The mortal sisters

Chapitre 6: Jeanne

Chapitre 6: Jeanne
Lorsque le réveil sonna le lendemain matin, j'étais déjà réveillée depuis un moment. Les rentrées  ne m'ont jamais vraiment stressées, mais une rentrée en milieux d'année aux Etats Unis, c'est autre chose...
J'appuya rageusement sur mon réveil pour l'éteindre.
Eléa était, à mon grand étonnement, déjà levée.
- Salut, lançai-je d'une vois pâteuse.
- Hello! me répondis-t-elle, la bouche plaine de Nutella.  
- Tu t'es droguée ou quoi? D'habitude faut que je cherche un treuil pour te sortir du lit.
Elle me fit une grimace.
- J'ai de nouveaux prof à martyrisés, c'est mieux que de la drogue.
Je m'installa à côté d'elle et dévisagea mon bol de céréales.
- J'ai pas faim, t'en veux?
Elle ne prit pas la peine de me répondre, elle m'arracha le bol des mains.
Je préféra aller me préparer. La première impression est toujours la plus importante.
Un jeans boy-friend élimé, un top noir bordé de dentelle, une veste en cuir et des talons hauts devraient faire l'affaire. Je laissai tomber lâchement mes cheveux en une cascade de boucles sur mes épaules, fis un maquillage discret mais raffiné et je fus prête à partir.
Eléa m'attendait déjà en tapant du pied devant la porte.
- C'est pas possible le temps que tu mets !
- Mais je suis à l'heure, fis-je remarquer.
Comme d'habitude elle portait des vêtements sombres et ses vieilles Doc Martins, ses cheveux blonds platine incroyablement lisses n'avaient pas été coiffés, mais elle était magnifique.
Beaucoup de gens nous ont toujours jalousé pour cela, surtout lorsque nous sommes toutes les deux. On nous appelait le jour et la nuit: Eléa le jour avec sa peau claire, ses cheveux si blonds qu'ils paraissaient blanc et ses yeux azures. Moi la nuit avec mes cheveux brin, presque noir, ma peau naturellement bronzée et mes yeux bleu orage. Ma sœur était petite mais avait des formes parfaitement dessinées et moi j'étais grande, plate sans l'être... Je ne suis pas narcissique mais nous n'avions rien à envier à qui que ce soit. 
L'appartement ce trouvait à quelques rues de notre nouveau lycée. Pratique si nous devions un jour être en retard, même si je me doute qu'Eléa se fiche éperdument que l'on habite à l'autre bout de la ville ou en face du lycée.
Lorsque qu'on fut rentrées dans l'établissement bondé de jeunes de tous horizons, je traina ma sœur jusqu'à l'accueil pour qu'elle n'insulte personne en me absence.
- Bonjours, lançai-je à la dame derrière le comptoir.
Elle releva la tête de son ordi avec lassitude pour nous dévisager.
- Vous voulez quoi?
Eléa voulu répondre mais je ne lui en laissai pas le temps et m'efforça de rester polie tout en faisant attention à ce que mon anglais soit juste.
- Nous sommes nouvelles. Les sœurs Kleis. Nous sommes françaises et...
- Oui, oui je vois, me coupa-t-elle avant de quitter sa chaise pour aller je ne sais où.
Je lâcha un soupir de mécontentement et me retourna vers Eléa.
- Je sens que cette femme va très vite me saoulée, dis-je.
Mais elle ne m'écoutait pas, elle avait le regard tourné vers le halle ou plus précisément sur un groupe de garçons. Elle se retourna vers moi pour me secouer pas l'épaule.
- C'est les gars à qui j'ai parlé hier soir!
Visiblement ils l'avaient aussi reconnue car ils s'avançaient dans notre direction.
- Bonjour! nous lancèrent-ils en français avec un accent anglais adorable.
L'un d'eux, un beau brin aux sublimes yeux bleus, poursuivit ; dans leur langue natale cette fois.
- Alors comme ça la nouvelle française de Central Park est dans notre lycée?!
Eléa sembla réfléchir un instant. Il faudrait vraiment qu'elle travail son anglais.
- Hé oui, le hasard fait bien les choses!
Je lui trappa sur l'épaule.
- Tu ne me présente pas?
Une lueur s'alluma dans son regard.
- Ha oui!
Cool, elle m'avait oublier.
- Je vous présente Jeanne, ma sœur... Et au faite, moi c'est Eléa.
Les garçons répétèrent nos noms bien français avec une curiosité amusée.
- Moi, c'est Mathieu, dit le brin.
- Et moi William, se présenta un petit blond au large sourire.
Joey était le plus grand et arborait une tignasse mal coiffée bleu-vert. Mike était un asiatique aux cheveux lisse et noir comme la nuit et Zack, quand à lui, avait la peau sombre, des yeux sombres, des cheveux sombres et, apparemment, il devait être aussi sombre à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il avait la voix rauque comme s'il n'avait pas l'habitude de parler et, d'ailleurs, ça semblait le faire franchement chier d'ouvrir la bouche.
- Mademoiselle, me rappela la femme de l'accueil. Voici toutes les informations nécessaires à votre intégration. Bonne journée, dit-elle comme si elle récitait une resette de cuisine avant de se reconcentrée sur son écran.
Je m'emparai des papiers.
Eléa n'était dans ma classe qu'en Histoire, EPS, et Math. Je commençais avec Français et elle avec Art.
La sonnerie retentie.
- Si vous voulez, on pourra vous faire visiter, proposa William.
- Quoi?! Mais on pas que ça à foutre! s'exclama Zack.
- La ferme Zack, ça te tuera pas d'être sympa une fois dans ta vie, le réprimanda Mathieu.
Celui-ci se renferma et partit d'un pat vif, suivit par Joey et Mike.
- Excusez-les, ils sont pas toujours super sociables, expliqua William.
Un surveillant nous cria d'aller en cours, ce que l'on fit sens tarder.
Je mis un moment avant de trouver ma salle dans l'immense bâtiment et arriva alors en retard.
Je frappa et entra.
- Bonjours, désoler pour le retard.
La prof me répondit mais je ne l'écouta pas: j'étais trop occuper à fusiller Zack du regard.