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Ses doigts ce posent sur ma joue et je ferme les yeux, frissonnant à ce simple contact.

          Il me regarde encore un moment, fixant mes lèvres un temps, souriant doucement. Au moment où son pouce effleure mes croissants de chair, il stop tout mouvement. Il y a clairement quelque chose qui ne va pas. Son regard devient fuyant, sa main retombe sur ses jambes et son point ce serre sur son pantalon. Il ce tourne face au plafond, me laissant dans l'incompréhension. Comme si il ne pouvait pas, que quelque chose le retenait.

« Hoseok »

Je l'appelle doucement essayant de capter son attention qui m'a échappée.

« Tu devrais aller dormir, il est tard »

Je me redresse dans le lit, le détaillant, réfléchissant à son comportement pendant qu'il fixe toujours le plafond, essayant de m'ignorer.

« Hobi, ce n'est pas parce qu'elle t'a fais du mal qu'une autre le fera, que je le ferais. Tu a le droit de vivre, d'être heureux et d'aimer, avec ou sans fauteuil »

Il soupire et ferme les yeux.

« Tu a raison »

« Je ne te laisserais pas tomber »

Il me regarde de nouveau.

« Je sais »

Je lui souris, et il me le rend, puis j'embrasse délicatement sa joue avant de lui souhaiter une bonne nuit et de sortir de sa chambre. Je suis réveillé en pleine nuit par un bruit sourd et des injures à peines étouffées. Je me précipite vers la source de ce raffut et trouve Hoseok par terre, devant la porte de sa chambre. Je l'aide prudemment à ce relever et à tenir debout.

« Tu vas bien ? »

« Non »

« Tu t'es fais mal ? »

« Je voulais juste aller aux toilettes. C'est juste en face de ma chambre, deux mètres et j'y suis putain. Et j'y arrive pas, j'me suis cassé la gueule et je suis même pas foutu de me relever tout seul »

« Hobi, arrête ça, tu t'es déjà déplacé depuis ton lit jusque là, c'est bien assez, ça ne fait que quelques mois que tu a commencé la rééducation. Je te rappelle qu'au début tu ne pouvais pas du tout bouger tes jambes »

Je l'emmène jusqu'à son fauteuil et le pousse ensuite jusqu'à la salle de bain, puis je retourne l'attendre dans sa chambre, assise sur son lit. Il m'y rejoint quelques minutes plus tard et je le laisse s'installer seul, à l'aide de ses bras. Il soupire sans me regarder.

« Je sais que c'est dur et parfois décourageant »

« Tu ne sais rien du tout »

« Je l'imagine et je le vois bien. Je sais ce que c'est de souffrir, pas physiquement mais mentalement. Mais Hoseok, si je suis bien sûr d'une chose, c'est que tu remarchera. Tu en a la volonté et la force, tu a la motivation et des personnes qui t'aime et te soutiennent. Tu y arrivera, il faut juste un peu de patience »

« C'est facile à dire »

« Je sais »

Il soupire encore une fois et prend ma main dans les siennes.

« Merci d'être là. Vraiment »

Il porte ma main a ses lèvres et les déposes délicatement dessus en un doux baisé. Je caresse sa main de mon pouce pendant qu'il reste dans cette position et pose ma tête sur son épaule. Il place nos mains toujours enlacées entre nos deux corps sur le matelas et appui sa tête contre la mienne. On reste silencieux, fixant le vide, la seule présence de l'autre parvenant à nous rendre serein, avant de s'endormir dans cette position.

Je somnole encore quand j'entends des voix qui semblent ce disputer.

« Tu sais que c'est mal vu de dormir avec une fille sans être marié »

« C'est bon maman on a rien fait »

« Je ne t'ai pas élevé de cette manière mon fils »

« Maman »

« Mais vous êtes tellement mignons que je n'arrive pas a être en colère. Et vous vous tenez la main quand vous dormez, trop mignon ! »

« Maman ! C'est bon sort »

« Bonjour madame »

Je lui souris en me frottant les yeux, à peine réveillé.

« Bonjour ma belle, le petit déjeuné vous attend »

Elle me sourit de toutes ses dents et je la remercie, un peu gêné qu'elle me découvre dans le lit de son fils. Elle part, nous laissant nous réveiller tranquillement.

« Ta mère est vraiment gentille »

Je tourne la tête vers lui et je le surprend à me fixer.

« T'es vraiment mignonne le matin »

« Ne mens pas, j'ai certainement une tête de zombie »

Il passe sa main sur ma joue, ce qui fini de me réveiller complètement.

« A peine mais c'est mignon »

Je pousse sa main, et rigole avec lui avant qu'on ne ce lève rejoindre ses parents. En arrivant dans le salon, ses parents et sa sœur sont déjà à table, et Dawon nous fixe avec un sourire qui en dit tellement long que je me sens rougir. Son père ne fait aucun commentaire sur notre réveil mais toute la maison semble savoir qu'on a dormit ensemble et s'imagine qu'on est bien plus qu'amis.

Le sommes nous ?

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