Chapitre 21

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Mercredi, J-2 avant la mission.

Pdv Magnus

"- MAGNUS REND MOI ÇA TOUT DE SUITE !"
Me crie la voix d'Alec alors que je cours partout dans son appart pour lui échapper.
Des feuilles à la main, je descendais les escaliers menant en dehors de son immeuble le plus rapidemment possible.

"-JE TE JURE QUE SI JE T'ATTRAPE TU VAS T'EN SOUVENIR MAGNUS BANE "
Continue d'hurler Alec derrière moi.

A l'entente de ses mots, je pouffe.
Cela faisait maintenant trois heures  (voir même plus) que nous révisions, et j'avais décidé de nous faire faire une pause.
C'est vrai, j'en avais marre et Alec aussi.
Bon. Il voulait toujours réviser plus parce qu'il ne lui restait qu'un jour après celui là mais bon...
IL. NOUS. FAUT. UNE PAUSE.
En plus j'ai lu quelque part qu'au dessus de trois heures, le cerveau arrêtait de traiter les informations.
Du coup, comme il n'allait pas de lui même faire de pause, j'avais pris ses feuilles de cours et m'étais barré avec.
Derrière moi, j'entend la porte claquer. J'imagine donc, qu'il me suit à la trace.
Quelques secondes plus tard, le bruit de ses pas effrénés se fait entendre dans l'escalier.
Confirmant mes dires.
Alors, j'accélère ma cadence.  Lorsque je me retrouve dans le 'jardin' de l'immeuble j'essaye alors de me cacher.
D'habitude je jette un coup d'oeil au alentour pour me faire un bref aperçu des lieus, mais soites.
J'avais, en ce jour, en ce moment, en cette heure, aucune envie de le faire. Je voulais juste m'amuser, agir, sans toute ces complications de stratégies en tout genre.
Ainsi, je m'étais retrouvé derrière un buisson à guetter son entrée par la porte par laquelle j'étais sorti.
Une minute,puis deux puis trois et ainsi de suite, mais rien.
Le néant.
Il n'y avait plus aucun bruit, aucun son, et Alec n'avait toujours pas passé cette foutue porte.
Je soupire, moi qui pensais que j'allais 'me souvenir de ce qu'il allait me faire' je ne m'attendais pas vraiment à cela.
En plus j'avais pris une cachette ridicule exprès.
Le buisson était trois fois plus petit que moi et l'on ne peut pas dire que je sois discret.
Alexander, tu me déçois.
Je soupire une nouvelle fois et pose mes coudes sur la terre en guise de repose tête.
Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre ?

"-Alors comme ça on revasse ?"
Me fait une voix grave, m' interrompant dans mes interrogations.
Pris de panique, mes réflexes se sont occupés du reste.
Je me suis retourné, lui ai agrippé le bras afin d'avoir une prise. Puis, profitant de sa surprise et utilisant ma force, je le plaque à terre,tiens fermement ses mains avec ma main gauche et mets mon avant bras droit contre son cou.
Puis, je rapproche mon visage du siens pour lui faire une menace à voix basse.
Lorsque je remarque que cette personne est Alexander, je me fige.

Je le regarde, il a l'air sonné et étonné de mes actions.

"-Aïe ? "
Se plaint-il, même si sa voix sonnait plus comme une question.

Je libère ses mains mais je ne bouge pas d'où je suis. Je fus tenter de pouffer, c'est ce que j'aurais fait habituellement, mais ce moment là n'était pas 'habituel'.

Il en profite alors pour se frotter la tête, et lorsqu'il releva les yeux vers moi, il se rendit compte de notre proximité.
Ses joues ont alors pris une teinte rosée qui lui allait à ravir.

Je le regardais dans les yeux, et sans savoir pourquoi, je ne voulais pas partir.
Tout mon corps s'était figé, les battements de mon coeur augmentés et mes muscles, comme mon cerveau semblaient paralysés.

Je sens les battements de son coeur augmenter sous mon être et il ne me lâchait plus du regard.
Il n'y avait plus aucun bruit, aucune parole, aucun murmure venant de nos bouches. Rien.
Mais cela importait peu, puisqu'à cet instant Alexander et moi communiquions par le regard.
Je me noyais dans l'infini de ses yeux et lui dans les miens.
Ils étaient si profond, si intense...
Je pourrais passer des heures dedans, à m'y perdre encore et encore et encore.
Lorsque j'y étais, j'avais l'impression de pouvoir lire en lui. De pouvoir savoir à quoi il pensait, ce qu'il était. Il y avait un lien indescriptible qui se créait, nous reliant.
Lorsque j'y étais... J'avais l'impression d'être plus proche de lui.
Il se passa tellement de chose durant cette échange silencieux, que je ne compris pas tout de suite que je louchais sur ses lèvres.
Si pulpeuse, si attirante, si rosé.
Elles m'envoutaient, m'appelaient, et j'essayais à chaque reprise d'ancrer un peu plus mon regard dans celui d'Alexander. Pour essayer d'échapper à ce si delicieux et impossible appel.
Mais, lorsque je vis que lui aussi ne faisait que de fixer, les miennes de lèvres, tout s'embrasa dans mon être.
Il réveille en moi des choses.... que je pensais avoir maîtrisé, oublié, rejeté.
Je le vois se mordre sa lèvre inférieure alors qu'il fixait toujours mes lèvres de son regard fiévreux.
Mon ventre se tord vigoureusement et je fixais à présent la lèvre d'Alexander sans plus aucune retenue.
J'avais une furieuse envie de la mordre et de plaquer mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser. L'embrasser, jusqu'à en crever.  Juste l'embrasser. Tout simplement.
Bon sang ? Qu'étaient-ce donc que toutes ces nouvelles sensations que je ressentais lorsque j'étais près de lui ?
Je n'étais pas habitué à tout ces revirements de sentiments à l'intérieur de moi. J'avais l'habitude de toujours contrôlé mes actions, sentiments, toujours.
Malheureusement, depuis que je le connaissais, mon self-contrôle n'en faisait qu'à sa tête.

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