Sept

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Ce midi, je pus m'installer confortablement, puisque j'avais une heure de dîner plus longue qu'à l'habitude pour manger. Vers onze heures, j'étais seule à la table pour quatre. Je mis ma boîte à lunch devant moi et pris mon téléphone dans ma main pour observer ce qui se passait sur les réseaux sociaux. Je fus alors dérangée quand je sentis une présence devant moi. Quelqu'un s'assit en face et je relevai mes yeux pour découvrir son identité. C'était Docteure Chartrand.

- Bonjour, Sarah. C'est vraiment une belle journée aujourd'hui, non ?

- Bonjour, Gabrielle. Eh oui, très belle. Je plains les patients qui sont cloîtrés entre nos murs.

- Moi de même. J'ai vu que c'est toi qui as pris les prises de sang de mademoiselle Rabe.

- Rabe ? Ah oui, oui, bien sûr.

- Je vois que tu l'apprécies bien.

- Oh, ce n'était que la première fois que je lui parlais, mais elle est très gentille.

- Oui, c'est ma patiente depuis longtemps. Rare les jours où je suis de garde à l'hôpital, donc je peux un peu te parler aujourd'hui.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas m'aventurer trop loin, Sarah, puisque les cas des patients sont personnels, mais puisque le sien sera bientôt exposé à plusieurs employés, pourquoi pas t'en faire part tout de suite. Comme tu le sais, mademoiselle Rabe souffre d'un cancer. Des poumons, d'ailleurs. Le hic, c'est qu'elle est venue beaucoup trop tard. Les chances qu'elles s'en sortent sont minimes. Si elle serait venue quelques semaines, voire des mois plus tôt, il y aurait eu un espoir. Mais elle a sûrement été un de ceux qui croit que tout va bien se passer. Les signes de sa malheureuse descente commenceront sous peu à paraître... Je suis tant navrée.

Je ne su quoi répondre à ces paroles. Je ne pouvais que me contenter d'être choyée par la vie.

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Jusqu'à ses derniers souffles | Raulson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant