hoodie -

Nine.

« Plus jamais. »

[Pdv : Sneazzy]

Sneazzy- YOO MEC J'AI EU LE BOULOT PUTAIN !

J'étais rentré en trombe dans l'appart' où se trouvait Ken. En ce moment il squatte beaucoup chez moi, mais bon ça me dérange pas plus que ça, c'est comme mon frère. Il s'était retourné dans ma direction et avait souri de toutes ses dents. Ca faisait un bail qu'il n'avait pas souri comme cela, ou souri tout court en fait. Il était heureux pour moi. Il avait l'air sincère en tout cas, et j'étais vraiment heureux à ce moment là aussi, c'est vrai. Mes cris avaient été tellement puissants qu'on vint toquer à ma porte peu de temps après.

Sneazzy- Ca doit être le voisin du dix septième encore, il supporte pas le bruit d'une mouche alors mes cris doivent le rendre fou.

Ken- Heureusement qu'il était pas là pour la fête de Deen, sinon on aurait eu le droit à la visite des flics.

Sneazzy- Oui, oui, ça va arrête de toquer du con, je me tais ! Criais-je depuis la cuisine.

Une voix étouffée derrière la porte, me cria en guise de réponse :

Amber- Eh, espèce d'abruti, si t'arrêtes pas de gémir comme une truie, je te promets de défoncer cette porte pour te casser ton gros nez !

Sneazzy- Les truies ne gémissent pas, dis-je en ouvrant la porte subitement.

Elle était restée choquée, la bouche entre-ouverte, et la blonde était carrément gênée désormais. A mon plus grand plaisir d'ailleurs.

Sneazzy- Donc comme ça, tu veux... Me casser le nez ? Repris-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Amber- Écoute, Jo' est malade comme un chien, j'essaie de lui offrir le plus de calme possible alors s'il te plaît, arrête de crier.

Sneazzy- Je préfère ça, ouais. Souriais-je.

Ken s'était pointé derrière moi pour écouter notre conversation et Amber le salua en le gratifiant d'un sourire. On s'était ensuite souri mutuellement et elle reparti sur le palier d'en face, et avant qu'elle puisse fermer la porte, je lui avais lancé :

Sneazzy- Souhaite-lui un bon rétablissement de notre part, et qu'elle passe quand elle se sentira mieux. Cette fragile.

Amber- Promis, j'y dirai que c'est signé du gros nez et de monsieur casquette, me fit-elle malicieusement.

/Time/

Sneazzy- Elle m'a appelé groz nez, sérieusement ?

Ken- Gros ça fait une heure, remets-toi en à un moment donné.

Sneazzy- C'est facile pour toi, personne voit jamais ton visage de babtou, « monsieur casquette ».

Ken- C'est comme ça que m'a appelé Joana la première fois qu'on s'est rencontrés.

Sneazzy- Et alors ?

Ken- Bah ça veut dire qu'elle continue à le faire si même Amber m'appelle comme ça.

Sneazzy- Ah non. En fait, t'es plus dans la merde que moi.

Sneazzy- Elle te plaît ? Dis-je en haussant des sourcils plusieurs fois.

Il avait haussé les épaules comme si ça ne lui faisait ni chaud ni froid.

Il s'empêche toujours quoi que ce soit depuis qu'elle est partie. Surtout de sortir avec quelqu'un. Et l'expression « tourner la page » prend tout son sens lorsque à chaque fois que je vais chez lui, je vois cet album photo toujours posé sur sa table de chevet. Toujours ouvert à la même page, les photos sont recouvertes d'une fine couche de poussière, ainsi que tout autour du livre. Il ne l'a ni changé de place, ni tourné. Je crois qu'en fait il n'a même pas osé le toucher une seule fois.